Révélation, réaction. |Lyne| => Terminé

J'étais justement en train de réfléchir à cette phrase. J'étais assis sur le petit muret où je grimpais quand j'étais môme. Je regardais l'eau, portant pour seul habit un short. Les lueurs du soleil perlaient sur l'horizon. Tout était calme. Mon regard se baissa sur mon torse et mes épaules. La nuit avait été rude. Cam et Josh étaient rentrés chez eux et moi j'étais revenu à la maison de ma mère où se trouvait Lyne. Ma mère l'avait invité pour la soirée d'hier pendant que moi, j'étais sensé être avec Mike pour une soirée entre pote. Bien sûr, comme à chaque fois ce n'était pas le cas. Oui, cette nuit à été dure …



Je viens d'amener Lyne à la maison de ma mère car tel était le souhait de cette dernière. Pour cité ses propres mots « Tu ne vas pas la laisser toute seule tout de même ?! Elle n'a qu'à venir à la maison si elle le désire, ça me fera de la compagnie. » Je l'avais donc laissé entre de bonnes mains: celles de ma mère, et puis, Julian, Kary et Sam étaient rentrés de Poudlard pour les vacances. Il faudrait que j'aille les voir, je ferais ça demain matin. Là, la soirée n'étais pas à la rigolade, malheureusement. Je me rendis à la maison de Cam et Josh. Je commençais à en avoir l'habitude et à connaître le chemin par cœur. Oh bien sûr ce n'était pas là bas que j'allais me transformer, je n'avais pas l'intention de leur démolir leur chez-eux. Arrivé chez eux on se salua brièvement, une accolade et c'est partit. Direction la forêt. Pour les gens autour on devait ressembler à des amis qui vont passer une soirée en forêt pour s'amuser, ce n'était pas vraiment le cas mais on s'y habituait à force. On rigolait avant, on rigolait après. Rien ne sert de se lamenter et j'avais de la chance d'avoir ses deux là dans les pattes. Bref, jusqu'au levé de la pleine lune on passa une soirée presque normale bien que j'étais de plus en plus tendu au fur et à mesure que l'heure avançait. La pleine lune pointa le bout de son nez et la « vraie » soirée pu commencer.

Sur les coup de six heures du matin tout était redevenu beaucoup plus calme. Les sensations avaient été vraiment horrible, comme à chaque fois. Je n'avais pas épargné les jumeaux cette nuit, d'après eux. J'observais les dégâts sur mon corps. A voir les coups qu'ils m'avaient porté, je n'avais pas du y aller de main morte. Je pris mon short que j'avais pris soin de retirer avant que la pleine lune n'arrive, et le remit. Quand je regardais ce que j'avais fait aux jumeaux ce soir, je me disais que je n'étais vraiment pas apte à protéger celle que j'aimais. Bon, en générale je ne risquais pas de me faire surprendre par la pleine lune à la maison mais tout de même ! Je dis aux jumeaux que je préférais rentrer chez ma mère cette nuit. Après m'avoir bien sûr conseillé de me reposer, ils me laissèrent partir en disant qu'ils passeraient demain midi. Arrivé à la maison je rentra dans mon ancienne chambre et déposa un baiser sur la joue de Lyne qui dormait dans mon ancien lit. J'avais envie de dormir, mais en fait pas tant que ça. J'avais surtout besoin de réfléchir. J'allai m'assoir sur le muret devant la maison en pensant à la phrase de Nathanial Hawthorne: « Personne ne peut pendant très longtemps se montrer un visage à lui même et en présenter un autre au reste du monde sans finir par s'y perdre et se demander lequel des deux est le vrai. ». Je ne pouvais pas continuer à cacher ma condition à Lyne.



Je regardais loin devant moi, perdu dans mes pensées, lorsque je sentis quelqu'un passer ses bras autour de mon ventre et se coller contre mon dos. Lyne. Pas besoin de me retourner, je savais qui c'était. Je pris ses mains et resta dos à elle un moment avant de me retourner. Je finis par me retourner et l'embrassa avec douceur. J'avais un air plutôt grave, je le savais, mais je ne pouvais pas afficher un sourire.

