Echange informel (mini pv moi même) [terminé]

Première page du Livre : "Orphée et les Derniers".
Chapitre 1 : Le théatre d'Ombre.

Neuf heures sonnaient dans les masures, tandis qu’Orphée Emerson gravissait une petite colline jonchée d’ordures. Les premières lueurs matinales caressaient le ciel avec douceur, et le sommet des arbres avait cette couleur verte si particulière à la lumière de l’aurore qui donnait aux paysages des allures de tableau. Orphée marcha droit devant lui. Il se dirigeait vers un arbre mort, dont les deux seules branches dessinaient une fourche. Ce devait être lui, sans aucun doute. En s’approchant plus près, il observa l’écorce. Une minuscule croix était gravée sur l’écorce. Celle-ci disparu aussitôt son regard posé dessus. Il sortit une montre à gousset de la petite poche gauche de son manteau, qui se trouvait à hauteur de poitrine. Il était pile à l’heure.

!! CRAC !!

Un homme d’un certain âge apparût à moins d’un mètre devant lui. Il avait de longs cheveux blancs, et une barbe de la même allure, à ceci prêt que ses cheveux étaient noués en deux nattes dans des rubans violets, qui lui donnaient l’allure d’une écolière. Sa robe violette à poids roses n’arrangeait rien.

-Bonjour Orphée, dit il d’une voix chantante.

-Bonjour Phileas, toujours aussi ponctuel.

-Toi aussi.

-Je te remercie. Tu l’as avec toi ?

-Oui. Mais ne restons pas là. Allons plus loin, vers ce bosquet, loin des regards indiscrets.

Orphée acquiesça et tout deux y allèrent d’un pas rapide.

A présent au bas de la colline et quelque peu cachés à la vue d’éventuels passants matinaux, Orphée et Phileas avaient entamés leur discussion.

-Orphée le temps presse, je n’ai pas pu t’en dire plus dans mon message je suis désolé.

-ça c’est le moins qu’on puisse dire !

-As-tu apporté ce que je t’ai demandé ? coupa Phileas.

-Oui. Depuis quand ont t’ils retrouvé ta trace ?

-Il y a deux jours. Je t’ai immédiatement contacté. Comme d’habitude, j’ai suivi la règle.

-Tu as bien fais. J’ai déclenché la procédure d’alerte.

-Je me suis échappé de justesse Orphée. Mais j’aurai tout donné pour avoir pu voir leur tête !! Si tu avais vu ce sortilège d’évaporation, une pure merveille ! dit il en se tortillant une natte. Oh mais ne t’en fais pas, j’ai pu sauver l’objet attend.

Orphée ne pu réprimer son sourire.

-Tu as fais un excellent travail, comme toujours. Es-tu certain que l’objet est authentique ?

-Absolument certain.

-Parfait.

Orphée souleva son manteau et en sortit une grosse clef taillée dans une matière qui semblait être du verre. Il l’a donna à Phileas qui lui donna un objet similaire en tout points.

-Les membres de l’Ordre ont fait un travail superbe, s’extasia le vieil homme, je n’y vois aucune différence…

Orphée sourit.

-Excellent travail oui… Maintenant le piège peut se refermer. J’emmènerai la relique en lieu sûr dès mon retour. Après ta mission tu rejoindras une de nos caches, histoire de faire perdre ta trace un moment.

-D’accord…

Phileas semblait pensif…

-Qu’est ce qu’il y a ? lui demanda aussitôt Orphée.

-Je… c'est-à-dire que je me demandais… C’est la troisième fois en quatre mois qu’ils sont tout prêts de nous atteindre. Ils se font de plus en plus menaçant… J’ai peur que notre mission ne faillisse… Nous sommes en sous nombre, et bientôt ne serons plus en mesure de lutter contre eux et leur influence chaque jour grandissante. Les temps changent, les valeurs ne sont plus les même.

Orphée détourna le regard. Il fit quelques pas, tournant le dos à Phileas. Son regard était fixé sur la plaine un peu plus éclairée à chaque seconde... sombre contraste avec son esprit, que le doute venait d’embrumer.

Enfin, au bout de quelques instants de silence, Orphée se retourna, avec cette lueur dans le regard qui signifiait sa détermination.

-Il faut que l'on recrute. Nous ne pouvons plus assurer avec certitude la sécurité des objets. Nous devons continuer la mission qui nous a été confiée, la perpêtrer. C'est notre devoir, Phileas. Je contacterai chacun des membres de l'Ordre dans les jours à venir, ajouta t'il en caressant son pendentif en forme de papillon. Nous avons besoin de nouveaux membres pour mettre à terre une bonne fois pour toute le Cercle.

Phileas soupira.

-Je me souviens de ces temps à présent anciens où l'Ordre jouissait d'une grande puissance. A cette époque, nous étions tous si confiants... A présent, les deux camps sont totalement disloqués, nous ne sommes plus que quelques membres acharnés, les uns ayant foi en des valeurs, les autres, guidés par leur seule cupidité... Mais une chose est sûre Orphée, tu es bon leader.

-Je te remerci... mais je te l'ai souvent dis, je ne suis pas un leader, un chef de file tout au plus, je m'investis juste dans une cause en laquelle je crois, et vous tous, jouez autant que moi un grand rôle...

-Tu es trop modeste Orphée, comme toujours, lui rétorqua le vieil homme avec un sourire. Je suis persuadé que ton arrivée a redonné un souffle à nos idéaux. Mais revenons à nos soucis, nous avons peu de temps. S'il te plaît, emmène la clef en lieux sûr dès ton départ, j'y tiens beaucoup comme tu le sais, je n'ai pas choisi cette mission au hasard.

-Ne t'en fais pas, je le ferai. Et je ne t'ai pas non plus dirigé sur cette mission par hasard ; je savais que tu allais t'investir corps et âme.

Un sourire taquin se dessina sur ses lèvres. Phileas était excentrique ça oui, mais un homme d'honneur aux talents confirmés. Il ne répondit rien.

-Avant de partir, je dois te faire part de l'élément du plan dont je ne pouvais pas te parler par message, reprit Orphée.

Il fouilla un instant dans sa poche intérieur droite, et en ressortit une fiole en verre remplie d'un liquide rouge criard.

-Ceci est une potion que j'ai "emprunté" à homme que nous avons arrêté au Bureau des Aurors. Tu en verseras quelques gouttes sur la clef. Lorsqu'ils la saisiront, la potion leur infligera une brûlure perpétuelle. C'est un premier travail de traçage des membres du Cercle... Nous les démasquerons tous, pour mieux nous en protéger. Etant donné que nous ne sommes pas adeptes des confrontations directs, ou du moins des violences inutiles et des crimes, nous pourrons nous en protéger sans avoir à les combattre de ces façon là.

Phileas prit la fiole dans les mains. Il l'éleva à hauteur de ses yeux et l'observa à travers un rayon de soleil.

-Merveilleux. Alors pas d'embuscade Mr Emerson ?

-Non, pas d'ambuscade. ça serait proprement inutile. Préparons le terrain avec sagesse, mettons un visage sur chacun des membres du Cercle, puis nous nous aviserons.

Son interlocuteur aux nattes blanches acquiessa. Il posa sa main sur l'épaule d'Orphée, l'air grave.

-Je dois partir à présent. Je te remerci pour tout mon cher Orphée.

-Bonne chance mon ami.

Phileas transplana dans un craquement sonore. Orphée jetta un regard circulaire autour de lui, avant de disparaître à son tour.

A quelques centaines de mètres de là, la famille Weasley s'adonnait peut être à la chasse de quelques gnomes...

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