Dernier rangement avant les premiers congés. [Terminé]

*9 mois…. Oui, 9 mois déjà qu’elle était revenue. Que le temps passe vite ! Beaucoup trop vite…*

La jeune femme était dans l’arrière boutique de chez Ollivanders. Elle était occupée a ranger, encore et encore… Les étagères de baguette et leurs modes de classification, n’avaient plus de secret pour elle.

*9 mois… Mais qu’allait t’elle faire durant les prochains jours… Mettre de l’ordre dans son appartement, oui, ça lui ferait beaucoup de bien… Retourner voir ces anciens maîtres de stage, ça pourrait être une idée… Visiter les parties du globe où elle n’avait pas encore mit les pieds, pourquoi pas ?...*

La tête ailleurs, elle ne faisait pas vraiment attention à ce qu’elle faisait. C’était déjà la deuxième fois qu’elle ordonnait et dépoussiérait la même rangée de baguette… Mais elle s’en moquait, elle était terrorisé…

*C’est vrai ça pourquoi être autant stresser à l’idée d’avoir des vacances… Peut-être parce qu-elle avait peur de se retrouver seul et sans rien à faire… Seul face à elle-même, seul face à ses souvenirs.*

La porte de la boutique grinça, la tirant de ses étranges pensée.

*Quoi, déjà? Quelle heure était il? *

Elle reposa la boîte qu’elle tenait et se dirigea vers le magasin.

« Tiens… Kalan, toujours là ! »
C’était Ollivanders qui rentrait, il avait été faire quelques courses en ville. Laissant Kalan terminer de ranger les dernières étagères et fermer la boutique…

« Ben c’est que… »
« Mais tu as vu l’heure qu’il est, il fait nuit depuis un moment ! »

Telle une enfant fautive, elle se tenait devant le vieil homme, la tête baissée, jouant maladroitement avec ses mains.
« C’est, que… Je n’ais pas vu le temps passé… je réfléchissais… et voilà. »

Il regarda la jeune femme avec tendresse.
« Ca te tracasse tant que ça ? »

*Non, sa ne la tracassait pas temps que ça, la vérité c’est que… …Enfin si cela la tracasse peut-être un peu.*

« Qu’est ce qui te fait peur mon enfant ? Après toutes ses années, on pourrait bien se connaître ; Tu me connais bien. Mais moi, que sais-je de toi, pas grand choses en réalité… »

*Non, c’est vrai, elle ne lui avait jamais ouvert son cœur. Mais te toute manière elle ne l’avait jamais ouvert à aucun sorcier ou moldu. Mais Olliv’…, lui il était différent, ils avaient tant passé de temps ensemble, elle l’appréciait tellement. Pourquoi se bloquait-elle ?*
« Je suis désolé. » Dit-elle d’une petite voix.

Le vieil homme soupira, posa ses sacs sur son bureau et parti dans l’arrière boutique, les épaules basse, très basse.

Kalan attendit un instant, seul, et elle le suivit.
« Je voudrais tant… Mais sa me bloque toujours, je n’y arrive pas. Je suis désolé… »

« Ce qui me fait le plus de peine, ce n’est pas que tu ne me face pas confiance. Tu es comme un animal sauvage, jamais tu n’arriveras à faire pleinement confiance. Se qui me fait de la peine c’est que je te considère comme mon enfant et que je ne sais pas ce que tu as… Bien que j’en ais une vague idée. »
Un silence pesant c’était installé.

*Comment peut il en avoir idée ? Le secret de famille était si lourd à porter, surtout pour elle. Jamais elle n’en parlerait. Oui, Qu’allaient penser les gens si ils savaient ? Ils la verraient comme une bête de foire, on tenterait de faire des expériences, on la fuirait… Ca, ça pouvait être un bon points…* Un petit rictus ironique passa sur son visage, mais le vieil homme ne put le voir, il lui tournait toujours le dos.

« C’est pour cela que je t’ais donné quelques jours de congés. Il faut que tu face le point avec toi-même. Que tu trouves une solution, tu ne peux continuer ainsi et ton travail ne peut plus évoluer. Pour donner la vie à des baguettes il faut être en pais avec sois même, si tu est perturbé, la baguette sera elle aussi perturbé… C’est important si tu veux continuer ? »
Il se tourna vers son employée, son regard gris habituellement si pétillant était sombre et froid.