JACOB « Lyne, faut que je te parle. Hmmm … on va marcher ? »

Je descendis de mon mur et l'entraina marcher un peu. Bon, comment j'allais lui dire ça moi. Je réfléchirais en marchant.
Je réfléchissais en marchant, ne sachant trop comment lui dire ce que j’avais à lui annoncer. D’habitude je n’avais pas de mal à lui parler, mais là il faut avouer que c’est un sujet plus que délicat … Je me demandais bien comment j’allais pouvoir m’en tirer. Je tenais sa main et on marchait sans que pour l’instant je ne dise un mot. Ca commençait à être un peu long d’ailleurs. Je commençais à croire que j’étais une poule mouillée, même pas capable de faire confiance à la femme qu’il aime et lui confier son secret alors que je lui demande de me faire confiance tout les jours. Si ce n’est pas malheureux ça … Bon allez vieux on se lance. Ouais, mais comment je vais lui dire ça moi ? « Oh au fait Lyne chérie, je te ne l’ai pas dit plus tôt parce que j’avais un peu la trouille, mais je suis un Lycanthrope ; un loup garou ; un truc horrible avec des poils quoi. Tu veux encore être ma femme ? » Tu parles d’un truc pathétique ! Bon là c’était poussé un peu loin, mais même avec plus de métaphore et tout ce qu’on veut, ça revenait au même. Je n’étais pas tellement à l’aise. Qu’est ce que je dis ! Je ne suis PAS DU TOUT à l’aise. Essayez de dire ça à la personne que vous aimez et on en rediscutera après va … Tss. [/color]
Je sentis ses doigts carresser ma main tout en marchant. Je m’arrêtai net. Les marques de cette nuit étaient encore largement visible et je savais bien qu’elle avait dû les remarquer … Je n’avais pas le droit de la laisser dans l’ignorance.

JACOB « Ecoute Lyne … J’ai quelque chose de pas facile à te dire … Je ne sais pas vraiment comment te le dire d’ailleurs. »

Waw c’est bien vieux ! Si tu veux la faire flipper t’es bien partit ! Rahh je craignais vraiment quand je m’y mettais…

JACOB « Sache avant tout que je t’aime et que je t’aimerais toute ma vie mais … »

Je m’assis sur un tronc d’arbre couché au bord de la route et pris ma tête entre mes mains. Je parlai pour moi-même, mais je savais que Lyne écoutait aussi. « Je suis vraiment naze ! Je suis un monstre … Je ne mérite pas de sortir avec elle. Elle mérite mieux que moi. » Je savais que je me torturais tout seul, mais j’y suis pour rien moi ! Je me massai le front. J’avais limite l’impression de trembler alors que je crevais de chaud. Mon corps n’avait jamais été aussi chaud. J’avais la tête baisser, sans doute par honte.

JACOB « Je … Je suis … un … loup-garou. C’est dit. Je ne voulais pas te le cacher. Je veux que tu saches avec qui tu sors … Je suis un monstre. Je ne te mérite pas Lyne Stanford, tu mérites mieux. Je t’aime. Je ne pouvais plus te le cacher, c’était trop dur. Je t’aime. Je t’aime plus que tout au monde, mais je ne veux pas te faire courir de danger … J’ai honte Lyne. J’ai honte de moi. Je suis un monstre … Si tu veux … Je comprendrais … enfin … je tâcherais de faire avec. Je suis désolé de ne pas être celui que tu croyais … »

