Et plouf dans l'eau! (PV:Lyne)[FINIS]

Un petit garçon ? Une petite fille ? Les deux ? Je suis en train de penser à quoi ? Hum… Si je vous dis un mini Jacob ou une mini Lyne ça vous parle ? J’étais appuyée sur le rebord du pont. Il n’était pas en très bon état mais j’avais fait ça des milliers de fois et trop confiante je n’y prêtais pas tellement attention. Qu’est-ce que je faisais ici à penser enfant alors que je n’étais même pas fiancée et encore vierge ? Hum… On peut dire merci à ma grand-mère maternelle qui habite dans ce village. Elle est moldue mais sait que je suis une sorcière puisque ma mère l’avait été avant moi. Enfin là n’est pas la question. Je suis passée la voir pour profiter de ma journée de repos et du fait que Jacob soit au travail. Tout le long de la conversation elle n’a pas arrêté de me demander quand j’allais lui faire des petits enfants et de passer aussi le message à mon frère jumeau. Ah la la les mamies quand elles veulent un petit bout à s’occuper c’est quelque chose ! J’avais dû lui répéter cent fois les traditions de la famille paternelle qui fait qu’une femme reste vierge jusqu’au mariage. Ah ben j’aurais dû me taire ! Elle m’a demandé alors quand c’est que Jacob me demande ma main --’ Enfin je l’aime quand même ma mamie mais du coup elle m’a mi ça dans la tête c’est malin ! J’étais en train de me remettre complètement en question. Est-ce que j’étais vraiment prête à tout ça ?

Je n’eus pas le temps d’approfondir ma question que j’entendis un crac pour me voir basculer direct dans l’eau. Le petit hic ? C’est que je ne savais pas du tout nager et que j’avais beau rester la tête hors de l’eau c’était peine perdu. Je coulais complètement sentant l’air me manquer doucement jusqu’à finir par m’évanouir et ne même pas sentir des bras me récupérer et me ramener au bord…

Je finis tout de même par me réveiller grâce à cette personne qui m’avait sauvé en crachant l’eau que j’avais ingurgité et respirer sans attendre très rapidement. Je sentais mon cœur qui s’était emballée…

Je ne savais pas nager c’était un fait. Je n’avais jamais eu le courage de vouloir me tremper complètement dans l’étang du domaine de mes parents pour l’apprendre. De nature intelligente mais pas du tout courageuse je préférais restée sur la terre ferme. C’est comme voler. Vraiment pas mon truc. En fait le seul endroit où j’étais vraiment à l’aise c’était avec un bouquin ou pour parler culture ou encore exercer mon travail. Là je n’avais jamais de problème. Je connaissais parfaitement ces domaines même pour une apprentie à Sainte Mangouste. Et puis de toute façon je détestais l’eau complètement. J’en avais horreur. J’aimais seulement la regarder de loin sur un pont par exemple mais l’approcher plus ce n’était même pas la peine. Vous devinez alors que par exemple sur une plage moi j’étais plus du genre à rester sur le sable à lire que me baigner et affronter les vagues. Je ne vivais pas comme mon frère jumeau à cent à l’heure. Moi je préférais rester sur mes gardes et vivre de façon raisonnable. Enfin pas toujours facile parfois avec Jacob… Parce que oui Môsieur était serdaigle aussi mais je le soupçonne d’être quand même bien courageux. Surtout quand il a mûri et grandit pour devenir une adulte. Alors que moi j’avais seulement pris de l’assurance lui avait pris en courage. Remarque il en fallait bien un dans le couple vous me direz sinon on serait mal. Surtout que parfois je me trouvais un peu trop peureuse. Ça avait été très dur d’accepter sa lycanthropie je peux vous l’assurer. Les nuits je faisais des cauchemars vraiment pas rassurée. La seule chose qui me maintenait près de lui c’était ce que je ressentais au fond de mon cœur. Je savais qu’il fallait que je tienne bon. Jusqu’au jour où je me rendis compte que le monstre pouvait être bien plus homme que l’homme est capable d’être un vrai monstre. Cette nuit-là quand il me sauva de mon agression je me rendis compte qu’être lycanthrope avait aussi ses avantages : la force, la persuasion, la rapidité, l’ouie et encore je ne devais peut-être pas tout soupçonner. Bref finalement à ce jour contrairement à il y a quelques semaines, je me sentais bien plus en sécurité dans ses bras qu’ailleurs. Peut-être alors que j’aurais dû me promener avec lui ici… J’avais le chic de risquer ma vie quand il n’est pas là. C’est dingue quand même ! Pourtant je suis vraiment pas téméraire mais j’arrive encore à essayer de me tuer inconsciemment. Ça devenait même une manie. La chut je ne la vis pas venir sincèrement et quand je me retrouvais dans l’eau c’est la panique qui me submergea suivi très vite par le néant.

