Maison de Jules Heidegger & Désirée Eisenhower

Adresse : 23 Rue Sigmund Freud, "Le Cochon Brûlé".

Cette maison fait aussi fonction de « Pub culturel » ou « salon de thé », où viennent se réunir des sorciers savants, parfois marginaux, ou même loufoques. Ils viennent y rencontrer d’autres sorciers, autour d’un verre, qui sont là pour faire découvrir un de leur livre, un sortilège tout nouveau, un traité sur la magie, une théorie nouvelle etc.
Ce Pub est en réalité une grande bâtisse de style victorien appartenant au « vieux Londres » mais qui a toujours été habité par des sorciers et donc cachée, elle a ainsi été sauvée des démolitions. Chaque pièce a été aménagée de façon à recevoir des clients (de petites tables rondes et des fauteuils moelleux y sont disposés). Cette ambiance intimiste a séduit la clientèle. Un solarium (sorte de verranda) s’ouvre sur le jardin, qui lui-même est disponible d’accès les jours où le temps est clément.

Maison de Jules Heidegger & Désirée Eisenhower Solarium

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La maison est cachée aux moldus grâce à un Charme d’Insu. C'est-à-dire que les moldus ne peuvent pas voir la maison, ni les personnes qui désirent y entrer. Un cochon sculpté dans le bois de la porte d’entrée. Pour y entrer, il faut le brûlé du bout de sa baguette, ou le toucher avec une flamme quelconque (allumette, cigarette, briquet…). Voir fiche de présentation de Jules Heidegger pour plus de détails.

La partie privée du bâtiment :

-Rez de chaussé : la cuisine, cependant elle est transformée en bar pour servir les clients, et donc ouverte sur la pièce principale.

-Il y a une chambre à l’étage du haut où dorment Jules et Désirée.

-Le grenier à l’étage, transformé en pièce de recherche...

Maison de Jules Heidegger & Désirée Eisenhower Grenier

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Plan général :

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Vue globale (manque certaines pièces) :

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HJ : j’ai utilisé le manoir halliwell j’espère que ça fait rien, ça collait trop bien à l’idée que je me fais des lieux pour ne pas l’utiliser !!

[HJ : toutes mes intrigues personnelles jouées dans cette maison seront postées dans ce sujet, et découpées en chapitres]

Chapitre 1 du Livre Projet Secret " :
Protocole de Sécurité : les ennemis de l'Ombre

Le bruit d'un puissant grognement de cochon retentit. Jules se trouvait dans la cuisine, se préparant à servir les clients de la Salle Rose. Il plaça les verres sur son plateau circulaire, le déposa sur le plat de sa main et se dirigea vers l’entrée. Deux personnes se tenaient sur le pas de la porte et déposaient leurs vestes sur un portemanteau où assez impressionnant, du fait de ses nombreux crochets. Il avait la particularité de rajouter des crochets et de tourner sur lui-même pour faciliter l’accrochage des habits. Les deux personnes étaient donc sur le pas de la porte. L’homme refermait déjà la porte quand Jules arriva. L’individu était de petite taille. C’était un nain. Celle qui l’accompagnait avait le visage à demi caché par un voile blanc qui dépassait de son chapeau rond aux bords larges. Elle, était de taille commune. Plutôt grande en fait. Ou peutêtre était-ce l’effet produit par la présence du petit homme. Jules les connaissait bien. Il s’agissait là de clients réguliers, un sorcier et sa compagne, une harpie.

-Pitt, Deifora, bonjour ! Je ne vous guide pas vous connaissez le chemin. Je suis à vous dans quelques instants. Je vais monter ça dans la Salle Rose.

Ils lui adressèrent un sourire radieux et allèrent en direction de leur pièce fétiche : la Salle des Ingénus. Jules monta à l’étage. Les escaliers étaient en bois épais et sombre, et craquaient légèrement. Un tapis rouge aux motifs nombreux en recouvrait les marches. Une fois en haut, Jules emprunta un long couloir mal éclairé, et quasiment arrivés au bout, il ouvrit une porte sur la gauche. Jules pénétrait dans une pièce aux murs habillés d’un papier peint rose bonbon. Une odeur suave s’élevait des nombreux encens qui se consumaient lentement au centre de la pièce. Une femme aux cheveux d’une longueur impressionnante se tenait debout, sur la table basse, elle-même entourée de canapés roses.

-Et voilà pour les Cocktails de Fées Bleues ! dit Jules d’une voix claironnante.

Il déposa leur distribua à chacune des verres : il n’y avait en effet que des femmes.

-Merci Jules ! lui dit la femme aux longs cheveux.

-De rien ; tout se passe bien ?

-Oui je te remerci ! Tu as vu ma nouvelle Potion Cheveux Soyeux ?

-Ah oui c’est de celle-ci que tu me parlais ? Elle a l’air d’être au point en effet, tes cheveux sont magnifiques. Ça dure combien de temps ?

-Oh elle ne dure que quelques heures... mais l’avantage c’est qu’elle ne nécessite seulement la prise de quelques gouttes.

-Superbe réalisation, repris Jules. Ne loupez pas cette occasion mesdames ! ajouta t’il à l’adresse du groupe de jeunes sorcières qui se faisaient passer le flacon de la potion.