Sur le moment elle resta dans mes bras. Serait-ce qu'elle acceptait ? Non, c'était bien trop simple et j'aurais du m'en douter. Elle s'extirpa violemment de mes bras. Je vis dans son regard une colère que je ne pensais jamais qu'elle puisse l'éprouver. Ca pour culpabiliser, c'est sûr que je culpabilisais... Elle recula. Merlin, j'avais peur de l'avoir entièrement perdue. Je savais que c'était de ma faute. Ca faisait trois ans que je lui mentait. Trois longues années … dur à faire passer. Pourquoi ne pas lui avoir dit avant ? Il ne fallait pas que mon secret se sache à Poudlard. J'avais confiance en Lyne, là n'était pas le problème, mais on m'a toujours dit que les murs de ce château avaient des yeux et des oreilles. Je ne voulais pas que ça se sache. Je vis des larmes couler le long de ses joues. Ce n'était même plus de la culpabilisation là, je m'en voulais carrément. J'avais honte de la faire pleurer. Je m'étais juré de ne jamais le faire et je venais de briser ma promesse. Elle me regarda et ses larmes coulaient de plus belle. Merlin ce que je me sentais mal. Elle s'éloigna de moi en reculant et je la regardait faire, impuissant. J'aurais du lui dire avant … J'étais horrible avec elle. Je ne pu m'empêcher de m'approcher vers elle, je voulais au moins sécher ses larmes, m'expliquer avec elle. Je me sentais plus que coupable de sa tristesse. Elle finit par être stoppée par un arbre qui l'empêcha de reculer plus loin alors que j'avançais toujours dans sa direction. Elle me fuyait du regard. J'étais conscient que je lui avait fait mal. Je ne souhaitait pas être si brutale tout à l'heure. Un instant j'avais l'impression que pour la première fois le loup avait pris le dessus sur moi. Mécontent de n'être pas pris au sérieux, sans doute. Mais étant donné que le loup faisait partit de moi c'était pleinement ma faute. Je le savais et je l'assumais, mais je ne pouvais me résigner à la perdre. C'était quelque chose d'inconcevable. Je m'approcha d'elle, bloquée contre l'arbre. Non, je ne l'embrasserais pas, c'était seulement pour essuyer ses larmes, ce que je fis d'un revers de pouce. Je recula pour me tenir à distance raisonnable d'elle. Si elle m'approchait, je ne la repousserait pas, mais moi … j'avais peur de lui faire encore tant de mal.

JACOB « Je ne voulais pas te dire ça comme ça, pas aussi brutalement. Je sais que toutes les excuses du monde n'effaceront pas trois ans de mensonge, mais je tiens à te les faire quand même. Un jour, quelqu'un m'a dit que les murs de poudlard avaient des yeux et des oreilles, c'est en partit pour ça que je ne te l'ai pas dit là bas, pas parce que je ne te faisais pas confiance. Je t'ai toujours fais confiance. J'avais très peu de gens sur qui compter à Poudlard. Je n'avais que toi et Mike a vrai dire. Et pour Mike … Il l'avait deviné avant que je lui dise. Il a mis presque six mois pour le trouver, mais il a trouver. J'étais obliger de lui dire le fin mot de l'histoire. Toi ce n'étais pas pareil, je voulais te protéger. Te protéger de ce que j'étais. Mais aujourd'hui je savais que je n'aurais pas pu avancer avec toi dans la vie sans te le dire. Je n'aurais pas pu te demander en mariage en me disant que tu ne savais pas avec qui tu te mariais. Je ne me suis jamais emporté avec toi, je me suis toujours contrôlé, mais ça n'a pas été le cas avec tout le monde. Et puis … notre couple était si beau que je ne voulais pas risquer de le briser. Je ne voulais pas te perdre Lyne. Cette histoire à littéralement séparé ma famille en deux et je ne souhaitais pas qu'il en soit de même avec notre couple. Je t'aime Lyne, soit en sûre, mais je comprendrais tes choix quel qu'ils soient. Je voulais juste que tu saches … Je crois que je n'ai pas le droit de te forcer à quoi que ce soit. Mais saches juste que jamais, ne serait ce qu'une seconde, je n'ai cesser de te faire confiance. »

Je m'éloigna d'elle après avoir essuyé encore une fois les larmes qui coulaient sur ses joues. Je traversa le sentier pour me trouver à l'opposer du côté où était l'abre de Lyne. Je m'adossa à l'arbre, je descendit lentement jusqu'à m'assoir sur le sol. Je regardais l'horizon. Je sentais qu'une larme roulait sur ma joue chaude. Jonas aurait été là, il aurait surement dit que c'était une attitude de taffiole et tout ce qu'on veut, mais il n'était pas là et je ne trouvais pas ça honteux de pleurer. J'ai souvent réfréné mes larmes, mais je lassa couler celle ci. Je regardais l'horizon, la dos droit, la tête haute. Nathaniel Hawthorne avait raison. « Personne ne peut pendant très longtemps se montrer un visage à lui même et en présenter un autre au reste du monde sans finir par s'y perdre et se demander lequel des deux est le vrai. ». Je savais pertinemment que j'étais un monstre, mais je m'efforçais de me faire croire que ce n'étais pas le cas.

