Est-ce la fin??? [Bureau de Stefen Cooper]

Un dossier par-ci… Un dossier par-là… Je me portais complètement volontaire pour même finir ceux de mes collègues bien trop content des fois de finir plus tôt grâce à moi qui m’en chargeait et qui pouvait aussi finir plus tard ? Masochiste ? Non… Plutôt craintif. Un mois et demi que j’étais avec Stacy. Un record je devais bien avouer. Généralement je changeais de petite amie toutes les semaines voir deux. Mais jamais plus. Enfin si dans le passé mais pas depuis que j’avais quitté Poudlard au moins. Je m’efforçais de m’amuser. Seulement aujourd’hui je savais que c’était différent. Je l’aimais… Et il était là le problème. Quoi que je fasse je n’arrivais pas à penser à autre chose qu’à elle. Elle me rendait complètement dingue. Ça en devenait stressant. Elle était comme le nouveau centre de mon univers. J’avais beau me concentrer sur des milliers de dossier je finissais toujours par penser à elle. Et je n’arrivais pas à enlever cette manie de moi. Elle était encrée comme gravée à mon cœur sans possibilité de cicatriser et s’effacer avec le temps. Comme si je me retrouvais marqué à vie. Qu’y avait-il de gênant dans ce que je ressentais ? Rien pour quelqu’un de normal. Mais moi j’étais loin de l’être. Si j’avais refusé l’attachement depuis trop longtemps ce n’était pas pour rien : L’amour faisait souffrir. Je ne m’étais jamais senti prêt à devenir sérieux à ce sujet. Et Stacy… C’était comme si, même si elle ne le faisait pas exprès, elle me forçait à me poser. Je voulais la garder mais une partie de moi n’arrivait pas à concevoir une suite. C’était flippant ! Je vivais d’ailleurs ces derniers temps au jour le jour essayant de ne pas trop y penser. Et je m’éloignais inconsciemment d’elle… Je reportais chaque rendez-vous… Je la voyais vite fait. Je ne passais plus à la boutique. J’envoyais juste des fleurs pour me faire pardonner et je restais cloîtrer au ministère pour revenir à des heures pas possible simplement chez moi attendant le lendemain. Parfois je passais chez elle mais je faisais en sorte qu’elle dorme déjà comme si je ne voulais pas qu’elle me voit. J’avais ce besoin de la voir et de la regarder mais j’avais aussi ce besoin de m’éloigner. En fait pour résumer la situation j’étais complètement contradictoire.

Je la voulais pour moi de tout mon cœur. Mais je ne voulais pas de cette vie de couple monotone et posé. Je désirais la voir chaque jour mais plus le temps passait et plus je la fuyais. Je la regardais dormir et je la fuyais réveillée. Je ne me comprenais pas moi-même… Là encore ce matin j’aurais du être près d’elle mais j’avais fui pour m’accaparer le premier dossier soi-disant « urgent » que j’avais bien pu trouver sur mon passage. J’étais actuellement posé sur mon bureau avec le dossier ouvert face à moi. Mes mains tenaient ma tête alors que je soupirais. Un dossier pas très difficile à régler et qui allait me prendre à peine une heure et encore j’étais gentil ! J’allais finir par faire le tour des bureaux ! Jamais je n’avais été aussi efficace remarque. Je m’attardais alors avec le regard dans le vague pour qu’elle finisse sur une photo d’elle et moi sur le chemin de traverse. Je ne pus m’empêcher de sourire. Je faisais l’imbécile sur cette photo alors qu’elle souriait de plus belle. J’étais vraiment con de lui faire subir ça… Je m’en voulais mais je savais que je continuerais parce que je n’arrivais pas à aller de l’avant. Et cette histoire allait loin !

Dois-je vous avouer que jamais je n’ai posé la main sur son corps nu ? Pas que je n’en avais pas eu l’envie ou l’occasion mais simplement parce que je m’en sentais incapable. La peur de lui faire du mal et de la blesser. Je crois bien que je l’aimais bien trop. La peur d’avancer trop vite pour elle. A moins que ce soit la peur d’avancer trop vite pour moi… Les relations sérieuses dans ma vie je les comptais sur les doigts d’une main. Facile… J’en avais eu aucune. Aucune… Je ne savais pas très bien comment me comporter. Ni quoi faire d’ailleurs. Et de toute façon j’étais freiné par la peur de vieillir et de devenir monotone et sans passion. Seulement me rendais-je compte que j’étais en train de faire exactement ce que je redoutais. J’étais bien trop absent… Mais ça je ne voulais pas l’admettre.