Et là je me réveillais en crachant l’eau de mes poumons avec un homme qui venait de me sauver. Jacob ? Non pas cette fois-ci… Mais après tout il ne pouvait pas me surveiller 24 heures sur 24 non plus. Il avait un boulot ! Je mis un moment avant de réussir à retrouver mes esprits et lever mon regard vers mon sauveur… D’une beauté peu commune je devais l’avouer, il avait des yeux d’une couleur unique qui vous laisse le votre dans le sien un moment sans arriver à en décrocher. Serait-ce un ange qui venait de me sauver ? Non je finis par reconnaître un collègue. Il n’était pas chargé de ma formation directement mais m’avait déjà aidé dans le passé. John Paterson si je ne me trompais pas… Est-ce que je me souvenais de lui dans ma maison à Poudlard ? A vrai dire non… Il avait quatre ans de plus que moi et forcément moi qui avait évité la gente masculine jusqu’à ma sixième année il est naturel donc que je n’ai pas retenu son visage et comme nous n’avions jamais vraiment parlé en dehors de sujet boulot pour mon apprentissage…

« Quelle idée d'aller sur un pont dans cet état! »

« Et quelle idée surtout de s’appuyer contre une rambarde complètement pourri… »

Oui oui j’arrivais encore à faire de l’humour malgré mon mal de gorge à cause de l’eau que j’avais recraché tout à l’heure. Je me passais alors la main sur mon front pour la glisser dans mes cheveux le temps de bien reprendre de l’air pour mes poumons. Je respirais fortement le regard qui avait enfin quitter les yeux pour regarder vers mes chaussures.

« Vous vous sentez bien? »

« Je crois que je vais m’en remettre. Grâce à vous… Merci. »

Après tout il avait été mon sauveur. Je continuais de respirer en m’empêchant de trop parler pour reprendre une respiration normale. Oh de toute façon ce n’était pas très difficile. Je n’étais pas du genre à beaucoup parler pour rien dire. Par contre penser… Enfin que voulez-vous on peut pas être parfait. J’ai toujours trop pensé dans ma vie et pas assez parlé mais ça faisait parti de ma nature. Je finis par prendre mes cheveux dans mes mains une fois ma respiration retrouvé pour égoutter mes cheveux plus par réflexe parce que je les sentais dégouliner. J’étais complètement trempée. Je cherchais alors ma baguette mais ne la trouvais pas !!!!

« Ma baguette ! Elle a dû rester dans l’eau ! »

Je finis par me lever mais bien trop rapidement finalement puisque que je commençais à vaciller pour me casser la figure en arrière…

Je vacillais en arrière perdant l’équilibre et me dirigeant violemment vers le sol pour m’écraser comme une grosse masse si John ne m’avait pas rattrapé. Bon je suis fine et légère mais j’aurais quand même eu mal si c’est le sol qui m’aurait accueilli. Je lui souris alors un peu gênée de la situation. Après tout je n’avais pas pour habitude de me retrouver dans les bras d’un autre que Jacob même pour juste me rattraper. Faut dire que Jacob est le premier donc bon forcément normal que ça me fasse tout drôle. Je me dégageais alors rapidement quand il appela ma baguette par magie. Elle ne venait pas. Il la rappela une deuxième fois. On avait de la chance aucun moldu était dans les parages. Elle finit alors par arriver pour qu’il me la donne. J’examinais son était pendant qu’il me proposait sa veste. Trop préoccupée par ma baguette je lui fis oui de la tête sans même vraiment faire attention à ce qu’il venait exactement de me proposer. En fait j’avais surtout répondu dans le sens « oui j’ai froid » mais bon comment pouvait-il le savoir. Je vis alors ma baguette complètement trempée. Je m’en voulais un peu mais bon ça devrait… euh non ça allait pas du tout aller ça !!! Je vis le bout à moitié cassé. Aille. Je venait d’abîmer ma baguette et si ça se trouve elle ne marcherait même plus ! Rah je me voyais déjà dans l’obligation d’aller chez Ollivanders. Bon ben temps pis… Je sentais alors mon corps doucement avoir moins froid pour constater la présence de la veste de John sur mes épaules. Je levais les yeux vers lui et vlan je rougis directe sans même que mon esprit cherche à comprendre. Oui bon faites pas attention je rougis encore pour un rien même à presque 19 ans ! Jacob y a le droit lui-même très souvent quand il me surprend par certains gestes.

« Euh… Je… Merci pour la veste… »

Je pouvais même plus le regarder dans les yeux xD ! Elles sont belles mes chaussures toute mouillée ! Bon je regardais autour de nous essayant de calmer mes bouffées de chaleur qui n’ont même pas de raison d’être pour voir si un moldu traîné. Apparemment non. Je pris alors ma baguette pour me sécher par magie. Manque de bol ma baguette refusait de répondre. Je grimaçais.