J'étais assis, là, au pied de mon arbre, le regard fixé sur l'horizon. Une larme avait laissé une trainée humide sur ma joue, mais je n'y faisais pas attention. Je regardais devant moi sans vraiment observer quelque chose de précis. Je ne faisais attention à rien, trop occupé à me remémorer tout les bons souvenirs que j'avais avec Lyne. Ma Lyne. Ma petite puce. Comment j'avais pu lui faire ça … Je m'en voulais réellement. C'était ma faute, seulement la mienne. Même pas celle de cette foutue Lycanthropie, nan, je ne pouvais ne m'en prendre qu'à moi et uniquement à moi-même car ce n'était pas lui qui m'avait dit de ne rien dire, c'était moi qui l'avait plus ou moins choisis. Immobile. Je m'en voulais en ressassant les fantômes du passé. Je revoyais cette fameuse fin d'après-midi où je l'avais plus ou moins sauvé, mais au moins aidé, à s'échapper des griffes de ces deux serpentards trouillard. Finalement je n'étais pas tellement mieux qu'eux. Enfin, si, d'un côté, car je n'attaque pas dans le dos des gens moi, mais j'avais mentis durant trois longues années à celle que j'aimais. J'étais nul. Je revoyais la fois où je l'avais embrassé devant la salle commune, pour finalement la rassurer en lui disant que j'irais à son rythme quel qu'il soit. J'étais heureux. ON était heureux. Je n'avais pas le droit de gâcher cette histoire. J'étais perdu. Flash blanc. J'étais torse nu sur un canapé. Lyne regardait une bibliothèque, elle avait un livre entre les mains. Je savais où j'étais. Elle finit par fermer le bouquin pour revenir vers moi. Je la voyait s'assoir sur mes genoux, prendre mon visage entre ses mains et m'embrasser avec passion. L'image qui se trouvait devant mes yeux me revenait par points lumineux. Ma tête, auparavant appuyée au tronc d'arbre, se détacha et s'inclina. Un léger sourire naquit sur mon visage. Je n'avais pas le droit d'oublier ce genre de souvenir. Je n'avais pas le droit d'oublier qu'on avait été si heureux.

LYNE « Je t'aime. »

Moi aussi, c'était bien une chose dont j'étais sûr. Nouveau flash blanc. « Je crois comprendre ce à quoi tu penses... Tu te demande si je te lâcherais un jour n'est-ce pas ? Si je ne me contentais pas de jouer avec toi pour mieux te jeter après ? … Certains mecs sont comme ça Lyne … pas tous. Et je ne fais heureusement pas partit de ceux ci. Je ne me permettrais pas de te faire de mal. Je tiens bien trop à toi. ». Je voyais un garçon qui tenait de beaux discours, une fille, un peu trop brusquée, qui avait besoin d'être rassurée. Ce garçon était un gentleman, tendre, à l'écoute de celle qu'il aimait. « J'ai été trop rapide. J'en conviens. J'aurais du attendre que tu ai plus confiance en moi, c'était trop frais encore. J'aurais dû avoir plus de jugeote et comprendre. Ah ça donner des conseils, je sais, vanter mon côté gentleman aussi, réfléchir sur un devoir, ça va, mais alors quand il faut penser comme une demoiselle... désolé, ça m'échappe parfois... Je n'ai pas pour habitude de brusquer, je ne voulais pas le faire... Enfin, je voulais, mais je n'aurais pas dû. Cependant, je ne sais pas ce que tu en a pensé toi, mais moi je ne regrette pas. Je voudrais te prendre dans mes bras, mais je ne veux pas te faire fuir … Etrange sentiment que celui de l'Amour n'est-ce pas ? Je ne le maîtrise pas plus que toi Lyne, j'ai beaucoup à apprendre, mais je serais toujours là pour toi. Tu peux compter sur moi. » Tu peux compter sur moi … Tu parles d'une promesse. Qui était ce garçon aux belles promesses ? Moi bien sûr. Où était-il désormais ? Je ne sais pas, malheureusement. La réalité me revenait par petits points de couleurs. Je retrouvais le lieu duquel je n'avais pas bougé, l'arbre, le sentier. Mais, cette fois je n'avais plus l'intention de me morfondre seul contre mon arbre. Il fallait que je me bouge si je ne voulais pas la perdre. Je savais pertinemment que Lyne était fragile et qu'elle avait eu du mal à m'ouvrir son cœur, mais elle l'avait fait. Elle m'avait fait confiance. Je n'avais pas le droit de la trahir et pourtant … C'était bien ce que j'avais fais depuis trois ans. Je me leva et retourna sur le sentier. Lyne s'éloignait de moi, et de mon cœur; ou elle m'éloignait du sien …