On frappait alors à ma porte. Je quittais alors la photo des yeux pour relever la tête vers ma porte. Qui est-ce qui pourrait bien me déranger à cette heure-là ? Mathew qui voulait que je me charge de son dernier dossier ? Je dis alors à la personne d’entrer alors que je ne voyais pas qui d’autres pourrait venir me voir à cette heure. J’avais alors la tête de nouveau plongée dans le dossier quand la personne entra…

« Écoute Mathew si c’est pour ton nouveau dossier faudra attendre je suis sur une affaire qui est à bouclée dans la journée et je compte bien la finir si possible dans moins d’une heure et c’est pas avec un nouveau dossier que je vais m’en sortir… Au passage tu pourras dire à Sandra d’env… »

Je venais de relever la tête pour demander à mon soi-disant collègue de demander à ma secrétaire d’envoyer des fleurs à Stacy. Le petit hic c’est que cette chère demoiselle de mon cœur était en fait juste devant moi ! J’eus un instant où je me sentis bête il fallait l’avouer. Je me levais alors instinctivement laissant temporairement le dossier de côté à regret pour la rejoindre.

« Ma belle ! Excuse-moi je croyais que c’était un collègue. Il peine avec son dossier depuis un jour ou deux et je lui avais proposé mon aide. »

Ce qui était vérité tout de même… Je lui fis alors un sourire d’excuse sentant que même si ce n’était que pure vérité ça allait être difficile à négocier. Surtout vu la mine qu’elle affichait. Pourquoi d’ailleurs ? Ah oui ! Le café de ce matin ! Je me souvenais tout juste que je lui avais envoyé un hibou pour annuler. Je m’en voulais trop là… Je me sentais affreusement coupable et hésitait à la prendre dans mes bras même si j’en avais plus qu’envie.

« Je suis désolé ma petite fleur pour le café de ce matin mais je suis débordé et je n’ai pu faire autrement. J’espère que tu ne m’en veux pas… »

Pas dit que ça passe bien mais bon j’espérais. Je lui proposais alors de s’asseoir alors que j’allais à mon bureau après un baiser tout de même sur son front pour ranger les feuilles du dossier dans un ordre particulier, de gribouiller un truc sur une demi feuille blanche et la poser en tant que marque page dans le dossier pour le fermer…

Mais oui comme si il n’y avait personne d’autre pour l’aider, murmura – t’elle.

Je rangeais mon dossier un peu nerveux même si ça ne se voyait pas. Pourquoi ? Parce que je sentais très mal cette conversation et les paroles de Stacy qui suivirent me le confirmèrent très vite. Je savais que dans l’affaire j’étais coupable. Mais le pire dans tout ça c’est que je n’avais pas de raisons valables. Je ne voyais personne d’autres… Tout allait bien entre elle et moi… Ma mère n’était pas contre… Mon père ? De toute façon il y avait bien un moment que je ne le laissais plus régenter ma vie donc non ce ne pouvait pas non plus être ça. Non je n’avais décidément aucune raison. Moi de nature à aimer les femmes je n’en regardais même plus aucune depuis que j’étais avec Stacy. Et voilà justement là le problème. Ça me faisait peur de voir que plus aucune ne m’intéressait. Elles étaient toutes fades comparées à Stacy. Pourtant j’avais bien essayé ? Il y a deux jours j’avais été dans le bureau d’une collègue mais à peine franchit que je finis par ressortir aussi sec. Je n’étais même plus capable d’aller en voir une autre. Stacy avait un pouvoir sur moi qui était vraiment effrayant. Je n’arrivais même pas à le contrôler. Il m’envahissait complètement. J’avais tout essayé pour reprendre le dessus. La voir plus souvent ? Ça ne changeait rien. La voir moins souvent ? Ce pouvoir s’amplifiait… Plus je l’évitais et plus j’avais besoin d’elle. A croire que je ne pouvais plus respirer en dehors de son air à elle. Pour un mec comme moi c’était affreusement frustrant. Je ne savais pas comment me comporter. Comme une drogue dont on ne peut plus se passer. Comme ce besoin de respirer ou de manger. Elle faisait partie de moi. Je l’avais dans la peau et ça me faisait peur. Mais ça ce n’était pas une raison assez valable à mon goût. Pourtant elle était la seule et l’unique…

