Retour précipité [Effinie Zaccho] FINI

[suite du sujet " Et raisonnait la musique... "]

Jules transplana devant le Cochon Brûlé, dans la zone invisible aux yeux des moldus, Désirée dans les bras. Tel un prince charmant, il la porta jusque dans la grande bâtisse. Avec des gestes soigneux, il la déposa dans le canapée. A l'aide de sa baguette magique, il fit apparaître une couverture, et l'étala sur Désirée. Celle-ci était inconsciente. Il alla rapidement à l'armoire à pharamacie, et en revint quelques instants plus tard, quelques flacons de potions à la main. Il déagagea avec des gestes doux ses cheveux qui retombaient en bataille sur son front, puis, ouvrit un flacon de couleur jaune. Il le passa sous le nez de Désirée, afin qu'elle puisse le sentir. Il reposa le récipiant puis prit une seconde potion, et en déposa seulement quelques goûtes sur ses lèvres. Celà devrait suffir à la réveiller...

[HJ : Effinie possède à partir de maintenant le corps de Désirée... (mouahahahaha)]

Effinie était littéralement inconsciente dû au choc qu'elle avait subi. Elle se souvenait vaguement de ce qui s'était passée. Elle savait qu'elle s'était battu en duel malgré elle-même et qu'elle avait eu la sensation de voler. Puis plus rien. Elle ne sentit pas qu'elle se faisait porté ni même qu'on la pausa sur le canapé ou qu'on dégagea ses cheveux de son front. Seulement Effinie n'était pas insensible. Bien au contraire. Elle était réceptive à pas mal de chose même dans un mauvais état physique. Elle réagissait donc facilement à l'extérieur grâce à son expérience du passé. Quand Jules lui passa un truc sous le nez déjà cela lui chatouilla les narines. Elle ne mit pas longtemps à comprendre ce qu'essayait de faire la personne. Elle sentit alors quelque chose qu'on pausait sur ces lèvres. Là se fut le déclique. Elle attrapa le bras de la personne avant même d'ouvrir les yeux. Elle n'était pas du genre à se laisser toucher de cette façon. Elle ouvrit alors les yeux et poussa Jules mais un peu violemment apparemment puisqu'elle le fit tomber du canapé et attérit sur lui. Elle vit alors ses long cheveux tomber sur son visage. Seulement contrairement à ce qu'elle s'attendait, ils étaient blond !

*Mais je suis blonde !!!!!*

Roh la honte...

"Je..."

La confusion planait totalement sur Effinie. Qu'es-ce que c'est que ce bazar ! Si jamais cet homme a osé lui colorer les cheveux en blond il allait en entendre des nouvelles ! Elle tenait à sa couleur ! De plus du blond ! Roh du blond ! La honte pour une italienne quand même ! Elle regarda alors la personne sur laquelle elle était assise. Elle se rendit alors compte qu'il s'agissait d'un homme et en plus du fiancé de Désirée ! Si elle les voyait dans cette position elle aurait pas fini d'essayer de la tuer ! Elle regarda alors tout autour d'elle et fut encore plus troublée. Mais où es-ce qu'elle est ! Elle reporta alors son regard vers Jules trop troublée pour parler ou bouger de là... Elle ne comprenait plus rien.

Jules crut voir la voir sourciller. Il approcha son visage un peu plus près... Mais elle lui saisit le bras avec violence, et il sursauta. Désarçonné, il chuta avec elle, laissant échapper un cri de surprise. Désirée se retrouvait au dessus lui, le regard étrange, comme si elle était perdue. Elle sembla regarder ses cheveux d'une étrange façon, puis promena ses grands yeux bleus tout autour d'elle. Mais qu'est ce qu'elle avait ?

-Désirée... toi tu es chez nous c'est fini... Je t'ai ramené du bal...

Elle ne devait pas comprendre comment elle était arrivé là, et sa réaction était compréhensible quand on sait l'événement ayant précédé son arrivée ici. Oui, ce devait certainement être ça.

Il était encore bloqué sous elle. Non pas qu'il n'apprécie pas la position mais...

-Heu si tu voulais bien...

*Désirée ? Mais il a perdu la tête ou quoi ce mec !*

Effinie eut un moment de recul sur ces paroles. Il lui dit alors qu'ils sont chez eux et qu'il la ramenait du bal. Effinie se souvenait de ce qui s'était passé au bal. Mais elle ne comprenait pas pourquoi Jules l'appelé par le prénom de sa fiancée. Seulement avant qu'elle eut le temps de répliquer il lui demandé en gros de se pousser. Effinie réfléchit. Elle reregarda ses cheveux rapidement. Il y avait un truc qui clochait. Non seulement elle était blonde mais en plus il lui donnait le nom de Désirée. Là il y a un problème... Elle se leva alors ne prêtant aucune intention à Jules et tourna sur elle-même cherchant un miroir. Se pourrait-il que ? Elle se rendit alors compte que la maison était immense. Elle vit alors un miroir plus loin. Elle s'approcha :

"La Harpie !" laissa-t-elle échapper.

Elle se rendit alors compte de ce qu'elle venait de dire et se rattrapa en se retournant vers Jules et en montra le bleu sur son visage.

"Tu as vu ce qu'elle m'a fait !"