JACOB «  J'aurais dû avoir plus de jugeote et comprendre. Ah ça donner des conseils, je sais, vanter mon côté gentleman aussi, réfléchir sur un devoir, ça va, mais alors quand il faut penser comme une demoiselle... désolé, ça m'échappe parfois... Je n'ai pas pour habitude de brusquer, je ne voulais pas le faire... Enfin, je voulais, mais je n'aurais pas dû. Tu te souviens de ces paroles ? Aujourd'hui de la jugeote je n'en ai pas eu ça c'est sûr … Ce jour là je t'ai aussi dit que j'avais beaucoup à apprendre sur l'amour et j'en ai encore beaucoup, mais je t'ai assuré que je serais toujours là pour toi et c'est encore toujours le cas aujourd'hui. Ce même jour, j'avais finis par te promettre que tu pourrais toujours compter sur moi et c'est plus que toujours le cas aujourd'hui. Je ne peux pas te demander d'avoir confiance en moi aujourd'hui car je sais que j'ai bafoué ta confiance et je sais plus que tout que je t'ai blessé en faisant ça. Ce n'était pas mon but, sois-en sûr. Je sais que ça prendra du temps, je ne sais même pas si tu pourras me refaire autant confiance un jour, ça ne tiens qu'à toi, mais s'il te plait Lyne, ne te renferme pas sur toi même. J'ai réussis à te faire ouvrir ton cœur, et aujourd'hui je me rend compte que je n'en ai pas toujours été très digne, mais ce n'étais pas pour te faire souffrir. Je voulais te protéger. Lyne je t'aime, je t'aime plus que tout au monde. Je sais que tu seras la seule de toute ma vie et je m'en voudrais de te laisser partir. Je ne t'en voudrais même pas à toi car tout est de ma faute, mais je ne pourrais arrêter de penser à toi. »

Je n'avais pas bouger de ma place, au milieu du sentier, plusieurs mètres derrière Lyne. Ma voix était calme, rien à voir avec celle plus tôt dans la matinée quand je lui ai demander de ne pas prendre ça à la rigolade. Je me mis à avancer doucement dans sa direction.

JACOB « Tu veux savoir ce qui m'a fait comprendre que je ne devais pas te laisser partir si facilement ? J'ai … eu des flashs, comme on dit, les fantômes du passé sont venus me rendre visite. Je savais que c'était à toi que je tenais plus que tout au monde, mais en ressassant tout nos meilleurs souvenirs j'ai compris que si je te laissais partir si facilement je ne pourrais jamais me le pardonner et je serais hanté à vie. Hanté par ton souvenir, ton amour et jamais mon cœur ne pourrais refermer cette plaie qui resterait béante pour toute mon existence. Je ne veux pas te perdre Lyne. »

Je finis par la dépasser et m'arrêter devant elle. Je la regarda droit dans les yeux et mis un genou à terre. Je la regarda dans les yeux. Que pouvait-on voir au fond des miens ? De la tristesse bien sûr, comme dans les siens, de la peine aussi, de l'amour bien sûr et peut-être une petite lueur d'espoir bien cachée, visible qu'à ceux qui ne savait me déchiffrer, qui me connaissaient mieux que personne, ceux qui avaient mon cœur. La traînée laissée par la larme de tout à l'heure scintillait avec le soleil.

