Seuls sur un carré de couverture [villa de Stacy]*

Sur cette petite couverture j’étais en train de rigoler. Que se passait-il exactement ? Et bien j’étais en train d’essayer de faire croire à Stacy que quand j’étais petit je m’étais vraiment coincé dans une chatière. Enfin c’était pour un chien mais c’était tout comme. J’avais réussi à me coincer dedans. Mais le pire c’est que c’était vrai ! Mais elle ne voulait pas me croire tellement c’était absurde. On était en train de parler de notre enfance respective et surtout des bêtises qu’on aurait pu faire quand on était petit. On s’était posé dehors et j’avais créé une petite ambiance en ramenant de chez moi des lampes d’extérieur qui faisait un peu bougies. On avait mis une couverture par terre et j’avais demandé au traiteur de ma famille de nous préparer un petit truc sympa et facile à manger en pique-nique qu’on avait déjà d’ailleurs engloutit et posé sur le côté alors qu’on était que tous les deux sur la couverture. Le ciel était dégagé et on pouvait voir les étoiles mais moi je n’avais d’yeux que pour elle. La voir rigoler me donner le sourire.

« J’en ai fait des bêtises quand j’étais petit et j’avoue que des fois je n’étais pas très gentil… Tellement malin que j’arrivais à faire accuser ce pauvre elfe de maison à ma place. Ce que je trouve dommage par contre c’est que je suis fils unique. J’aurais tellement aimé avec un petit frère ou une petite sœur. Peut-être que ça m’aurait appris à être moins égocentrique pour mon adolescence… Enfin mon père ne voulait qu’un fils et il l’a eu donc il n’a pas cherché plus loin à s’embêter à en avoir d’autres. Je trouve ça dommage mais bon c’est la vie ! »

Je m’arrêtais alors un instant pour m’allonger et regarder le ciel. Je n’avais jamais fait ça avec une femme auparavant. Je posais alors mes bras sous ma tête pour me relaxer et la regarder sur le coin de l’œil. Elle avait encore l’air pensive. J’avais remarqué qu’elle faisait souvent ça. C’est d’ailleurs ce qui faisait son charme. J’adorais la voir comme ça avec ce petit air en train de penser. Je finis par tourner la tête vers elle en souriant.

« A quoi penses-tu… »

Le premier en tout… J’adorais ce concept. Le premier à franchir les étapes avec elle. Le premier à venir ici. Le premier je suppose à dormir avec elle en couple. Le premier à pouvoir l’embrasser dans la nuque. Je me demandais si elle ça la gênait que moi par contre j’ai de l’expérience. Remarque ça pouvait paraître rassurant. Oh moins je savais où j’allais mais je m’étais toujours posé la question. Est-ce que les femmes préfère un homme expérimenté ou non ?

« Elle ne sera pas autant réussi si tu n’y étais… » finis-je par répondre à ses paroles.

Je reportais alors mon regard vers les étoiles. Chacun son tour de partir dans les nuages. Je souriais. Non non je prépare aucun coup tordu. Pour une fois… Non j’étais juste content d’être là avec elle. Je ne savais pas comment je pouvais avoir le droit d’avoir une femme comme elle après tout ce que j’avais fait. A croire que merlin laissait toujours une seconde chance mais celle-là je ne la gâcherais pas. Je ne savais peut-être pas toujours comment agir. Je manquais peut-être parfois de tact. Peut-être que j’étais trop taquineur mais je faisais mon possible pour capter une sourire de son visage. Juste un qui pouvait illuminer toute une journée. Je finis alors par reporter mon regard vers elle.

« T’as pas l’impression d’être trop loin ? » dis-je avec un sourire en coin. « T’as peur que je morde ? Ou que je t’embrasse comme dans tes rêves… »

Bon c’était encore pour la taquiner mais là c’était plus fort que moi. Enfin je ne l’obligeais pas à me rejoindre. Après tout elle était libre de ses mouvements mais j’avouais que l’avoir près de moi serait encore mieux…