Jules les laissa à leurs affaires et sortit en refermant la porte derrière lui. Il lui restait cependant deux verres dans son plateau. Il se dirigea cette fois vers la dernière porte du couloir. De la fumée sortait de sous la porte. Mais Jules ne s’inquiéta pas outre mesure. Il rentra dans la pièce. Elle était totalement enfumée. On ne voyait strictement rien. Mais les occupants l’avaient entendus arriver et dissipèrent la fumée qui fût aspirée dans l’une des baguettes, à la manière d’un aspirateur. Tout était plus clair. Cette pièce était plus grande que la précédente. De grands sofas en cuir noir collaient les quatre murs de la pièce. Ils étaient tous occupés. C’était la « salle des enchanteurs ». Elle était spécialement aménagée de façon à pouvoir y tester toutes sortes de sortilèges sans être dégradée.

-Une Liqueur de Pomme d’Or et un Serpentin Malfamatoire ? dit il simplement.

-La pomme d’or pour moi ! dit un homme à la barbe pointue.

-Le Serpentin ici, dit un autre d’une voix grave.

Jules les servit, puis sortit de la pièce. Il redescendit dans la pièce principale. Désirée se trouvait au bas des escaliers.

-Ah tu es là ! s’exclama t’elle d’un voix dans laquelle pointait le soulagement. Elle se rapprocha de lui et murmura : Vigor, Mafalda, Terrensil, et Gonzague sont là. Il ne manque plus que Cristale... elle m’a envoyée un hiboux par son Phénix pour nous prévenir qu’elle ne peut venir que ce soir...

-Très bien, je te remerci. Il faut que tout soit prêt... si tu pouvais...

-Ok je monte au grenier.

-Merci…

Désirée monta les escaliers d’un pas léger, et Jules alla retrouver Piter Wagner et sa femme Deifora.

Quelques minutes plus tôt.

Désirée arrivait devant le Cochon brûlé. Elle avait transplané plus loin dans un endroit caché du regard indiscret des moldus. Elle marchait sur un trottoir pavé de grandes dalles carrées et polies par le temps. Le Cochon Brûlé ne se trouvait plus qu’à quelques pas. Elle l’atteignit enfin. Les moldus ne pouvaient pas voir l’édifice. La grande bâtisse s’élevait entre deux autres bâtiments moldus. Une fois sous le porche, personne ne pouvait plus la voir. Elle sortit un briquet en argent brillant, orné de motifs de roses s’entrelaçant. Elle l’actionna, et passa la flamme d’une quarantaine de centimètres devant le motif du cochon. Il se consuma en quelques secondes, et la porte s’ouvrit. Elle se retrouva face à trois hommes et une femme. Elle les connaissait bien.
-Vous êtes déjà là ? C’est bien. Jules est là ?
-Nous venons d’arriver, lui répondit la femme.
Mafalda devait avoir une vingtaine d’années. De longs cheveux d’un noir de jais encadraient son visage d’un ovale parfait. Sa peau laiteuse et ses yeux bleu ciel lui conféraient une aura hypnotisante. Elle avait quelque chose de fatale dans son aspect. Sa voix suave, teintée de notes graves, et ses manières de garçon manqué contrastaient avec son physique de poupée, ce qui la rendait d’autant plus attractive.
-Il doit être à l’étage, reprit t’elle.
-Ok, allez y installez vous je monte le chercher et je vous rejoint, lui répondit Désirée avec un grand sourire.
Son sourire dissimulait cependant une certaine inquiétude. Tout risquait d’être détruit s’ils n’agissaient pas au plus vite... Désirée s’activa. Elle sortit sa baguette et envoya sa veste dans sa chambre à l’aide d’un sortilège de transfert. Elle se dirigea vers l’escalier et aperçut Jules qui descendait.
-Ah tu es là ! s’exclama t’elle d’un voix dans laquelle pointait le soulagement. Elle se rapprocha de lui et murmura : Vigor, Mafalda, Terrensil, et Gonzague sont là. Il ne manque plus que Cristale... elle m’a envoyée un hiboux par son Phénix pour nous prévenir qu’elle ne peut venir que ce soir...
-Très bien, je te remerci. Il faut que tout soit prêt... si tu pouvais...
-Ok je monte au grenier.
-Merci...
Désirée monta les escaliers d’un pas léger. Elle entendit la voix lontaine de Jules prendre des nouvelles de Piter et de sa femme harpie. Elle traversa le couloir dans toute sa longueur. Arrivée au bout, elle se retrouva devant une porte en bois clair et verni. Elle en saisie la poignée ronde et la tourna une fois sur la gauche d’un geste sec. Elle se retrouva dans un grenier d’aspect ordinaire. Très beau d’ailleurs. Tout était en bois, la charpente magnifique. Elle s’avança, le parquet craquait. Elle regarda sa bague qui faisait aussi office de montre. Le Cochon brûlé fermerait dans une heure. Elle referma la porte derrière elle. Elle sortit sa baguette. Enfin, Désirée s’avança jusqu’au fond de la pièce. Elle déplaça un meuble de côté, une armoire haute en bois de chêne. Derrière, sur le mur, figurait un Dragon qui semblait avoir été dessiné à la pyrogravure. Elle le tapota avec sa baguette et murmura « Draco Dormien Nunquam Titillandus ». Le dragon qui était endormir, se réveilla. Il leva la tête au ciel et cracha une gerbe de flammes. Aussitôt, il y eut une odeur de brûler dans la pièce, et le craquement d’un feu retentit. En l’espace de quelques secondes, la pièce avait totalement changée d’aspect. D’innombrables objets, de potions fumantes, et autres outils de recherche encombraient la pièce, certains étaient en mouvement, et émettaient des sons étranges, des sifflements ou des caquètements.
Désirée allait maintenant pouvoir préparer la pièce pour la soirée qui s’annoncerait éreintante...