JACOB « Je ne peux pas te demander tout de suite de me faire confiance, ce serait égoïste. Demande moi ce que tu veux. Je te raconterais toute l'histoire, Mon Histoire, sans n'omettre aucun passage si tu veux. Je veux tout te raconter, mais s'il te plait Lyne, je t'en supplie, ne te renferme pas sur toi même. »

J'étais à genou face à elle, je devais être pitoyable à un point pas possible, mais qu'est ce que j'en avais à faire honnêtement ? Tout ce que je voulais c'est que ça sorte. Ca avait besoin de sortir, il fallait que ça sorte sinon je risquais de me ronger de l'intérieur. J'étais conscient que je l'avais fait souffrir, ses larmes en étaient une preuve physique qui me faisait d'ailleurs étonnamment souffrir aussi. Comment ne pas s'en vouloir quand on voit la femme de sa vie pleurer par sa faute alors qu'il lui a promis plus d'une fois de ne jamais la faire pleurer, de ne pas jouer avec son cœur. Sans même savoir ce que Lyne ressentait à l'intérieur, rien que ça me faisait déjà culpabiliser. J'étais un être horrible et je ne devais ça qu'à moi et seulement moi, personne d'autre. La tête levée je regardais les larmes de Lyne couler. Merlin ce que j'aimerais me relever d'un coup, la prendre dans mes bras et essuyer ces petites perles d'eau qui dégringolaient sur ces joues rosées. Ces joues rosées que j'aimais caresser, que j'aimais embrasser et que j'aimerais pourvoir embrasser de nouveau, mais ce n'était pas le planning immédiat. Pourtant Merlin sait à quel point j'en mourrais d'envie. Lyne tomba à genou face à moi et me regarda dans les yeux. Merlin, mais qu'est ce que j'ai fais à cette femme ? Elle ne méritait pas que je la fasse souffrir ainsi. Mon regard se perdait dans ses yeux, je pouvais y voir tellement de choses, tristesse et peine notamment, mais j'étais persuadé d'apercevoir encore une lueur d'amour aussi. Une petite flamme au milieu de toute cette tristesse. Petite flamme perdue qu'il fallait entretenir si on ne voulait pas qu'elle périsse. JE ne voulais pas qu'elle périsse. Je voulais entretenir cette flammèche. Pas question de la laisser s'éteindre. Le silence régnait. Pas un bruit ne venait le rompre. J'avais comme l'impression que même la nature s'était arrêtée pour nous. Elle prit mes mains et les posa sur ses joues humides. C'est moi qui avait causé ces larmes, c'était ma faute. C'était … ma faute. En trois ans, tout ce que je mettais jurer de ne pas faire à Lyne je l'avais fais. La faire pleurer, briser son petit cœur, l'engueuler, et surtout … surtout … je ne voulais pas lui mentir. Et pourtant, je le faisais dès le début. Je caressa ses joues humides pour tenter d'essuyer ces larmes douloureuses.

LYNE « Rassure-moi… Prend-moi dans tes bras… Comme quand j’allais mal et que je pensais que jamais je ne m’en sortirais. Dis-moi que tout ira bien et qu’on s’en sortira… »

Ses mains tremblaient. Je devais la rassurer, c'était mon devoir. Je l'avais toujours fais jusqu'à présent quand il y avait un doute ou n'importe quel chose qui faisait qu'elle ai besoin d'être rassurée. Je le faisais tellement mieux à Poudlard, comme pour notre relation, notre baiser, le fait que je n'allais pas lui briser le cœur, avec toutes les petites promesses qui vont avec. Je voulais la prendre dans mes bras, je voulais la serrer contre mon torse nu, sentir enfin de nouveau son corps contre le mien, mais c'était trop tôt. Je ne pouvais pas faire ça maintenant. Je le souhaitais, mais à mon avis il était encore trop tôt pour reprendre les gestes anodins, on a besoin de lâcher notre sac avant. Je venais de le faire, j'avais déballé mon sac lui disant ce que je ressentais durant mes longs discours, c'était à son tour maintenant. Elle en avait le droit autant que moi. Une de ses mains fit glisser une des miennes jusqu'à son cœur. Je ne pensais pas que ce soit encore possible. Serait-ce qu'elle ressentait encore quelque chose pour moi ? Oui, c'était certains même, trois ans de vie en couple ne s'oublient pas comme ça. Je ne pouvais pas oublier. C'était impossible. Elle avait posé ma main sur son cœur, je sentais les battements accéléré de celui ci. Je sentais pour la première fois l'état de son petit cœur depuis que je lui ai brisé. C'était dur à supporter. Je souhaitais le retrouver comme avant …

LYNE « Ne me fait pas de mal… »