« Je crois qu’elle est cassée… »

Mes joues reprirent leur teint légèrement rosé sur ma peau d’ivoire. Je me retournais vers lui me retenant de rougir une fois de plus. Rah je n’aimais pas ça ! En général je ne fréquentais pas tellement d’homme. En fait à part ceux de ma famille aucun il fallait l’avouer. Une sale manie que j’avais gardé du passé. Parler normalement pour moi n’était donc pas si facile que ça.

« Je… Enfin cela ne vous dérangerait pas de… me sécher avec votre baguette ? »

Je ne tenais pas à attraper non une pneumonie comme ma grand-mère avait souvent l’habitude de dire quand je n’étais pas assez couverte et qu’il y avait du vent comme là. Une maladie moldue… Ce qui était pratique d’être sang mêlé c’est qu’on connaissait aussi bien les maladies moldus que les magiques et parfois c’était efficace à Sainte Mangouste surtout quand on avait à faire à des personnes d’origine moldu qui traînaient donc avec des moldus et qui chopaient leur maladie. Pour les reconnaître j’étais une des meilleures. Je le regardais alors espérant que ça ne le dérange pas trop…

J’allais finir par grelotter et avoir froid. Il me sécha alors gentiment avec sa baguette tandis que je le remerciais. C’est sûr que c’était déjà plus agréable ! Il en fit de même pour lui. Je me sentais déjà mieux. Il me demanda alors si je pouvais me relevais. Je réfléchissais un instant. Peut-être… Normalement oui. Je finis par prendre appuie sur mes mains et mes jambes pour me relever plus doucement. Bon ça devrait aller… Je lui souris pour le rassurer. J’attendais alors qu’il se relève alors que je replacer sa veste sur mes épaules nues. Je ne la regrettais pas même étant séchée vu le vent qui se profilait mais est-ce que ‘était vraiment raisonnable ? Bon après tout je ne faisais rien de mal mais jamais je n’avais vraiment été confrontée à ce genre de situation. Genre avoir la veste d’un autre. Mais bon ce n’était qu’un collègue. Mouais heureusement que Jacob bossait parce que collègue ou pas il est de nature bien trop jaloux pour ne pas me faire une scène. Je marchais alors aux côtés de John doucement pour ne pas non plus trop me brusquer au cas où et surtout parce que je peux être parfois maladroite pile au moment où il ne faut pas. Je me connaissais assez pour ça.

« Euh… Vous voulez peut-être retrouver votre veste… »

Je finis tout de même par l’enlever de mes épaules frissonnant en lui tendant. C’était peut-être plus raisonnable. Et puis lui aussi avait peut-être un peu froid ! Je préférais qu’il reprenne sa veste s’il avait autant froid que moi. Les autres avant voilà comment je fonctionnais généralement. Le prendrait-il ? Cela ne dépendait plus que de lui et non de moi. Ce passage me rappelait mon enfance quand j’étais petite. Ce n’était pas la première fois que je tombais dans l’eau pour risquer de me noyer. La première fois c’était passé avec le cousin de mon cousin. Nous n’avons donc pas de lien de sang à proprement parlé… Mais pendant longtemps il avait été un ami. Le seul à vrai dire dans mon enfance avant de rencontrer Jacob. Aujourd’hui je me demandais ce qu’il devenait. Il y a bien longtemps que je ne l’avais pas vu et en fait je ne me souvenais plus pour qu’elle raison. J’étais bien trop jeune…

« Après tout elle vous appartient et si vous avez froid je préfère que vous la reprenez… »

Je lui tendais sa veste mais il refusait de la prendre. Je finis par la remettre. Je m’en voulais de lui piquer mais en même temps je me sentais nettement mieux avec. Je me pelotais dedans en marchant. Il me demanda alors ce que je faisais seule ici. C’était indiscret comme question mais personnellement je n’avais rien à cacher donc autant lui dire. De toute façon il n’y avait rien d’exceptionnel.

« Je venais voir ma grand-mère moldu qui habite dans ce village… Je profitais de mon heure de congé. Je viens de la quitter là et du coup je faisais un passage ici avant de rentrer chez moi. Et vous ? »

Je n’étais pas très curieuse ni bavarde mais bon c’était plus histoire d’être poli. Personnellement marcher à ses côtés sans parler ne me dérangerait pas. Mais bon tout le monde n’était pas comme moi peu causant. D’ailleurs s’il voulait animer la conversation ça ne me dérangeait pas tellement. Non pas que je n’avais rien à raconter mais je n’étais pas du genre à raconter ma vie de mon propre chef si on ne me le demande pas. J’avais hérité ça de ma mère… Elle aussi ne parlait pas tellement même si elle avait souvent le sourire aux lèvres et la joie de vivre. De toute façon inutile de parler avec elle généralement on se comprenait directement.