Jules disait au revoir aux derniers clients. C’était l’heure de la fermeture. Il était inquiet. Ils l’étaient tous en fait. Cristale n’était toujours pas là.

-J’espère qu’il ne lui est rien arrivée... commença Jules, mais il fût coupé par un grognement de porc.

Tous se regardèrent. Est-ce que c’était elle ? Jules se précipita pour ouvrir la porte. Il avait la main sur la poignée lorsqu’elle s’ouvrit. Une jeune femme blonde, très mince, et à l’allure sauvageonne en émergea.

-Cristale ! s’écrièrent t’ils d’une même voix.

-Tu nous a fais une de ces peur ! dit Jules d’une voix dans laquelle un soulagement certain était perceptible.

-Je sais, je suis vraiment désolée, leur répondit t’elle d’une voix empressée. Nos… nos craintes sont confirmées. Nous sommes traqués. J’ai reçu une « visite » en mon absence. Je pense qu’ils recherchaient des traces du projet. Heureusement, j’ai pu vous prévenir grâce à mon phénix. C’est le seul moyen suffisamment sûr qui m’est venu à l’esprit.

Elle leur expliqua également qu’elle avait blindé sa maison de protections avant de venir les rejoindre. Elle n’avait pas voulu les affoler, c’est pourquoi elle ne les avait pas prévenu de la situation. Jules prit alors la parole :

-Désormais, et en disant cela il les regardait tous, il faut que nous redoublions de prudence. Nous ne pouvons pas nous permettre de tout faire capoter maintenant, et nous ne connaissons par leur intention exacte, ni jusqu’où ils sont prêt à aller pour l’obtenir. Alors si l’un d’entre vous remarque quelque chose de suspect, il faut qu’il le communique immédiatement aux autres.

Après ce petit discours, il les invita à monter au grenier. Ils y retrouvèrent Désirée qui salua Cristale avec beaucoup de joie. C’était sa meilleure amie depuis sa première année à Poudlard. Le grenier était toujours rempli d’innombrables ustensiles de recherche. Vigor s’éclaircie la voix :

-Hum hum ; je crois qu’il serait prudent de commencer à renforcer les protections dès maintenant. Nos ennemis sont peut être clients ici, et ils savent peut être que c’est ici que nous, hum, « travaillons ». Tant que nous ignorons leur identité, mieux vaut rester prudent.

Vigor était âgé d’un an de plus que Jules et Désirée. Il avait une voix très sensuelle. Il portait un bouc qui encadrait ses lèvres bien dessinées. Ses yeux d’un noir profond semblaient surnaturels. Ses longs cheveux légèrement frisés lui donnaient un air de mousquetaire.

-Il a raison, dit Terrensil, un homme aux cheveux longs et châtains, à la carrure impressionnante, et il serait imprudent de notre part de tenter un déménagement du lieu de travail. Nous sommes sûrement surveillés.

-Eh bien mes amis ! Il va falloir mettre tout votre talent au service de notre protection !

C’était Gonzague qui venait de parler. Il était resté muet jusque là. Il avait une présence incroyable. Il était plus jeune que tous les autres, mais son quotient intellectuel hors norme le plaçait très largement au dessus d’eux. C’était un légilimensien confirmé. Il avait un charme fou. Et ce malgré son handicap. En effet, Gonzague était aveugle. Mais ses sens étaient tellement développés qu’il n’avait besoin de personne pour le guider. Il était assez mince, sans être frêle, clair de peau, et brun.

-A quoi pensez vous comme protections ? interrogea Jules.

S’ensuivit un débat de plusieurs minutes. Ils différaient sur la meilleure façon de protéger cette pièce sans caché le lieu en entier, mais ils étaient tous d’accord sur le fait que la situation était urgente. Finalement, la décision finale se porta sur le sortilège Fidelitas... C’était le seul sort à la hauteur de la situation. A présent tous avaient le regard tourné vers Désirée. Ce serait elle, la gardienne du secret.

A présent, ils étaient tous réunis dans le grenier. Un dialogue terrible s'était engagé. Terrible, car ils prennaient tous conscience qu'ils couraient un danger certain. Et ils avaient dû prendre des mesures. Le résultat était le suivant : s'ils voulaient être protégé, il faudrait attaquer. C'est la meilleur défense. Désirée avait été désignée comme la gardienne du secret : leur projet savant devait rester secret, sinon, ils en perdraient les droits, se feraient doublés, et leurs années de travail acharné serait ruiné par une bande de malfrats pseudo-savants sans morale ni éthique. Leur produit pouvait même être détourné. Et ça, ils ne le permettraient jamais. Désirée s'était proposé pour être la gardienne du secret, car elle possédait un don utile en cas d'attaque. Mais il y aurait bien d'autres protections. Elles devaient rester top secrètes. Il s'agissait de protéger cette pièce. Le bâtiment en lui même ne pouvait pas être caché à cause du Pub. Jules et désirée ne pouvaient se permettre de fermer. Ils fallaient bien qu'ils vivent de quelque chose. Et puis, leurs ennemis ignoraient tout de leur lieux de travail. Alors, pour le moment, c'était plus prudent de rester ici.