Elle s’était assise sur un fauteuil alors que j’avais posé le dossier sur un côté. Je ne la regardais pas. Je me torturais moi-même à un point inimaginable. Je soupirais intérieurement. J’avais envi de fuir cette conversation. Je ne voulais pas aborder le sujet. Après tout je n’étais qu’un Serpentard et l’idée de filer en douce avec l’excuse d’aller chercher du café et m’exiler dans un autre pays était vraiment tentant… Mais je restais là à fixer mon dossier. Voilà que je faisais d’elle ma plus grande peur. C’était ridicule… Je me sentais un peu lâche je devais avouer. Mais je savais que même avec cette envie de fuir j’en serais incapable à cause de ce besoin d’elle qui contrebalançait le tout. Sans elle c’était le vide en moi mais avec elle c’était un brouillard en moi dont je craignais. Et voilà la question dont je redoutais le plus ces derniers jours…

« Stefen, j’aimerais bien savoir pourquoi depuis trois semaines tu me fuis car c’est ce que tu fais et ne me dis pas que cela est dû entièrement à ton travail je ne te croirais pas ? »

Je finis par relever mon visage vers elle l’air dur et sérieux. Je restais un moment à la regarder sans réponse à lui fournir. Le silence était dur avec un tel regard et j’en étais conscient. Sois franc Stefen… Ne fuis pas tu sais que ça te mènera au bout d’un mur… Ne cherche pas à être fier mais dis-lui simplement la vérité. L’avenir avec elle te fait peur…

« Je… »

Super comme réponse. Stacy… Jamais je n’ai eu une relation stable dans le passé et je ne sais pas comment me comporter. Je n’ai jamais été enfant ou mariage et j’ai l’impression que tout ça finira par me rattraper avec toi. En voilà une belle phrase. Allez je me lance !

« Stacy… Jamais je n’ai eu… autant de boulot et je peine à concilier vie privée et professionnelle. »

Des baffes ! Je me claquerais ! C’est si dur à dire pour que je lui invente un truc qui me semblait plus logique ? Bon on se reprend… Je t’aime et j’ai peur de te perdre chaque jour. Je ne veux pas te faire souffrir mais me retrouver avec toi comme ça dans une situation stable… Je ne sais pas trop quoi faire. Si je dois simplement agir comme dans la passé ou faire des choses en plus. Oui ça c’est parfait ! Allez hop…

« Je t’aime et j’ai peur de te perdre chaque jour. Je ne veux pas te faire souffrir mais me retrouver… avec autant de boulot n’est pas facile non plus. Je ne sais plus comment gérer tout ça. »

C’est plus une baffe qui me faut là mais une corde pour me pendre ! Rah et j’aurais de la chance qu’elle gobe tout ça. Voilà que je me refermais au lieu de lui ouvrir mes peurs. Mais j’avais la sensation que c’était tellement ridicule que je n’osais l’avouer. Je l’aimais plus que tout et je ne voulais pas la perdre. Mais la suite ce n’était pas mon truc. Je n’étais pas un très grand romantique de nature et à part le plaisir des femmes sur l’instant je n’étais pas très doué. Rendre une femme heureuse dans le temps… Facile à dire mais que fallait-il faire pour cela ? Fiançailles… mariage… enfants… foyer… oh la la tout ça me faisait trop peur !

Une fois qu’il eu terminé de parler, la jeune femme le quitta du regard pour la première depuis qu’elle s’était installée en face de lui… Elle avait des choses à lui dire et en même temps, elle ne voulait pas non plus qu’il ne le prenne mal et risquer de le perdre.