*Elle se sentait si petite, si fragile… Que faire ? Tous arrêter, son travail, sa passion, sa raison de vivre. Ou se retrouver face à elle-même et faire le point. Un point douloureux et pas facile à faire. Il faudra remuer le passé, reprendre contacte avec les Nemesis et s’expliquer avec eux… Avait-elle envie de faire cela ? Non, mais si elle voulait évoluer il le fallait !*

Il n’avait pas bougé, il fixait Kalan comme si il essayait de lire en elle. Ollivanders attendait une réponse…

« Je… Je sais que c’est difficile. Je me plais ici, je me sens chez moi. Mais… Je ne peux continuer ainsi. »

*Pourvu que la réponse soit la bonne… S’il te plais Kalan, ne te laisse pas faire, bat toi. S’il te plais, affronte tes peurs et revient moi…* Pensait le vieil homme. Il ne bougeait toujours pas… Comme si le temps était suspendu.

« Je… Je dois vous écouter et faire le point. Je n’irais nul par sans ça. Ce n’est pas en restant bloqué et en me voilant la face que je vais avancer. Encore une fois vous avez raison patron, comme toujours ! » Elle avait dit ces dernier mots avec un soupçon d’ironie dans la voix.
*Sacré Olliv’, que ferais-je sans vous ? Où serais-je en cet instant ? Merci…*

Les yeux du fabriquant étincelait de nouveau, il sourit et se décontracta.
« Tu vois ce n’est pas si difficile. De plus tu as tellement dépoussiéré mes étagères… Oui, elle brille tellement qu’elles me font mal aux yeux. Je n’ais jamais connu cette pièce aussi propre, c’est inquiétant, il est temps que je laisse un peu mon désordre se remettre en place. Ainsi tu auras plein de travail à ton retour. »

« Oh tu exagère… Je ne pars que quelques jours. »
*C’est vrai, elle deviendrait folle si elle devait trop s’absenter, elle vivait pour son travail, c’était son échappatoire, un de ses seul plaisir…*

« Prend quant même ton temps. Tu sais, j’arrivait à m’en sortir tous seul avant. »
*Mais la jeune femme allait quant même lui manquer, il y à bien longtemps qu’il avait apprit à apprécier cet étrange créature et les quatre années qu’elle avait passé loin de la boutique lui avait semblé plus longue que le reste de sa vie…*
« Passe quant même me faire un petit coucou, si tu viens sur le chemin de traverse. La boutique va me sembler vide sans toi. »
« Si tu veux je peut encore rester ? Je ne suis pas à quelques jours près. »
« Mais par la grande barde de merlin, tu est plus têtu qu’un centaure… Tu vas te dépêcher de prendre tes affaires et me ficher le camp d’ici. Non mais et puis quoi encore. Puis tu as vu l’heure qu’il est ? Je dois fermer la boutique moi ; Et je dois manger… Alors ouste, du balais et prend quant même soins de toi. »
En disant cela, le vieil homme força Kalan à prendre son sac et la poussa jusqu'à la sortie. *Il ne fallait pas qu’elle renonce si prêt du but. Pauvre enfant, oui, malgré son âge, Kalan n’était qu’une enfant meurtrie… Mais meurtrie par quoi ?... Bah… Il trouverait bien la réponse un jour ou l’autre.*

« D’accord, d’accord… J’y vais. Reste calme ou tu vas me faire une crise cardiaque et je ne pourrais plus prendre de congé. » Du pas de la porte, elle sourit timidement a son patron.
« Bon ben j’y vais avant de ne plus avoir envie de partir. Passez une bonne soirée et à la prochaine. » Puis elle se retourna et pris la direction de son quartier. Elle avait envie de marcher, l’esprit vide ne songeant surtout pas à tous ses jours quelle allait passé sans travailler.

De son pallier, le vieil homme regardait Kalan disparaître dans la nuit.
*Oui, à la prochaine petite Nemesis… En attendant je vais moi aussi continuer mes recherches sur ton secret. Un jour, tu me diras tous… Oui, un jour…*

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