En marchant je rangeais ma baguette dans ma poche en me disant que malheureusement il faudrait que je la change. J’espérais alors que le magasin soit ouvert dans la semaine. J’irais discrètement en espérant que personne ne me fasse la remarque et surtout dans ma famille. C’est pas que c’est honteux mais presque quand on voit les énergumènes. Bref. Je reportais mon regard vers lui en levant la tête. Et oui le petit hic c’est que je n’étais pas très grande même si je n’étais pas minuscule non plus. Enfin je préférais toujours être petite et fine que grande et volumineuse. Oh moins là je peux passer inaperçu comme je veux si j’évite de me casser la figure dans un lac par exemple…

« Vous êtes de quel service déjà à Sainte Mangouste exactement ? »

Pathologie des sortilèges… J’aimais beaucoup ce service. Il y avait de ces cas des fois ! Remarque en fait en y repensant je les aimes tous. Sauf peut-être les accidents de matériels que je trouve moins intéressant mais sinon le choix allait être dur. Pourtant je pensais en avoir une idée au fond. Il me demanda d’ailleurs où j’aimerais me spécialiser. Je continuais à réfléchir. Jamais encore je n’en avais parlé à quelqu’un. Même pas à Jacob alors c’est pour dire. Mais finalement je crois que je ne voyais que deux spécialisations qui malheureusement sont bien différentes…

« Je pensais soit me retrouver dans le même service que vous soit aller du côté de la maternité… J’hésite encore à l’heure actuel même si je dois avouer que j’ai un penchant pour la maternité depuis quelques temps. Peut-être les hormones de femmes dira-t-on » fis-je avec un peu d’humour.

« Qui est votre maître de stage déjà? »

« Je n’en ai pas vu que je n’ai pas encore choisi ma spécialisation. Disons que le directeur suit mon dossier mais qu’après suivant où je suis affectée suivant les jours, c’est les médicomages de l’étage qui m’aident mais bon là j’arrive à la fin de ma formation et je dois avouer sans vouloir me vanter que je commence à m’en sortir seule. »

Je repensais alors au patient de l’autre jour qui s’était fait attaqué par des loup-garou. Un oubliator… Aujourd’hui il va mieux et travaille correctement avec pou seul séquelle possible le côté psychologique mais là je ne pouvais plus rien ce n’était pas du tout mon domaine…

La maternité… Je me demandais des fois si c’était plus parce qu’au fond de moi mon horloge biologique commençait à se réveiller que vraiment un choix personnel. C’est d’ailleurs pour ça que je ne lâchais pas non plus l’autre idée. Est-ce que j’en avais parlé à Jacob ? Attendez… Déjà on est même pas fiancé xD !!! Donc je risque pas de tomber enceinte. Enceinte… De Jacob… J’eus l’image de moi avec un ventre rond. C’est tentant. Mais c’était bien trop tôt pour l’instant. Faisant les choses dans l’ordre et doucement et tout ira bien. J’écoutais alors John me dire que lui la maternité ce n’était pas son truc. Je souriais. C’est vrai que la plupart des hommes s’y voyaient mal. Moi les bébés ça me faisait complètement craquer. Quand je passais dans ce service s’était un vrai plaisir. Le regard illuminé de chaque maman et ces petites bouilles toute mimi. Ah non mais moi je craquais complètement ! Et puis les ginécomages ou encore les pédicomages m’avaient souvent dit que j’avais la douceur et l’attention pour faire ce travail. C’était vraiment tentant… Il me disait alors que je me débrouillais plutôt bien. Je le remerciais accompagné d’un sourire. C’est alors qu’on s’arrêta sur la place.

« Vous souhaitez continuer cette conversation ou le devoir vous appelle? »

Je regardais l’heure sur ma montre… 18h… 18h O.O !!!! Oups ! Jacob sortait aujourd’hui à 17h ! Il va s’inquiéter si je ne rentre pas rapidement ! Depuis mon agression il flippait pour un rien quand je ne lui disais pas où j’étais. Enfin je le comprenais parce que franchement moi-même j’avais la peur de ma vie cette nuit là.

« Euh je m’excuse mais je vais devoir rentrer sinon j’en connais un qui va s’inquiéter de pas me voir en rentrant du boulot. Ça a été un réel plaisir de discuter avec vous et merci pour le sauvetage ! »

En parlant de sauvetage je sentais que j’allais le garder pour moi. Je ne tenais pas à flipper encore plus Jacob. Et puis j’étais seine et sauve c’était le principal… C’est alors que je faillis oublié un truc.

« Ah et merci pour votre veste aussi… Je vous la rends. » dis-je en souriant.