Stefen, tu sais que je t’aime et que je n’ai pas envie de te perdre ! avait elle commencer par dire…

Je n’aimais vraiment pas cette conversation. Elle tournait mal à mon goût et je ne le supportais pas. Pourquoi elle ne pouvait tout simplement pas accepter de vivre comme ça ? Pourquoi fallait-il qu’elle complique tout ? Parce que si elle ne l’avait pas fait je crois que dans le temps cette histoire aurait tourné court. C’était bien connu, il ne me fallait pas une femme qui subisse simplement sans rien dire… J’avais des tendances à l’excessif qui n’était pas facile à vivre je le reconnaissais et ce n’est pas avec une femme qui est toujours d’accord sur tout que ça pourrait marcher bien au contraire. Je la regardais après avoir fini de parler. Je m’en voulais c’était certain mais pas sur l’éloignement. Quoi que… Mais surtout pour lui cacher la vérité. Je savais que ça me condamnerait mais il est tellement plus facile de mentir que d’avouer la vérité qui pourrait la faire souffrir. C’est comme lui dire que je n’étais pas prêt à envisager un avenir avec elle. Ce n’était pas facile à dire sans blesser l’autre… Et voilà qu’elle reprenait la parole :

« Stefen, tu sais que je t’aime et que je n’ai pas envie de te perdre ! Mais à force d’utiliser ton travail comme excuse, il va arriver à un moment, où je ne parviendrais plus à te croire. Je sais que le travail peu prendre un bonne partie de notre temps, surtout que tu as plus de responsabilités que moi et j’en suis consciente. Mais à force de te cacher derrière cela tu risques de passer à côté de beaucoup de choses et pire de perdre ce que tu as autours de toi. »

Quelque part j’étais rassuré qu’elle me dise qu’elle m’aimait et qu’elle ne voulait me perdre parce que c’était réciproque. Mais elle n’avait pas tort non plus. Seulement je préférais me réfugier dans mon boulot. Ne me demandez pas d’être courageux, ce n’était pas mon genre. Affronter ce genre de chose j’en avais pas l’habitude. J’étais plutôt doué pour la fuite ou l’esquive. Elle se tue un instant. J’hésitais à parler mais elle reprit avant que je trouve quelque chose à dire…

« Il faut pouvoir mettre des priorités sur certaines choses. Maintenant si ton travail est plus important que tout le reste, dis le moi, pour ne pas que je reste là à attendre quelque chose qu’il ne viendra jamais. »

J’avais la sensation que ces paroles étaient à côté de la plaque mais comment ne pas l’être quand je ne lui dis pas la vérité. En tout cas elle ne servait pas à rien… Elles me firent réfléchir. Stacy me mettait les faits en avant. Ce n’est pas en continuant comme ça que j’allais réussir à la garder. Je reconcentrais mon regard sur le dossier fermait. J’avais tort et je le savais mais ça aussi c’était dur à avouer. Elle pouvait toujours compter sur moi mais comment y croire après ce que je lui faisais vivre en ce moment… Rah j’avais vraiment la sensation d’être contradictoire d’une force ! Je réfléchissais un moment sans rien dire. Je l’ignorais pour elle mais pour moi ce silence n’était pas dérangeant. J’avais besoin de trouver mes mots sans consumer notre couple. Je finis par lui dire ce que jamais je n’aurais penser dire un jour.

« Longtemps mon travail a été ma priorité. Jamais je n’avais envisagé de passer ma vie privée avant ma vie professionnelle. Pourtant quand je t’ai avoué ce que je ressentais pour toi j’ai commencé à changer mes priorités inconsciemment. Tu es devenue celle qui occupait mes journées et mes pensées. J’ai beau tout faire je n’arrive pas à cesser de penser à toi. Même tous ces dossiers ne peuvent m’en empêcher. » dis-je en montrant celui en cour d’un air las et un peu énervé sur l’instant. « A mes yeux tu es la plus importante. Alors comment envisager de te dire que mon boulot à mes yeux est une priorité par rapport à toi. »

Oui mais alors pourquoi penser cela et agir à l’inverse. Serait-ce encore des paroles en l’air comme j’en avais tant fait avec d’autres femmes ? Non… Ne vous avais-je pas dit que j’étais contradictoire ces derniers jours ? Si… Je n’étais pas de nature courageux comme elle à prendre les devants et venir la voir pour lui dire les choses en face. Ce n’était pas mon truc. On est si différent sur ce point. Moi si on ne me poussait pas il était difficile d’obtenir des révélations de moi. J’étais plus du genre à garder tout pour moi simplement… Je ne bougeais pas. Comment oserais-je m’approcher ne sachant pas trop comment elle réagirait. Je préférais garder mes distances par respect.