Le sortilège du gardien du secret avait été exécuté quelque secondes plus tôt.

-Eh bien voilà, c'est fait. Nous ne pouvons plus revenir en arrière. Désormais, je communiquerai avec Jules uniquement par le biais de nos tatouages. Et nous utiliserons le phénix de Cristale pour le reste du groupe. ça marche ?

Ils répondirent oui à l'unisson. Ils se concertèrent alors pour protéger la pièce. Durant une bonne partie de la nuit, ils blindèrent la pièce de protections diverses. Une alarme fût poser sur la maison, et toutes sortes de détecteur d'intrus. Le plus dur sera de surveiller la clientèle : leurs concurrents peuvent s'y cacher. Une fois le travail terminé, ils s'en allèrent, laissant Jules et Désirée, seuls. Ils avaient concocté un plan diaboliquement machiavélique.

Chapitre II
Le Coeur des Ténèbres

[ Suite du sujet Amnésie ]

Jules gravissait les marches menant au péron, soutenant une Désirée encore affaiblie par son agression. Il avait des cernes, et le teint blafard. Il manquait clairement de sommeil. Il observait ses pieds pour ne pas tomber en gravissant les marches. Dans sa main libre, il tenait une lettre qu'il venait de récupérer dans la boite aux lettres. Il ouvrit la porte, et rentra à l'intérieur. Une fois dans le vestibule, il referma la porte d'un léger mouvement du pieds, et installa avec délicatesse son amante dans le canapé moelleux. Il jeta négligeamment la lettre sur la table basse. Celle-ci atterit avec un bruit mate, comme si elle contenait quelque chose de lourd.

Jules retourna fermer la porte à double-tour. Il commençait à acquérir certains réflexes en raison des récents événements dramatiques. Il se rendit ensuite dans la cuisine, où il prépara du thé. Il utilisa la manière traditionnelle pour ça. Il préférait éviter d'utiliser la magie dans un cadre quotidien, estimant que c'était la porte ouverte à une flémingite aigüe. Le temps de faire chauffer l'eau, il retourna auprès de Désirée. Il s'assit à côté d'elle.

-Tu n'a pas ouvert le courrier ? questionna t'il.

-Quoi ?
Elle fixa Jules pendant quelques secondes, l'air perdu.
-Ah oui ! Enfin, non. J'étais ailleurs.
Elle repensait aux derniers événements. Elle se disait qu'ils auraient dû prévenir les Aurors. Tant pis pour leurs recherches... C'était leur vie qui était en jeux. Elle avait été enlevé, elle était revenue vivante certe mais que lui avait-on fait ? Si ça se trouve, elle avait parlé... Ils le sauraient tôt ou tard. Le grenier était sous Fidelitas.
-Jules, tu devrais monter voir au grenier si tout est encore là. Peut être que j'ai parlé, peut être que je nous ai vendu, peut être que j'ai tout ruiné...
Les larmes commençaient à perler dans ses yeux bleus cerclés de ce noir si particulier que lui avait légué sa mère. Elle s'en voulait terriblement de ne pas avoir été capable de prévoir le coup à l'avance, de s'être fait avoir comme une débutante !

Jules avait bien remarqué qu'elle n'était pas tout à fait avec lui. Quand il vit ses larmes, il eu un pincement au coeur. Il la prit dans ses bras et la consola. Lui seul en était capable. Il la serra fort contre lui, la voir dans cet état ne lui plaisait PAS du tout. Il faudrait trouver un coupable.

-Ecoute, on va terminer ces recherches, on va tous s'y mettre à fond. Et on va les breveter. Et quand ça sera fait, ils n'auront plus rien à nous réclamer. D'accord ? Bon écoute, je vais monter au grenier. Je vais te chercher ton thé avant.

Il prépara le thé dans la cuisine, le mettant à infuser dans l'eau chaude. Il apporta une thasse à Désirée.

-Je monte, tu ne bouges pas. J'en ai pour deux minutes.

Il lui adressa un sourire amoureux et monta à l'étage. Le grenier était toujours à sa place, mais si quelqu'un d'autre se serait tenu au même endroit que Jules, il n'aurait rien vu d'autre qu'un mur triste et sans intérêt. Jules entra, le vieux parquet craquait sous ses pas. Il déplaça le meuble qui camouflait la figure du Dragon, et fit apparaît leur matériel de travail. Tout était en ordre. Des machines étranges et des potions émanaient des vapeurs et des bruits aux sons quasi-musicaux. Il ne manquait plus quelques heures de travail certainement, pour qu'ils puissent dire que leur produit est "au point". Jules fit tout redisparaître, remit le meuble à sa place, et s'apprêta à sortir du grenier quand la voix hurlante de Désirée monta jusqu'à lui... Il dévala les escaliers, n'arrivant même pas à crier son nom, la gorge nouée... Ce qu'il vit en pénétrant dans le salon lui retourna l'estomac... Un doigt ensanglanté gisait sur la table basse.