Je ne prenais pas cette demande à la légère, je ne l'avais jamais prise à la légère. Je l'aimais trop pour ça. De toute façon, je ne voulais pas lui faire de nouveau du mal, plutôt mourir que ça. Nos regards ne se quittaient pas, je ne pouvais me détacher du sien. Jamais plus je ne lui ferait du mal, je me le jurait. Je lui en avais déjà assez fait comme ça. Oui, mais auparavant j'avais promis de ne pas lui faire de mal et pourtant je venais de le faire. Je n'avais plus confiance en moi. Je n'étais même plus capable de tenir mes promesses que j'avais fait trois ans avant. C'était étrange comme sensation. Sensation que même vous, vous ne vous faites pas confiance. Comment demander à quelqu'un d'autre de vous faire confiance si vous ne vous faites même plus confiance. C'était impossible. J'avais brisé un petit cœur et je ne pouvais me le pardonner.

LYNE « Je t’ai aimé le premier jour… Je t’aime encore à ce jour… Et je t’aimerais jusqu’à la fin de mon dernier jour… Ne me brise pas… Tu as peur de me perdre mais comment pourrais-tu alors que je t’ai donné mon cœur il y a trois ans et que je serais incapable de te le reprendre. Ironie du sort… J’ai peur mais je ne peux fuir tel l’agneau devant le loup complètement tétanisé. Mon esprit me dit de partir. Mais dans ton regard je vois tant d’espoir… Dis-moi que le Jacob que j’ai connu est toujours le même avec un simple petit problème de fourrure en plus… Parce que moi j’ai peur… Peur de perdre le Jacob que j’aimais. Peur que tout change et que je ne retrouve pas celui que j’aime. Peur de te perdre tout simplement… »

Bien sûr que le Jacob qu'elle a connu est toujours là comme il l'a toujours été, c'est juste que maintenant elle connait aussi l'autre face de son Jacob. Il ne partirait jamais. C'était moi après tout, je ne jouais pas un rôle, j'étais moi même, mais je ne dévoilais pas tout. C'était un aperçue que d'une seule partie de moi même, c'est tout. Il manquait la deuxième, mais j'ai toujours été moi. Je ne voulais pas la briser, je n'allais pas et jouer un rôle et en plus mentir sur une partie de ma vie ne plus. Elle avait peur de me perdre ? Mais moi aussi. J'avais peur plus que tout au monde. Pourquoi est ce qu'il faut que j'ai peur ? Je n'étais pas censé avoir peur. C'était moi le monstre, c'était moi la cause de la peur. Je ne pouvais pas avoir peur de moi même tout de même … non … mais j'avais seulement peur de la perdre, elle, comme elle, elle avait peur de me perdre.

LYNE « Je ne suis rien sans toi. Tu es le seul et l’unique. J’ai envi de penser un… Un seul amour, un seul avenir, un seul chemin ensemble. Voilà ce que mon cœur veut. Te refaire confiance comme dans le passé je ne peux cependant pas te le promettre. J’ai peur et je ne sais pas à quoi m’attendre. Que comptes-tu faire ? Comment vois-tu l’avenir ? Qu’attends-tu de moi ? Sois franc avec moi… Plus de mensonges… Plus de cachotteries… Je veux savoir si tu ressens quelque chose pour moi et si tu as des rêves ou des projets ou la volonté de simplement passer un bon moment avec moi pour un jour me quitter. Je veux que tu me le dises même si c’est dur à entendre… »

Moi non plus je ne suis rien sans elle. Son cœur souhaitait un avenir commun, un seul chemin, un seul amour … le mien le souhaitais aussi. Elle veut me refaire confiance, j'en étais touché, même si je savais que ça allait prendre du temps. Je prendrais autant de temps qu'il faut pour retrouver la confiance et la complicité que l'on avait avant. Comme un vrai couple. Comment je vois l'avenir ? C'est simple, je vois l'avenir avec elle, je ne peux concevoir de faire ma vie sans être à ses côtés. Je veux qu'elle soit ma femme, je veux qu'elle soit la mère de mes enfants, celle que j'aimerais jusqu'au bout de la vie, de ma vie. Ce que j'attends d'elle ? Elle veut que je sois franc, plus de mensonges – normal –, plus de cachotteries, que des exigences normales. Moi, ce que j'attendais d'elle c'est qu'elle reste tout simplement elle même, qu'elle ne se renferme pas sur elle même, elle était géniale comme elle était. Elle n'avait rien à changer. Moi par contre … Ce n'était pas la même histoire.