« J’ai toujours été un as dans les études ou avec les gens. J’ai toujours out maîtrisé à la perfection. J’avais toujours ce que je voulais. Question manipulation j’en connais un rayon. Tu ne sais même pas par quoi parfois je suis passé pour en arriver là. Je pensais alors pouvoir faire la même chose en amour. Ça me paraissait si simple comme dans la vie professionnelle. Sauf que je me rend compte que les choses se corse aujourd’hui. Toujours avec mes ex j’avais ce que je voulais d’un claquement de doigt et je m’en débarrassais comme je le voulais. Seulement toi… c’est complètement différent. Toi tu es comme ma plus grande faiblesse. Je te donne ce que jamais je n’aurais donné à quelqu’un d’autre. Tu veux savoir où est le problème ? Je vais te le dire… »

Je pris mon inspiration. De toute façon avais-je vraiment le choix ? J’avais l’impression de toute façon que je n’avais que l’obligation de lui dire si je voulais la garder. L’excuse du boulot ne marchait pas je le voyais bien. Alors me restait que la vérité. Et la voilà…

« Je suis de nature indépendant. Je n’ai besoin de personne pour évoluer. Je n’aimais que moi et ça me suffisait bien de me soucier que de ma petite personne. C’était bien plus facile et je me sentais invulnérable. Mais toi… tu es comme la prunelle de mes yeux. Si précieuse et si délicate. La peur que tu te blesses. C’est comme si tu faisais parti de moi. Sans toi je m’écroule complètement. Tu es la pièce stabilisatrice de ma belle petite forteresse que je me construis chaque jour. Je dépend de toi. Ne m’en veux pas de dire ça mais à quelque part je te hais de me pousser à t‘aimer… je te déteste chaque jour qui passe. Je ne supporte pas cette situation insupportable pour moi. » dis-je en relevant le regard vers peut-être plus dur que je ne l’aurais voulu. « Je t’abomine peu à peu chaque jour que tu m’obliges à te désirer comme jamais je n’avais convoiter avant. Ce n’est pas dans ma nature d’avoir de telles sentiments pour quelqu’un. J’ai longtemps été considéré comme sans cœur par mes ex. Seulement toi et ton sourire insouciant me redonne vie à mon cœur que j’avais longtemps mis de côté. Tu es l’oxygène que j’ai besoin pour respirer… Cette étincelle qui permet à mon cœur de s’enflammer. Je ne peux vivre sans toi. Tu me rends complètement dingue… Je ne sais plus comment me comporter avec toi. Je n’ai pas l’habitude d’avoir une relation si sérieuse… J’essaie alors de faire comme avant. Et voilà que je rebascule le boulot en premier même si même là je n’arrive pas à penser à autre chose qu’à toi… »

Voilà une partie de dites mais pas la plus importante et la plus dur à dire : la peur de l’avenir avec elle. Non pas qu’au fond de moi je n’en voulais pas. Je n’en savais même pas grand chose mais tout ce que je savais c’est que je n’étais vraiment pas prêt à ce jour pour une vie de famille ou de mariés. Juste elle et moi au jour le jour. Voilà pour l’instant où j’en étais. Je refusais de la perdre. Pour moi ce n’était même pas la peine de penser à la laisser et l’abandonner. Je ne m’en remettrais pas moi-même. Je lui avais bien trop donné en amour pour revenir en arrière. Mais je n’étais pas non plus prêt à faire de grands engagements. Et si je m’éloignais c’était pour éviter ce genre de sujet et espérer qu’elle ne fasse pas de projets comme ça pour les prochaines années. Bon je dis ça mais j’en sais rien de ce que je ferais dans un an mais c’était plus fort que moi. Pour l’instant je ne m’y voyais pas du tout. Je voulais simplement profiter de l’amour que j’avais pour elle sans contrainte particulière parce que ces grands engagements voilà comment je les voyais aujourd’hui…

Ce n’est pas facile… Je ne pensais pas que ça serait si dur. Et pourtant ça l’était. Rien n’était facile en amour. Il fallait que la situation convienne aux deux et non qu’à un seul. Pas facile d’accorder les goûts, les peurs et même les tempérament de chacun. Quand elle se redressa et se leva je crus un instant qu’elle se dirigerait vers la porte et pourtant elle resta. Elle contourna même le bureau pour se poser à côté de moi. Je le prenais comme un bon signe par rapport à ce que je lui avais dit. Elle me le confirma d’ailleurs par ces paroles. Je l’écoutais avant de doucement et plus par réflexe qu’autre chose prendre sa main pour l’attirer doucement à moi.