Désirée avait le regard fixé sur le membre décharné. Elle venait d'ouvrir la lettre, et elle y avait trouvé CA. Un flot de sang se répandait sur la table, coulant, tachant le sol... Sûrement un sortilège d'Effusion... Désirée ne s'en soucia même pas, elle attrapa le mot qui se trouvait dans la lettre et lu à haute voix :

"Terrensil est notre hôte. Refusez de coopérer,
et les morceaux éparses de son corps décharné nourriront les corbeaux."

Désirée leva vers Jules un regard de haine. Une haine non pas tourné envers lui, mais dirigée contre ceux qui leur faisaient subir ça. Ils venaient de comettre une erreur fatale : s'en prendre à quelqu'un d'autre qu'à elle même. ça avait commencé par Cristale qui avait reçu une "visite" à domicile, son appartement saccagé... Désirée attrapa sa baguette d'un geste rapide. En une seconde, elle anéantit le sortilège d'Effusion.
-Jules, réunit le groupe. Conseil d'urgence. J'en ai marre d'attendre qu'on vienne nous trucider. Nous partons libérer Terrensil au Crépuscule. Ils viennent de commettre une erreur, je sais où les trouver.

Jules était déboussolé. Malgré ce qui venait de se passer, Désirée semblait avoir repris le dessus sur ses émotions. Il adorait la voir comme ça. Hélas, la situation n'était pas des plus propices au romantisme. Jules ne perdit pas de temps. Il décida d'appeller le Phénix de Cristale. Pour ce faire, il siffla. Mais ce sifflement n'était pas ordinaire, il révélait une technique magique basé sur le sifflement lui servait à appeller le Phénix. Celui-ci apparut presque aussitôt, dans un tourbillon de flamme rouges et or. Il fit apparaître plusieurs parchemins à l'aide sa baguette et les accrocha aux pates du phénix. Celui-ci disparut comme il était venu. Il n'y avait plus qu'à attendre.

-Mais je ne comprend pas, qu'est ce que tu as compris ? Comment sais tu qui ils sont ?

Désirée lui cachait-elle quelque chose ? Quand à Terresenil, ils ne pouvaient l'abandonner... il faudrait aller le chercher, braver le danger. Oui, Désirée avait raison. Il fallait réunir tout le monde, et monter un plan.

Désirée venait de comprendre quelque chose de capital.

-Ce ne sont pas eux qui m'ont enlevés. ça ne colle pas. Pourquoi je serai là sinon ? Pourquoi ne m'auraient ils pas gardé alors que Terrensil a perdu un doigt dans le seul but de nous protéger ? Si j'avais refusé de parler, ils m'auraient sans doute fait subir le même sort. Et tu le sais comme moi, ça signifie que ce ne sont pas eux qui m'ont enlevés ! Qui, je n'en sais rien. Je m'en occuperai plus tard. Tout ce que je sais, c'est que Terrensil risque la mort, parce qu'il ne peut pas parler. Le sortilège de Fidelitas l'en empêchera : il ne peut pas révéler où se trouvent nos recherchent ! Ni même notre formule secrète... on aura peut être pas dû faire ce Serment Inviolable... si nos recherches tombent entre de mauvaises mains, on risque le pir, mais si on perd un ami, je ne m'en remettrai jamais.

Elle parvenait beaucoup mieux à contrôler ses émotions depuis qu'elle avait ouvert cette lettre. Une rage tenace la prenait aux tripes. Elle avait envie d'en découdre là, maintenant. On sonna à la porte. Désirée se leva. Elle alla ouvrir, marchant doucement, du fait de ses contusions encore un peu douloureuses, bien que la douleur ai été grandement atténuée par les soins prodigieux des Médicomages. Elle se retrouva face à Mafalda et Vigor. Elle les salua et referma la porte. Dans la seconde qui suivit, un vent chaud souffla, et Cristale apparue dans un tourbillon de flammes, ses cheveux se mêlant à l'or du brasier. Le phénix alla se poser en équilibre sur le dossier d'une chaise.

-Bien, tout le monde est là, nous allons pouvoir commencer.

Elle les fit tous asseoir, puis leur expliqua plus en détail la découverte du doigt de leur ami... Enfin, elle leur expliqua toute l'histoire, depuis son enlèvement dont elle ne gardait aucun souvenir, à sa prise de conscience.

-Mais qui sont ces gens ? l'interrompit Vigor, le grand brun frisé, qui portait un bouc soigneusement taillé, et des cheveux longs, aux yeux d'un noir profond... Tu nous a dis que tu avais compris qui ils étaient.

-J'allais justement en venir là. Alors voilà... nous l'ignorions, mais tout commença il y a environ un an...

Elle prit une grande inspiration avant de se lancer.

-J’ai participé à un concours de duel au début de l’année dernière. Souvenez vous, le même jour se déroulait le concours d’échec magique national auquel a participé Jules, c’était son premier concours officiel. A cette époque là, nous venions de découvrir la propriété magico-epidermique de l’essence des os des Reptiles du Plateau Africain. Nous étions tous très heureux, trop heureux, de cette découverte. Si bien que nous avons commis une imprudence. Nous avons communiqué par hiboux. L’hiboux de Vigor était arrivé à destination tout ébouriffé, et vu le temps qu’il faisait, nous avons pensé qu’il s’agissait d’un accident de vol. Seulement, plus tard dans la journée, quand je suis allé à ce concours de duel, j’ai rencontré un certain juge qui m’a posé des questions sur moi, bien entendu, je me suis dis que c’était pour les besoins du concours. Seulement, ce juge s’est occupé d’autres candidats, il n’était pas en charge de mon groupe. Après le concours, je me suis aperçue que vos adresses avaient disparues. Comme je n’ai pas la mémoire des adresses, je les ai toujours sur moi pour pouvoir vous contacter quand je ne suis pas à la maison un certain temps. Jusque là, je n’avais pas fais le lien avec tout ce qui arrivait. En fait, pour dire la vérité, j’avais totalement oublié ces événements. Ça remonte à si loin… Mais une chose est sûr, nos ennemis de l’ombre nous surveillaient déjà.

