Petite promenade sous le soleil... [PV Louis]

Louis s'était levé tôt. Etant réveillé par des suites de mots à écrire, il avait décidé de les mettre en forme en assistant au levé du soleil.
Enfilant écharpe et manteau, il était déscendut à la hâte, marcher sur les pavés glissants de Londres. La pluie les avait trempé et ils luisaient tranquillement.
Elle était tombée tout au long de la nuit et le ciel était encore bien couvert.

Quelques rayons transperçaient quand même les épaisses couches de coton au point de scintiller sur les pavés. Mais pas au point de voir le réveil du soleil.
Louis ne put donc en témoigner. Tant pis. Il noircit quand même plusieurs pages ce matin là. Les heures défilaient et Louis restait concentré, assis sur son modeste banc public. A midi, il se dressa pour aller acheter un sandwich moldu et un café à emporter. Il revint et se rassit confortablement sur son banc.

Les pigeons allaient et venaient, ainsi que les passants. Les pigeons, les passants.. de si nombreux points en commun. Louis gribouilla sur un morceau de parchemin quelques notes à ce sujet. Rien d'important, mais à concretiser plus tard.
Il mangea, but, et écrit. Tranquillement, paisiblement. Profitant d'une journée ravissante pour écrire et respirer. Il passa une main dans ses cheveux humides et releva la tête. Le soleil pointait son nez au travers des nuages. Enfin.

Il sourit au ciel et reporta son attention à ses écrits. Une jeune femme ayant sûrement aproximativement le même âge que Louis, s'assit distraitement sur le banc de bois gonflé et imbibé d'eau, à ses côtés. Louis ne s'en aperçut que quelques minutes plus tard. En attendant, ils étaient tout deux là, côte à côte, plongé dans leur vie individuelle.

Lorsqu’elle s’était installée sur le banc Stacy avait très peu prêter attention à la personne qui se trouvait près d’elle. Le jeune homme avait l’air tellement occupé par son écriture qu’elle ne voulu pas le déranger.
Elle s’était donc plongée dans l’article qui concernait la dragoncelle. Elle en avais vaguement entendu parler via des clients qui en discutaient entre eux pendant qu’ils effectuaient leur choix dans les friandises qu’ils allaient emporter.
Quand elle eu terminé l’article, elle se disait qu’elle avait eu de la chance de ne pas l’attraper surtout qu’on ne savait pas d’où cette maladie provenait.

Elle bu une gorgée de sa boisson avec de continuer la lecture. Cette fois-ci, il s’agissait d’un article concernant les congés du personnel du Ministère de la Magie.
En commença l’article, elle se rendit compte qu’elle avait déjà lu le même article dans une revue lorsqu’elle avait rendu visite à ses parents. Stacy tourna alors le magasine pour voir la première page et se rendit compte qu’elle avait acheter l’Oie déchaînée. Elle l’avait en effet déjà lu chez ses parents. Mais en l’achetant, la jeune femme n’avait pas fait attention au nom de magasine.

Elle continua quand même à le lire et après quelques minutes, elle fut distraite par des cris. Elle releva alors la tête pour savoir d’où cela venait.
Il s’agissait d’enfants qui jouaient au ballon avec leurs parents. Et ceux-ci riaient tout en s’amusant.
Elle ferma alors le magasine et souria tout en les regardant.

Elle se souvenait lorsqu’elle était plus jeune et qu’elle jouait avec son jeune frère et leur père.

Ah c’était le bon temps. Dit-elle à mi-voix.

Louis écrivait. Habitué pourtant, mais toujours ce mal de poignet. Le poignet gauche, il était gaucher. Le bic moldu de sa soeur ne marchant plus, il rennonça.
Tanpis, il finirait plus tard. Profiter de la journée semblait tout aussi bien.
Il rangea tout son bazard et observa les passants. La jeune femme, à ses côtés, referma son magasine et fit de même.

Louis la regarda mais celle ci ne le remarqua pas. Elle soupira, face à un groupe d'individus: "Ah c’était le bon temps.". Louis se redressa et l'observa attentivement.
Un petit sourire en coin, il dit avec un soupçon de mystère:
_Oh! Mais croyez vous vraiment au temps mademoiselle...?

Cette dernière, surprise, détourna son regard et le plongea dans le sien. Il lui sourit franchement et ajouta, la voix théâtrale et les bras faisant de grands gestes:
_N'est il pas tout simplement merveilleux que de vivre sans regarder ne serait ce qu'une seule fois! Une seule! [...] il s'approcha et ouvrit de grand yeux, le visage stoppé, ses lèvres au ralentit... l'heure...?
Il sourit et se radossa contre le banc. La tête pleine de répliques de théâtre absurde. Il regarda sa voisine et lui sourit, malicieusement.

Louis lui sourit en l'écoutant.
_Et bien, c’est une excellente question à laquelle, pour être honnête, je n’ai jamais pensé ! Pour tout vous dire, quand on dit qu’avec le temps on parvient a effacer les douleurs, là j’ai du mal à y croire. Car pour moi cela n’a pas marcher.
Mais bon même si on essaye de faire abstraction du temps pour vivre on a difficile car tout est réglé autour de lui.

