Il faisait sombre, sombre et froid. C'était une nuit sans lune, le moment du mois qu'il préférait car à c'était à cette période que les zones d'ombres étaient les plus grandes. Et comme il est dit dans la majorité des légendes, c'est dans l'ombre que se cachaient les démons et dans cette dernière qu'ils puisaient le plus de force.
Voilà d'ailleurs bien longtemps qu'il n'avait pas éprouvé autant de puissance et Sainte Mangouste vibrait autant que lui. En cette nuit de fin décembre, les cauchemars des patients n'étaient que plus présents et plus impressionnent. Beaucoup gémissaient dans leurs sommeils, bougeaient dans leurs lits et se réveillaient en hurlant.
Les infirmières de garde étaient à bout, l'atmosphère morbide qui régnait les angoissaient et elles avaient les nerfs à fleure de peau.
" Tu vas où ?"
" Respirer un coup l'air frais... "
" J'Viens avec toi... J'en peux plus."
Les deux femmes passèrent à côtés de la porte entre ouverte de la chambre 333 et Nemesis les entendait, tout comme il entendait les gémissements de ses proies. Il jubilait, car grâce aux frayeurs des autres, il reprenait plus rapidement des forces. Il se nourrissait de l'énergie qu'ils perdaient alors qu'ils étaient en proie à leurs terreurs nocturnes.
Depuis les semaines qu'il passait ici à torturer secrètement ces imbéciles de sorcier, il était devenu maître en cet art. Il avait apprit à connaître leurs peurs informulées, leurs terreurs qu'ils avaient dissimulées au plus profond d'eux même et il les faisait ressortir.
"HAHAARGGGG"
Un cri retenti à l'étage et un frisson de plaisir lui parcourut l'échine. Dans une des pièces voisines, une femme c'était réveillé en sursaut et elle sanglotait dans son lit.
Des pas précipités se firent entendre et deux autres infirmières se précipitaient vers la chambre où logeait la malheureuse.
" Ca venait de là..."
" Attends moi ! "
" Tu crois vraiment que je vais entrer seul ? "
La panique et l'énervement du personnel étaient palpables et Nemesis se régalait aussi de cela. Les deux jeunes internes essayaient de se redonner du courage pour aider la pauvre malade qui sanglotait toujours un peu.
" Où sont Mary et Tif ? "
" Sorti prendre l'air..."
" Par les souillures de merlin... Moi aussi j'en aurais bien besoin. "
" Oui... Moi aussi je suis à bout... Allez on doit y aller ! "
La malade était assise dans son lit, droite comme un I et les yeux grands ouverts. Elle tremblait de tout son corps, glacée et brûlante à la fois. Ses prunelles étaient dilatées de par la pénombre et de par la terreur qui était inscrite au fond de ses yeux.
" Mm Trenton ?"
La malheureuse eue un sursaut et elle laissa échapper une plainte aiguë.
" Calmez vous M'Dame. Ce n'est que nous... "
" Non... laissez moi... démon... Je sais que vous voulez mon âme."
" Madame! Vous Etes à St mangouste, nous sommes infirmière... Tous vas bien !"
" NON... Rien ne Va... VOus ne Savez pas... tous maudit... ON est TOUS maudits..." "Calmez vous..." "Ce lieu est MAUDIT." Un autre sanglot raisonna à leurs gauches.
" Il faut la faire taire... Elle va tous les réveiller."
" Rendormez vous Miss Tren..."
" NON... Ils sont là... dans mes Rêv..."
La voix c'était tu d'un coup et le corps s'affaissa lentement, retenu par une des deux employées. Cette dernière la recoucha doucement et la borda rapidement.
"Bien joué Ann."
Le sortilège qui leurs servait dans ses cas là n'était pas inconnu aux deux jeunes femmes elle avaient du l'utiliser un bon nombres de fois depuis quelques temps et il leurs semblait même qu'elles en avaient besoins de plus en plus souvent.
Sans faire de bruit, elle resortirent de la chambre, non sans s'assurer que tout le monde c'étaient rendormi et elle repartir faire le tour de garde. Les gémissement que poussaient les malades dans leurs sommeil leurs fessait dresser les poiles de la nuque et alors qu'elle passèrent devant la porte de la chambre 333, l'une murmura à l'autre.
" Moi aussi suis d'avis que ce lieu est maudit."
" Dis pas ça... "
" Franchement Ann, je sais pas si je vais tenir encore longtemps.... Tous ça... Enfin... Moi non plus je ne dors presque plus... Tous ces cris. "
Dans sa chambre, Nemesis était ravis et dans le noir qui régnait, le visage blafard de Kalan fut défiguré par une mimique de profonde satisfaction.