Ensuite, il y a quelques semaines, Cristale a reçue une visite chez elle. On a recherché des choses, surement nos travaux. Mais ils ne les ont pas trouvé. Alors ils ont ciblés le cochon brûlé. Ils savent que c’est un lieu très fréquenté, et par conséquent, facil à fouiller. Seulement, ils n’ont pas laissé de trace, et nous n’avons rien vu. Du moins, pas sur le moment. Mais cet homme que j’ai vu au concours de duel, ce supposé juge… il est venu ici. Je ne sais plus quand, mais je m’en souviens très bien à présent. C’est là que j’ai fais le lien avec ce qui s’est passé au concours de duel il y a un an… depuis le début, ils sont ici. Sous notre toit ! C’est ici que nous allons les trouver… seulement voilà, ils ne savent pas que nous les avons démasquer. En envoyant cette lettre sordide ici, ils ont commis une grave erreur. Regardez la lettre. C’est le même model que celles qui sont utilisés pour contacter les participants aux concours de duel, seulement il n’y figure pas le tampon de la fédération...

-Mais tu es brillante ! s’écria Jules.

-ça oui je confirme, dit Gonzague, le légilimens aveugle.

-Bon, alors si j’ai bien compris ton plan on va les saisir ici, demanda Mafalda, ses grands yeux bleus écarquillés.

-Voilà c’est ça ! répondit Jules à la place de Désirée. On va les piéger. On va tous les surveiller, de façon discrète. L’homme sera le plus facile à trouver, s’il ne prend pas du polynectar. Je ne pense pas qu’il soit seul. Il doit avoir une personne avec lui qui est infiltrée, voir deux, peut être trois, plus ça serait trop pour une simple mission d’espionnage.

-En tout cas, intervint Cristale, une jeune femme mince et blonde, on est sûr qu’ils n’ont posé aucun mouchard magique ici. Nous avons déjà tout vérifié le même jour où nous avons déployé le sort de Fidelitas et le Serment Inviolable.

-Exact, dit Jules. Alors, êtes vous prêt pour venir en aide à Terrenssil ?

Oui ils l’étaient tous. Ils devraient être précis, coordonnés, et efficaces, afin de les piéger dans leur propre jeu... Le pouvoir avait changé de main. Ainsi sonnait l'heure de la contre-attaque, la chasse, sur leur terrain.

7 Jours plus tard.

Voilà sept jours que leur réunion avait eu lieu. Chacun menait, en apparence, sa vie comme auparavant. En apparence. Car ils se savaient surveillés, espionnés. Au départ, ils avaient pensé tous habiter sous le même toit pour les besoins de leur opération. Mais ça n’aurait pas été un choix judicieux. Mieux valait ne rien changer dans leurs habitudes. Rien, sauf leur état de VIGILANCE CONSTANTE, comme dirait un certain Maugrey… En effet, Mafalda, Vigor, Gonzague, Cristale, et notre couple, allaient mener une opération d’envergure qui nécessitait toute leur attention, et surtout, tout leur talent… Chacun avait mobilisé toutes ses compétences, mis en œuvre toutes les possibilités que leur offrait la maîtrise de leur domaine respectif. Mafalda par exemple, était versée dans des arcanes obscurs de la magie ; non pas que ce soit une magie « mauvaise », mais parce que son domaine reste jusque là inexploré. En effet, elle mène des études concernant l’âme, et la mort. Elle recherche ses réponses du côté de certains artefacts anciens des sorciers germaniques du Temps où l’on vénérait les Ases et les Vanes. L’étude des runes l’aide beaucoup. Vigor lui, était en bonne voix de devenir un alchimiste. Mais il ne se cantonne pas à ça, s’intéressant notamment beaucoup à la métamorphose. Gonzague lui, était plus versé du côté de l’arithmancie, soit l’étude des propriétés des nombres. Il mène actuellement des recherches sur des sortilèges liés à l’écriture et au pouvoir des mots. Quant à Cristale, elle s’est axée sur les propriétés magiques des pierres, et sur l’étude des pouvoirs du Phénix.

Ils avaient conjugués tous leur savoir pour permettre une fin heureuse à toute cette histoire de dingue.