Loin… Trop loin… Et ça m’énervait xD ! Non je la voulais juste à côté de moi. Voilà que parfois j’avais de vieilles exigences e de vieilles manies d’avoir l’habitude que ce soit la fille qui se démène pour moi. Suis-je galant de nature ? Ça dépendait des jours et de la personne que j’avais en face de moi. Il était si facile de l’oublier et si on ne me remettait pas à ma place il est vrai que je pouvais parfois vite l’oublier. Je n’étais pas de nature romantique dois-je vous rappeler ? Quand elle me « sermonna » si on puit dire en disant que insinuant que si c’est moi qui m’en plaint pourquoi ce n’est pas moi qui bougerait tout simplement. Je grimaçais… Je n’avais pas l’habitude que l’on me dise ça même si ce n’était pas dis de façon méchante. Mais je n’étais pas vexé. Non je comprenais que c’est vrai que sur le coup j’abusais un peu. Je ferais plus attention la prochaine fois… Elle commença tout de même par se rapprocher de moi. Bon ben finalement je ne bougerais pas si elle vient vers moi. Je trouvais mon sourire en coin quand elle me posa sa question.

« Où est donc passé votre galanterie Monsieur Cooper ? »

« Je crois que je l’ai oublié chez moi en allant chercher les lampes. Oups… » dis-je avec un air innocent.

Elle se plaça à côté de moi tandis que je la regardais faire. Elle se posait sur le côté sa jambe touchant la mienne. Je ne dis rien de plus. C’était largement mieux déjà ! Je sentais la chaleur de son corps venir contre la mienne. Elle était plus fine et petite que la mienne qui irradiait tout autour de moi mais après tout pour ma part je n’avais que rarement froid donc ça ne me dérangeait pas. Je me demandais par contre si elle n’avait pas froid…

« Comme cela ça vous convient ? Et pour répondre à ta dernière question non je n'ai pas peur! »

« Hum… Non cela ne me convient pas maintenant que tu le dis. » dis-je avec un sourire en coin alors que je me posais sur le côté à mon tour pour me retrouver face à elle.

Ma main atterrit délicatement contre la douce peau de son bras pour la faire chuter doucement sur le dos, moi-même basculant dans le même sens. Pour éviter de l’écraser je restais maintenu par un bras sur le côté contre son bras droit maintenant au passage aussi ma tête avec ma main. Mon autre main de libre se posa alors sur son nez pour le tapoter alors que je souriais.

« Là c’est mieux… »

Je posais alors ma main de libre qui avait tapoté son nez sur son bras. Je faisais bien attention où je posais mes mains ou le reste de mon corps par rapport à elle. Ne jamais la brusquer… Elle avait cependant dit que ça ne lui faisait pas peur de reproduire ses rêves. Une chose à ne pas dire… Dans cette position par contre je n’eus pas trop le choix de poser une de mes jambes tout contre l’une des siennes.

« Pas peur hein… Je devrais aller chercher un miroir pour te montrer la tête que tu fais. Tu es toute rouge… ça va ? »

Je m’inquiétais quand même un peu. Après tout je n’avais rien fait là. Enfin si je l’avais surprise je l’avouais mais je ne l’avais pas tellement touché, juste placé presque en dessous de moi. Bon d’accord c’était la première fois qu’on se retrouvait dans cette position mais je savais que si ça ne lui plaisait pas elle me pousserait gentiment ou me le dirait pour que je me retire. Après tout je lui avais dit que s’il y avait quelque chose qui la dérangeait qu’elle n’hésite pas jamais je ne le prendrais mal… En tout cas c’était mignon de la voir rougir… Parce que ces derniers temps elle rougissait moins facilement et ça m’avait manqué. Je lui souris alors tendrement pour la rassurer…

Elle avait l’air sereine et tranquille. Aucune peur ne se lisait dans ses yeux. J’étais flatté et énervé en même temps. Énervé de perdre à ce jeu mais flatté de savoir qu’elle me faisait confiance. J’étais bien tenté d’ailleurs de savoir jusqu’où elle pouvait avoir confiance en moi. Sa main dans la mienne je l’examinais quand elle se redressa et m’embrassa avant de se reposer sur la couverture et me demander si j’étais rassurée. Hum… Qu’elle ne me tente pas, ce jeu était fort amusant. Je souriais alors avant de me pencher à mon tour sur elle pour lui rendre son baiser tendrement. Ma main glissa alors de la sienne à sa hanche alors que je m’embrassais de plus en plus passionnément en caressant délicatement ses hanches. J’abusais et je le savais mais c’était elle qui m’avait tenté à ce jeu. De plus j’adorais avoir le dernier mot. Je me redressa alors un peu en gardant sa hanche fermement dans ma main sans plus la bouger. Avec un sourire en coin je lui demandais :