JACOB « Pour l'avenir, je le vois avec toi. Je ne peux l'envisager partout. Je te veux comme femme, je te veux comme mère pour nos enfants potentiels si tu en veux, je te veux pour me soutenir dans mon boulot et je veux te souvenir dans le tiens. Je ne veux être avec personne d'autre. Pour ce que j'attends de toi … Je vais être franc Lyne ... Je veux tout simplement que tu ne changes rien, tu es quelqu'un d'exceptionnel, tout ce que je voudrais c'est que tu ne te renferme pas sur toi. Je sais que c'est tentant parce que je t'ai fais mal, mais … s'il te plait. Et ce que je souhaiterais bien entendu et plus fort que tout c'est regagner ton entière confiance, même si je sais que ça risque d'être dur, long et fastidieux, je suis prêt à faire tout les sacrifices pour ça. »

Je regardais Lyne dans les yeux. Je ne voulais pas qu'elle change, c'est tout. Qu'elle reste la Lyne que j'ai connu et aimé à Poudlard. Son visage était encore humide des larmes que j'avais fais couler. J'essuyais les récalcitrantes d'un revers de pouce et risqua un sourire.

JACOB « Tu sais ce qui me ferais le plus plaisir là ? Rien ne me ferait plus plaisir que tu arrêtes de pleurer. Je culpabilise à chaque larme que tu verses. Non pas que je cherche à fuir ça, à me sentir moins coupables, mais tu es tellement plus jolie sans larmes. Je sais qu'elles sont là par ma faute et je m'en excuse de tout mon cœur. Je n'aime pas te voir pleurer … »

Oui, c'était de ma faute si elle pleurait, mais je n'aimais pas ça tout de même. J'avais essuyé ses larmes, mais je n'avais pas pris la peine d'essuyer la trace laissée par la mienne, elle ne me gênait pas. On était là, à genou tout les deux, au milieu du sentier. Je lâcha son visage pour prendre ses mains dans les miennes. Je lui caressa le dessus de celles ci avec mon pouce et me releva délicatement en l'incitant à en faire de même. Nous nous retrouvâmes donc debout au milieu du chemin, face à face, mains dans les mains. Je fixais ses yeux hésitant, cherchant peut-être une réponse puis je finis par faire un pas pour me rapprocher d'elle. Mes bras passèrent dans son dos et je la serra dans mes bras. Je posa sa tête sur mes épaules. Le câlin fut bref, trop bref ... je m'écarta un peu pour poser sa main sur mon cœur. Le mien aussi avait accéléré, il n'avait cesser depuis le début.

JACOB « J'ai tellement peur de te perdre Lyne, ce serait une déchirure. Je ne veux pas te faire souffrir, je veux juste pouvoir t'aimer sans qu'il y ai de secrets entre nous, mais je suis toujours le même. Ca n'a jamais été un masque que je t'ai montré... »

Ma main avait lâché la sienne sur mon cœur et était repasser dans le dos de Lyne pour le frotter. Pour la consoler ? Oui, peut être bien, mais aussi et surtout pour lui montrer que je pouvais être doux, que j'étais toujours le même malgré tout. J'avais toujours les mêmes petits gestes attentionnés, la même délicatesse. C'est juste que maintenant elle était consciente qu'un jour par mois je n'étais pas le même, avant, c'était moi qui faisait attention à ça. J'étais plus rassurée qu'elle le sache. De toute façon, ce n'est pas parce qu'elle le sait que je me transformerais à la maison, hors de question. Mais je n'avais pas envie de penser à ça. Elle était contre moi, il n'y avait que ça qu'il comptait. J'avais ma tête dans son cou, lorsque je la releva j'étais étonnamment près de ses lèvres. J'en avais envie, mais je ne voulais pas qu'elle prenne ça mal. Ce n'était pas un « j'ai gagné, t'es resté », c'était plus, encore une fois, pour lui prouver que je ne changeais pas. Je l'aimais. Je n'avais pas de doute là dessus et je n'en avait jamais eu. Mes lèvres s'approchèrent doucement des siennes pour lui livrer un baiser délicat et attentionné alors qu'une seconde goutte coula le long de ma joue. J'avais eu si peur de la perdre ce matin …