Désirée était en jour de repos. Aujourd’hui, elle ne travaillait pas. Oui, elle avait choisit de reprendre le travail tout de suite après son agression. Mais un peu de repos, ça ne fait pas de mal. Si on pouvait appeler ça du repos. En vérité, elle était en pleine mission, aux aguets. Elle avait dessinée le visage de l’homme qu’il fallait intercepter, afin que tout le monde le reconnaisse. Mais il semblait ne pas vouloir se montrer. Pourtant, Désirée était sûr et certain qu’il allait apparaître. Il l’avait déjà fait après tout. Seulement voilà, cette fois, il serait démasqué. Désirée faisait mine d’aider Jules à prendre les commandes. Elle commençait à désespérer. On « sonna » à la porte : le bruit retentissant du grognement de porc se fit entendre. Décidément, il y avait bien du monde aujourd’hui, et cependant, toujours pas l’homme… Peut être qu’il avait envoyé d’autres hommes cette fois ci ? Ils étaient peut être LA, sous son nez. Bref, Désirée alla accueillir les nouveaux arrivants, qui se trouvaient déjà sur le pas de la porte. Et là… elle faillit lâcher son plateau. C’ét ait LUI. Il était seul. Il avait toujours le même visage : de grands yeux gris, des sourcils blancs et épais, un visage rond, mais aux joues creuses, le crâne légèrement dégarni, parsemé de cheveux gris. Il lui sourit. Désirée dû faire un effort surhumain pour faire appel à ses capacités de comédienne.

-Bonjour, dit elle d’une voix calme. Je vous en prie, allez vous installez !

Elle lui fit un grand sourire. Celui-ci ne se fit pas prier. Il ne sembla se douter de rien. Dès qu’il tourna le dos, Désirée, baguette en main, envoya un message à Jules grâce à son tatouage frappé d’un sortilège protéiforme. Il ne fallait pas qu’il paraisse surpris.
Désirée fit mine de monter à l’étage. Mais dès qu’elle fût à l’abri des regards, elle monta au grenier. Une fois dans la pièce, elle était en sécurité. De là, elle convoqua le phénix de Cristale, et envoya un message à tous les membres du groupe. Quelques secondes plus tard, ils étaient là.

-Ah vous êtes là !!

Elle était surexcitée, et à la fois, effrayée.

-Ecoutez bien, dit elle à voix basse, il est ici. Il est arrivé seul. J’ignore si quelques uns de ses hommes sont là, ils auraient pu venir juste avant, ou peut être qu’ils viendront à sa suite. Tenez vous prêt, il faut que je retourne en bas.

Ils acquiescèrent. Elle se dépêcha de revenir en bas, prenant soin de faire disparaître un verre, pour que tout soit crédible. Elle rejoignit Jules en cuisine, et entama une discussion à voix basse, parlant très rapidement…

PNJs :

Mafalda Maison de Jules Heidegger & Désirée Eisenhower Newtitel

Gonzague Maison de Jules Heidegger & Désirée Eisenhower Gonzague_montuel_2

Cristale Maison de Jules Heidegger & Désirée Eisenhower 547

Vigor

Maison de Jules Heidegger & Désirée Eisenhower 395c_1_bo

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L'homme était toujours dans la maison. Il se pensait à l'abri du danger, sous le masque de l'inconnu. Il ne savait pas que Désirée avait fait le lien entre son intervention à un concours de duel, et le rapt de Terrensil. Jules ne le quittait pas des yeux. Il observait également les autres clients, à la recherche d'un comportement suspect. Il se pouvait que l'homme ne soit pas seul. Jusque là, Jules ne remarqua rien de douteux. En revanche, l'homme qui s'était posé dans une salle à l'étage, aujourd'hui occupée par les potionistes, paraissait tendu. D'habitude Jules ne faisait pas trop attention aux clients qu'il connaissait peu, il se contentait d'être aimable. Il n'avait jamais remarqué que cet homme là, était en fait vraiment très louche. Il participait peu aux conversations, feintant d'être là pour observer, et peut être plus tard aider tel ou tel sorcier à commercialiser son produit... Mais il était clair que ce n'était qu'une couverture. Il s'était glissé dans le manoir, tel un rat puant. Il abjectait Jules. Ce dernier parcourait le couloir de l'étage, quand il aperçu l'intru se faufiler dans une autre pièce... un placard à balais en fait. Quelques minutes plus tard, un second homme le rejoignit. Celui-ci avait de longues dreads blondes qui arrivaient au bas de son dos. Jules l'avait déjà vu ici plusieurs fois, sans jamais le soupçonner de quoi que ce soit. Qu'est ce qu'ils mijotaient ? Il avait sa petite idée... Il prévint Désirée à l'aide de son tatouage, puis leurs amis, toujours cachés au grenier. C'était maintenant qu'il fallait agir. Il fallait les serrer pendant qu'ils étaient là, à l'étage, loin des clients. Ils prirent tous position...

Jules ouvrit la porte à la volée et... rien. Le placard était vide.

-Qu'est ce que ça veut dire ? s'écria t'il, s'attendant à faire pleuvoir sur eux une pluie de maléfices.

-Ecartes toi, dit Vigor. Je suis prêt à parier que ce placard à balais cache une autre pièce. ça me rappel une certaine salle à Poudlard...

Il se tourna vers les autres, l'air grave.

-Vous vous rendez comptes du niveau que ça recquiert pour faire ça sous le toit de quelqu'un sans se faire repérer, et en plus de le faire BIEN ? Mais ça va aller, je devrai pouvoir percer ce passage...

Ce n'est qu'au bout de longues minutes d'acharnement qu'il avoua finalement ne pas y arriver.

-Le mieux à faire, c'est d'attendre qu'ils sortent... dit Cristale.

-Par Merlin je crois que c'est fait... répondit Jules, qui venait d'apercevoir une silhouette derrière elle.