« Et là ? Toujours pas rougissante ? »

Bon ça va je la respectais quand même si elle me tenait tête je n’hésiterais pas à développer la situation. Oh de pas beaucoup ! Ça peut être un simple baiser dans la nuque… Je respecterais mes engagements. Mais question tentation j’en connaissais un rayon et si elle voulait jouer au jeu du tu rougiras ou tu rougiras pas moi j’étais partant. En attendant sa réponse je baladais alors mes dois sur son ventre comme s’il s’agissait d’un bonhomme qui marchait. Je redressais alors mon visage ver elle pour sourire.

«  Je trouve ça mignon quand tu rougis tu sais… Tu n’as pas à en avoir honte. » rajoutais-je tout de même au cas où elle se retiendrait parce qu’elle aurait peur que ça fasse ringard. Bien au contraire moi j’adorais. C’est bien d’ailleurs pour ça que j’essayais de la faire rougir. La voir perdre ses mots étaient attendrissant.

J’adorais la voir dans tous ses états. Je trouvais ça vraiment mignon. Le petit hic c’est qu’elle s’emballait de moins en moins. Elle me faisait confiance et s’habituait tout doucement. Remarque d’un autre sens ce n’était pas tellement gênant. Je trouvais ça amusant qu’elle rougisse mais la voir me faire autant confiance me faisait plaisir. Je finis par arrêter mon petit jeu pour lui caresser la joue et la regarder dans les yeux. Il y a tellement de choses que j’aimerais lui dire et si peu qui sorte de ma bouche. Mais je ne pouvais nier mes sentiments pour elle. Je l’aimais… Elle était si jolie… si pleine de vie… si intelligente. Je pourrais vous citer des tonnes de qualités qu’elle avait. Je ne percevais aucun défaut. Peut-être parce que j’étais amoureux… On dit souvent que l’amour rend aveugle. Si c’est vrai alors je veux bien l’être toute ma vie si c’est ça le bonheur… Être auprès d’elle comme ça était… enivrant. Je ne passais pas une seule minute à ne pas penser à elle quand elle était loin de moi. Je finis par lui sourire mais je ne dis rien. Pourquoi parler quand les yeux le faisaient à votre place ?

En tout cas je ne savais pas elle mais moi je passais une merveilleuse soirée. Les petites lanternes… La couverture… Les étoiles… elle. Tout était parfait. Je continuais à la regarder en lui caressant sa petite joue. Rah j’arrivais pas à ne pas sourire quand je la regardais c’était dingue ! Je finis alors par me redresser pour m’asseoir à côté d’elle me massant la nuque. Je regardais alors instinctivement ma montre : 23h36. Pour moi ça allait encore il ne faisait pas très tard. Je la regardais un instant pour voir si elle n’était pas fatiguée. Elle n’en avait pas l’air. Je repensais alors à ce que l’on s’était dit dans l’après-midi. J’enverrais un hibou à ma famille du côté de ma mère pour prévoir ce voyage. Mi-Août c’était parfait… Une semaine aussi. Je ne pouvais pas me permettre de m’absenter plus et je supposais que pour Stacy aussi. J’avais hâte de lui faire découvrir les paysages. C’était vraiment beau ! Mais chaud. Il faudrait que je pense à la prévenir que le pull n’est pas nécessaire. Juste une cape pour la nuit.

Et voilà que je me mettais à faire pareil qu’elle en partant dans mes pensées. Elle déteignait sur moi… xD ! Je reporta alors mon regard sur elle et vit qu’elle avait fait pareil. Je me repenchais alors vers elle bien décidé à la sortir de ses pensées en l’embrassant sur le nez… Je lui offrais alors un autre baiser sur la joue pour descendre jusqu’au menton. J’aimais bien de temps en temps parcourir comme ça le haut de son corps. Les lèvres passèrent par son cou pour arriver à sa clavicule alors que ma main s’était remise sur ses hanches. Je remontais doucement sur son cou de l’autre côté m’obligeant à me mettre un peu plus sur elle pour finir par venir sur ses lèvres et l’embrasser tendrement…

Je ne pus m’empêcher de sourire quand elle me dit qu’elle ferait mieux de partir plus souvent dans ses pensées si je l’en tirais de cette façon. Mais volontiers. J’adorais l’embrasser un peu partout. Je la vis alors me pousser sans prévenir pour se redresser inquiète. Je fronçais des sourcils ne comprenant pas son attitude. Aurais-je fait quelque chose qu’il ne fallait pas ?