Louis fronça légèrement les sourcils. Pourquoi parlait-elle de douleur? Que lui était il arrivé...? Quand à la suite... C'était malheuresement bien vrai. Quoi que puisse dire Shakespeare, Corneille, Anouilh ou Beckett, le temps était peut être bien une invention humaine, mais une invention irrévocable... A ces mots, Louis dévisageait la jeune fille qui le dévisageait également. Il claqua ses genoux de ses deux mains et s'exclama:

_Vous avez bien raison! Quelle idiotie qu'est ce rapprochement entre le temps et la douleur! La peine et la souffrance sont sentiments et non inventions, n'est il pas? Les émotions, subtiles et délicates... Face à la brutalité absurde du temps... Vraiment oui, quelle sottise...
Il ajouta dans un souffle:
_Ce genre de phrase basée sur principes et convenances ne devrait affecter quiconque. Les sentiments sont bien trop intimes et mystérieux pour les généralités...

_Oui vous avez bien raison et de plus une personne ne va pas réagir à un événement de la même manière qu’une autre. Et puis à force de mêler le temps à notre quotidien, notre vie est rythmé au son du tic tac du temps et on a plus de surprise ni d’imprévu vu que tout est prévu à l’avance.
Louis songea un instant à tout ça et en conclu avec un léger haussement de sourcil d'hypthèse.
_Certes, oui. En ce qui concerne les surprises et les programations, je ne suis pas entièrement d'accord avec vous. Il est vrai qu'on nous impose un mode de vie agité et programmé mais.. la vie laisse entrevoir assez de délices pour que l'on puisse s'y reposer, non? Je pense que c'est un choix. Un mode de vie choisit. Un choix rude, mais un choix avant tout.
Ils discutèrent encore quelque peu quand la jeune fille s'inquiéta.
_J'espère que je ne vous ai pas dérangé dans votre occupation?
Louis la rassura gentilment et lui demanda, par la même occasion, comment elle s'appelait.

Stacy l’écouta sans plus rien dire.

Quand elle l’entendit lui dire qu’il n’était pas totalement d’accord avec elle, Stacy ne fut ni choqué et encore moins étonnée. En effet, tout le monde n’avait pas tout le temps les mêmes points de vue et c’est pour cela que par moment c’était plus facile pour s’entendre, à condition que l’autre nous écoute.
Et c’est ce qu’elle faisait, elle écoutait le jeune homme exprimer sa façon de voir les choses. Dans un sens il avait raison en général notre mode de vie c’était nous qui le choissions. Mais par moment, il était plus dur de faire autrement une fois que l’engrenage de notre vie était enclenché, il était souvent difficile de l’arrêté et de changer.

Elle fit un signe de tête lui montrant qu’elle avait compris son point de vue.
Quand il lui dit qu’elle ne l’avait pas dérangé, elle souria soulagée.

Stacy MacErwan, lui répondit-elle quand il lui demanda comment elle se prénommait.

Et à qui ai-je l’honneur ? Lui demanda t’elle.
Et puis poussé par la curiosité, lui demanda.

Vous êtes de la région ?

A vrai dire elle ne connaissait pas personnellement les gens qu’elle rencontrait à Londres mais elle avait une bonne mémoire en ce qui concernait de se rappeler le visage des gens et celui de son interlocuteur lui était inconnu.
En posant sa question, elle espérait ne pas avoir été trop indiscrète.

_Stacy MacErwan!
Lui dit-elle simplement. Il pensa alors à sa cousine, se prénomant elle aussi, ainsi. Il se hâta de lui adresser un..:
_Enchanté!
..accompagné un sourire sincère aux lèvres.
Elle lui rendit son sourire et rétorqua:
_Et à qui ai-je l’honneur ? Vous êtes de la région ?
Il prit une grande inspiration et commença à lui compter son histoire. Il commença tout d'abbord par:
_Louis, Louis Grimals. Je suis vraiment ravi de faire votre connaissance! Et ravi également que le hasard, s'il existe bel et bien, nous est amené tout deux à nous asseoir sur ce banc.
Il ajouta:
_Et bien.. Depuis longtemps oui, je suis de la région. Bien que je sois d'origine française par mon père, juste avant ma naissance mes parents vinrent s'installer dans les alentours de Londres..
Il soupira et poursuivit:
_Mon père était un cinéaste moldu et il rencontra ma mère dans un bar de Paris. Oui, aussi bizare que ça puisse paraître, ma mère était une sorcière et avait pourtant décidé, à cette époque, de travailler pour les moldus. Enfin'! J'ai trois frères et soeurs qui sont maintenant éparpillés un peu partout sur le globe, et je suis ici, à écrire ce que je vois et surtout, ce que j'en pense.. Me permetrez vous de faire référence, d'une façon certes, très métaphorique, à notre rencontre dans mes prochains écrits?
Il lui adressa encore un autre sourire et plongea ses yeux malicieux dans ceux de la jeune fille..
_Et vous, chère demoiselle, êtes vous de la région, et surtout, que faites vous ici?