Elle hurla, insupporté par une présence menaçante derrière son dos, et se volatilisa dans un tourbillon de flammes. Jules plongea de côté, évitant un sortilège de stupéfixion d'extrême justesse. Mafalada et Vigor firent fasse. Un duel acharné entre les deux intrus commença. Jules se releva, aidé par Désirée, et s'abrita derrière ses deux amis. Il récupéra sa baguette tombée au sol et s'aligna avec Mafalda et Vigor, formant une barrière solide dans le long couloir, empêchant les deux individus de passer ; Gonzague avait pris un sortilège de paralysie de plein fouet. Au même instant, Désirée apparut derrière les intrus, son corps entrevêché dans trois éclairs de couleur différentes, aportée par ses trois fléreurs qui surgirent du néant... Cristale apparût en même temps, les bras levés en l'air, deux grandes ailes de phénix se profilant derrière elle. Des sortilèges jaillirent en tous sens. On ne distinguait plus rien. Les deux hommes venaient de disparaître. Mais une surprise les attendait... Un gros boom retentit dans le Hall. La bande d'amis se précipita en bas, dévalant les escaliers quatre à quatre. Jules aperçu alors les deux individus affalés sur le sol, se relevant avec peine. Ils s'étaient pris dans le piège installé peu avant... Désirée et Cristale se trouvaient déjà en bas, grâce à leurs animaux-compagnons qui leur permettaient de transplaner sans entrave...

Désirée venait tout juste d'apparaître dans le Hall d'entrée. Les clients qui se trouvaient dans la pièce étaient pris de panique et assistaient impuissants à la scène. Une lueur de défit dans le regard, Désirée attaqua sans plus attendre les hommes qui s'étaient tout juste relevés.

-STUPEFIX ! hurla t'elle.

-PROTEGO ! s'écria l'homme aux cheveux blonds.

Soudain, le plus vieux des deux hommes, celui qu'avait déjà rencontré Désirée, fit quelque chose de très étrange avec sa baguette. Un vent chaud se mit à souffler, terriblement chaud. Elle avait l'impression que sa peau allait fondre. Jules et ses amis qui descendaient les escaliers furent couchés à terre. Mais Cristale se positionna en posture de protection devant Désirée, la prenant dans ses bras, et son phénix apparut derrière elle, les envellopant toute deux, faisant de son corps un bouclier. Désirée eu toute juste le temps d'apercevoir le vieil homme essayer de sortir du manoir.

-NON !!!!!!!!! hurla t'elle, pensant à Terrensil, qui était destiné à la mort si rien n'était fait. Les effets du souffle brûlant se dissipant à peine, elle utilisa un sortilège informulé, imprimant un infime mouvement à sa baguette... Elle n'avait que très rarement réussi ce sort, mais il fallait que ça fonctionne... Une détonnation semblable au mur du son retentit. Le vide qui séparait Désirée de sa cible sembla se fissurer, se fragmenter, comme un miroir explosé en milliers de débris... Ce vide détruit, se dirigea à toute vitesse sur leurs ennemis, et les encercla. C'est alors, qu'à une vitesse ahurissante, ce "trou" dans le vide se referma brutalement sur eux, les compressant littéralement. Ils tombèrent à terre, totalement sonnés, leur peau étrangement noircie.

Désirée abaissa sa baguette, à peine consciente de la prouesse qu'elle venait de réaliser, le regard fixé sur les hommes à terre. Le Hall était dévasté, des pots de fleurs jonchaient le sol, le sol était brûlé, le papier paint décollé, et les fenêtres brisées. Les clients s'étaient abrités derrière les meubles et canapés, ou précipités dans les autres pièces. Ne comprenant rien à ce qu'il se passaient, ils observaient tour à tour une Désirée aux habits fumants, les hommes à terre, Cristale, Mafalda, Vigor, Gonzague, et enfin Jules.

Encore une fois, Jules se releva avec peine. Décidement, il ne parvenait jamais à rester debout. Il descendit rejoindre Désirée, et la prit dans ses bras. Pendant ce temps, Mafalada ligota leurs "hôtes" de liens invisibles, reniflés par les trois fléreurs grognants de leur maîtresse. Enfin, il décida de fermer boutique... si ses clients revenaient, ce serait un miracle.

-Je suis désolé pour ce ...petit... dérangement. Aujourd'hui nous fermons plus tôt. Ne vous en faites pas pour ces deux messieurs, ce sont des hors la loi, nous allons nous occuper d'eux...

La plupart des clients étant des habitués, ils tentèrent de questionner Jules, ce qui était logique vu ce qu'il venait de se passer, mais il ne leur dit absolument rien. Tous finirent par partir assez vite. Une fois les lieux désertés, une mise au point s'ensuivit. La phase 1 avait été une réussite. Les intrus s'étaient crus en confiance, et maintenant, leur camp détenait un prisonnier, tandis que Jules et companie en tenait deux... La roue tourne. Seulement les représailles pouraient être terrible, si le camp adverse ne se souciait pas de la vie de ses membres. Jules savait qu'agir vite était une nécessité. Ils se devaient de les faire parler, pour Terrensil...

» Présentation de Désirée Eisenhower
» Présentation de Jules Heidegger
» Ouverture ( PV:Désirée) [Finis]
» Maison des Wombats *vacances de Liam et Violette*
» [Maison des Potter] Fêter un départ [Pv Albus & James]