« Désolée, j'ai entendu un drôle de bruit et je voulais savoir d'où cela venait! Tu n'as rien entendu? »

« Euh non désolé j’étais trop occupé à embrasser une demoiselle ici bas. Mais ne t’inquiète pas je suis là et puis tu as du entendre juste une bête rien de plus… Quoi d’autres sinon ? »

Je me rapprochais alors d’elle pour la prendre dans mes bras. Ah la la les femmes. Quand elles commencent à psychoter on est foutu. Moi je ne me faisais pas tellement de soucis. De toute façon qu’es-ce que ça pourrait être d’autres ? Nos agresseurs loup-garou d’il y a un mois ou deux sont à Azkaban et puis personne ne connaît l’adresse de la villa de Stacy donc bon moi personnellement je ne me faisais pas de soucis.

« Ne t’inquiète pas il n’y a que nous et au pire un hibou par ci, une fourmis par là… Hum… Tu veux faire quoi demain ? Si tu veux il y a un marché à Loutry-Sainte-Chaspoule sur la place du village assez sympathique. Ça pourrait nous sortir pour la matinée à moins que tu préfères que l‘on reste ici à vagabonder et partir à la plage qui fait parti de mon domaine. Je te laisse décider moi tout me convient du moment que c‘est avec toi. »

Je ne comprenais pas pourquoi Stacy posait sa main sur mon front comme pour prendre ma température. Je la regardais sans saisir. Je me surpris au passage à admirer ses traits tel un ange étrange illuminant chacune de mes nuits. Elle me dit qu’elle se demandait si j’allais bien. Non je n’allais pas bien… Je me sentais malade… fou… de cet ange face à moi. Si j’étais normal ? Oh non j’étais loin de la raison avec elle. Comme une folie que j’affectionnais. Elle était mon ange… Elle m’avoua alors qu’elle avait remarqué des changements en moi. La faute à qui ? A quoi cela était du ? Si elle savait… tout l’effet qu’elle peut avoir sur moi. Avec elle j’étais différent… Pas le même. Je me demandais de quel dieu ou de quel diable elle pouvait venir pour arriver à bouleverser ma vie de la sorte. Ce regard si pur et si enivrant pour moi. Je la laissais faire son choix pour demain. Avant de revenir sur son premier sujet…

« Dangereusement désirable… Tu ne te rend pas compte comme ton regard… ton sourire peut avoir un effet dévastateur envers moi. Comment ne pas changer devant autant de beauté ? La peur qu’un jour je ne pourrais plus revoir cet éclat si pur dans tes yeux. La peur que quand le jour se lève tu ne sois plus qu’une illusion… Si j’ai changé ? Oui… Jamais je n’avais été comme ça avec une femme avant. Tu me pousses à faire tout pour te plaire… »

Elle voulait une raison ? La voilà… Je n’avais rien d’autre à fournir. Juste mon amour pour elle… J’avais peur qu’avec elle une vie ne suffirait pas. Que la vie passerait trop vite… Je me sentais éparpillé entre ma passion pour elle et mes projets d’avenir dans mon travail. Je n’avais pas prévu d’inclure une femme et même une famille. La peur de la perdre par mon absence. J’arrivais pour l’instant à coïncider les deux mais je ne comptais pas m’arrêter à Oubliator et j’avais bien peur qu’avec le temps le travail me prendrait beaucoup de temps. Je repensais à mon enfance dans les bras de ma mère avec un père absent. Je ne l’avais jamais dit mais je savais qu’il n’était pas facile de grandir sans voir son père ailleurs que dans son bureau en train de travailler. Si un jour j’avais un fils je ne lui souhaiterais pas. Mais il était dur de renoncer à mes projets. Mais encore plus de renoncer à elle… Plus le temps passait et plus je ne pouvais plus faire sans elle. Elle devenait toute ma vie. Celle qui me donnait encore plus de force que je n’aurais pu avoir pour commencer chaque journée. Tant de peurs aussi que je n’avais pas envisager d’avoir. Mais la vie ce qu’elle était et je ne pouvais renoncer à ce que j’avais. J’en étais incapable. Je la serrais tout contre moi…