« Alors ne pas avoir d’engagements officiels ne te fait pas peur ? »

J’avais toujours imaginé que les femmes n’attendaient que deux choses… Le mariage et les enfants. C’est d’ailleurs peut-être pour ça que jamais je ne suis restée avec l’une d’elle plus de quelques semaines. Bon j’avouais aussi que les sentiments n’y étaient pas contrairement à Stacy. En tout cas j’étais surpris. Je ne m’attendais pas à ça à vrai dire. C’est vrai que d’insinuer à une femme que je ne pensais ni mariage ni enfant avec elle n’était pas facile et encore moins digérable pour la personne en face. J’avouais que quelque part j’étais soulagé de l’avoir dans mes bras…

« Tu veux juste un peu de temps ensemble sans projet futur ? Juste profiter l’un de l’autre au jour le jour ? »

Je crois que je n’arrivais pas à croire que c’était possible. Pourtant c’était vrai. Et puis je me sentais un peu rassuré de savoir ça. J’avouais que je détestais me sentir contraint de quelque chose. Le fait d’avoir le choix rendait tout à coup le futur plus clair… Bon peut-être aussi que ça faciliterait le jour où je le voudrais vraiment. Je ne me sentirais pas obligé. Ça viendrait de moi. Au final cette conversation aura peut-être été bénéfique. Mon sourire refit surface sur mon visage alors que je la couvais du regard comme les premiers jours qu’on avait eu tous les deux.

« Alors disons chaque chose en son temps… Et avançons à notre rythme. Hum d’ailleurs je ne te devais pas un petit moment et un café ce matin ? Je suis vraiment un imbécile. je m’excuse… Me laisserais-tu me rattraper en me libérant ce midi et t’invitant au restaurant ? Enfin si tu acceptes… Et cette fois-ci je te jure que je serais là. » finis-je par dire en prenant ses joues dans mes mains, le regard dans le sien.

Une petite sortie au restaurant pour me faire pardonner et essayer d’éviter de récidiver aussi dans le futur était un bon programme. De toute façon je n’avais plus raison de me cacher de cette façon dans le travail puisque maintenant la situation était clair. C’est dingue comme au fond je n’étais pas un très grand courageux. Plutôt fourbe mais bon j’étais comme ça on ne me refera pas hein. En tout cas je tenais à me rattraper et pourquoi pas grâce à une petite sortie en tête à tête. Je vis alors sa petite moue. Me dites pas qu’elle ne peut pas --’ !

« Euh et bien ce n’est pas que je n’ai pas envie de passer du temps avec toi que tu contraires, mais j’ai du boulot et je ne sais pas si je saurais m’arranger. »

Elle s’arrêta alors un instant alors que j’envisageais peut-être plutôt ce soir… Mais elle reprit avant que je propose ma nouvelle idée.

« Mais si va que j’accepte ton invitation, la boutique ne souffrira pas si elle ferme un peu plus longtemps que d’habitude ! Tu comptes passer vers quelle heure pour être prête à temps. Et j’espère bien que tu seras là. D'ailleurs t'as plutôt intérêt... »

« Je dirais à 12h30 le temps que je finisse bien mes dossiers. Après je suis tout à toi. » dis-je après son baiser. « Et je passerais aussi te chercher à ton travail ce soir. Ce ne sont pas des promesses en l’air » finis-je par conclure en lui faisant un clin d’œil. « Allez file tu dois avoir des clients qui doivent s’impatienter ! Je passe te chercher à la boutique à midi trente ! »

Je lui déposais alors un dernier baiser sur ses lèvres avant de la laisser filer et de me replonger sur mon dossier avec la seule envie de n’être plus qu’à midi trente tout près d’elle…