Il y a des paroles qui m’échappaient avec elle. Elle était comme un véritaserum… Je ne pouvais m’empêcher de lui dire ce que j’avais sur le cœur au lieu de mentir ou détourner le sujet… Elle ne savait pas quoi dire ? Moi si… Je pouvais aller encore loin dans mon développement… Mais pour résumé j’essayais simplement de faire en sorte qu’elle m’aime et j’apprenais à faire des concessions. J’avais besoin de faire ce qu’il lui plaisait. Elle fait de moi ce que longtemps je n’avais été. Doit-elle lui dire dans quelles eaux troubles je nageais ? J’étais si sûr de moi d’ordinaire. Mais avec elle c’était un vrai brouillard. J’hésitais… Je faisais attention à ce que je faisais. Elle faisait de moi un autre homme. Quand je doute de peur de ne pas être celui qu’elle attendait de moi j’ai l’impression de m’en rendre malade. Est-ce que j’étais moi ? Une partie oui… Je changeais simplement, m’adaptant à elle comme je l’ai toujours fait dans le passé. A chaque personne que je cotoie je me familiarise avec son fonctionnement et suis la personne. Peut-être que c’était ma façon à moi de me faire apprécier de ceux qui m’entoure. Mais elle réveillait aussi une autre partie en moi. Comme deux hommes qui ont toujours existé seulement l’un caché au profond de mon âme et l’autre bien plus visible. Deux personnalités ou alors peut-être une illusion qui cache ma véritable personnalité. Qui peut savoir qui je suis vraiment… La seule personne qui pourrait le dire c’est ma mère et maintenant Stacy. Jamais je n’avais été autant naturel avec quelqu’un d’autre qu’avec ma propre mère. Alors quand elle me disait changement je souriais. Oui à ses yeux… Mais la réalité était que je laissais tomber ce voile d’assurance et de sourire charmeur pour être simplement moi. Ce qui me rassurait c’est que ce « changement » lui plaisait.

« J’aimerais que ce moment ne s’arrête jamais. »

Son murmure était comme une douce mélodie à mon cœur. Je la regardais avec douceur. Quand j’y repensais j’avais parfois l’impression de ne plus trop me reconnaître. Moi qui pensait qu’avec elle je n’étais plus moi. Je me rendais compte que c’était sans elle que je n’étais plus moi et que ce masque réapparaissait. Elle tenait mon cœur de plus en plus dans ses mains à chaque pas que l’on faisait ensemble. Il ne lui suffisait que d’un geste pour le mettre au supplice. Jamais je n’avait été autant obsédé par une seule femme de cette façon. Je respirais à travers son air et je perdais tout équilibre sans elle. J’avais beau essayer de m’en détacher je ne faisais que m’emprisonner un peu plus. Mais ça je le garderais pour moi… Je finis alors par sourire.

« Mais ce moment s’arrêtera et le suivant ne pourra alors qu’être plus merveilleux. Pourquoi ? Parce que je ferais tout pour que ce rêve ne se finisse pas ou ne se transforme en cauchemar. »

Je serais toujours là pour elle. Drôle de promesse que je me faisais à moi-même alors que j’avais dit pas de projets. Mais il suffisait de dire qu jamais je n’en ferais pour que j’en fasse sans cesse. Ironie du sort n’est-ce pas… Je caressais sa joue avec douceur. Jamais je n’aurais été autant affectueux et calin. Il suffit d’une femme pour tout changer… On me l’avait souvent dit sans que je ne puisse y croire un seul mot. Aujourd’hui je savais que c’était vrai. Je finis par la prendre comme je pouvais dans mes bras et me relever doucement pour ne pas perdre mon équilibre avec elle dans mes bras. Me voilà alors debout.

« Je sais que demain on ne travaille pas mais ce n’est pas une raison pour faire nuit blanche. Du moins pas ce soir… » dis-je avec un sourire en coin.

Je la reposais alors sur ses jambes pour prendre ma baguette et éteindre les lampes. Je la regardais alors juste éclairé par cette lune si belle… Je ne pus m’empêcher de sourire. Cela donnait un côté mystérieux à la scène. Je la pris alors dans mes bras l’embrassant tendrement et la gardant tout près de moi…