Effinie était en colère ! Elle venait de capter une chose. Elle avait le corps de Désirée. Mais si elle avait son corps cela voulait dire qu'elle, elle avait son corps ! Si jamais elle le bousille Effinie allait en faire de la pâté pour dragon ! Ces bonnes résolutions ? Pas dans ces circonstances désolée ! Effinie était plus en colère que jamais car ça voulait dire que Désirée risquait d'être au courant de plus de chose que prévu sur elle. Mais.......... Elle aussi ! Et puis si Jules la prenait pour Désirée... ça en faisait des avantages finalement ! Hors de question de dire quoi que ce soit dans ces circonstances... Rien ne dit que le fait qu'elle ait son corps ne soit un avantage. Il fallait qu'elle voit. Elle regarda Jules. Le pauvre n'imaginait même pas ce qu'il allait subir. Elle était remontée et une Effinie en colère pouvait bien faire des dégâts. Arrivera-t-elle à tenir alors ces nouveaux engagements ? Cette nouvelle expérience peut être un mal comme un bien à ses novelles décisions... C'est comme un test qui se profiler face à elle.

Désirée se leva et tourna sur elle même. Puis elle s'observa un cours instant dans un miroir. Mais qu'est ce qu'elle fait ?

"La Harpie !"

"Tu as vu ce qu'elle m'a fait !"

Jules avait vu oui. Un bleu de plus. ça le mettait hors de lui. Après tout ce qu'elle avait traversé, elle se prenait encore des coups. Il ne savait pas que c'était pourtant Désirée qui avait déclenché le combat. Pauvre Effinie qui, cherchant la rédemption, devait faire face à un passé si proche, qu'il lui avait explosé en plein visage. Jules se releva, et au passage, ramassa le falcon qui s'était renversé sur le sol et avait taché le tapis. Son tapis fétiche...

-Désirée, dit il en choisissant bien ses mots, j'aimerai bien que tu m'expliques ce qu'il s'est passé. Je n'ai pas tout suivi, je t'ai vu venir t'écraser sur le buffet mais à part ça...

Il se rapprocha d'elle, doucement. Elle semblait vraiment énervée, il ne l'avait jamais vu dans un état pareil. Elle semblait à la fois en colère, et désorienté. Décidément entre Effinie et elle, le courant ne passait pas. Il se rapprocha encore, tout prêt... ses yeux vers sombres, dans ceux de Désirée, de ce bleu si clair, et si intense, cerclé d'anneaux noirs, qui lui donnaient cet éclat...

-ça va ?

Elle vit Jules ramasser le flacon et ensuite lui demander ce qu'il se passait. Effinie fut confronter alors entre l'envie d'enfoncer cette peste et préserver son image... Elle n'allait pas dire trop de mal d'elle non plus ! Comment faire ! Elle avait bien envi de garder le rôle de Désirée le plus longtemps possible mais elle n'allait quand même pas dire que c'est elle qui a attaqué surtout que ces Désirée qui a commencé ! Elle se voyait d'ailleurs encore moins lui dire qu'elle était fautive du séjour à l'hôpital de Jules. Elle réfléchit rapidement. Il lui demanda alors si ça allait en s'approchant tout doucement d'elle plongeant ces yeux dans les siens. Elle n'avait pas l'habitude qu'on la traite comme ça.

"Non... Je ne peux pas dire que je suis entièrement innocente dans cette histoire mais je ne pas dire non plus que ce n'était pas justifié."

Il fallait qu'elle reste dans la peau de son nouveau personnage si elle voulait arriver à ne rien laisser traverser. Le seul hic c'est qu'elle ne connaissait pas vraiment Désirée et donc comment elle réagirait à cet instant ? Elle n'en avait aucune idée. Elle fit alors ce que son instinct lui préconisait.

"Mais je n'ai pas envi de parler d'elle maintenant..."

Et voilà comment sortir de son problème de ne pas se couler elle en voulant garder son rôle intact... Elle espérait que Jules n'insisterait pas alors pour qu'elle ne soit pas coincée dans ses paroles.

-Très bien, comme tu voudras.
C'était mieux d'oublier tout ça. Jules se renseignerai plus tard auprès de Kyle pour avoir des nouvelles d'Effinie. Elle avait l'air dans un sal état.
Jules s'écarta et passa une main sur son manton, l'air songeur.
-Bien. Au fait, j'ai bien réfléchis, et je pense qu'il est plus prudent de fermer boutique jusqu'à que toute cette histoire soit terminée. Gonzague doit être à l'étage, c'était son tour de garde...
Il réfléchit un instant.
-Tu veux que je te serve quelque chose ? Tu mérites un peu de repos. Je te sers un thé ?
Jules savait que c'était la meilleur chose à faire. Il ne se doutait pas qu'au même instant, Désirée se trouvait à des kilomètres de là, dans un corps étranger. Qu'arriverait il quand il découvrirait que la personne en fasse de lui n'était autre qu'Effinie ?? Pour le moment, il ne se doutait de rien, mettant sur le compte de la fatigue et de la colère, le comportement étrange de désirée.

Fermer boutique... Donc ils ont une boutique. C'est bien à noter et va falloir très vite savoir de quoi ! Effinie n'avait jamais été confronté à ça auparavant... D'habitude, quand elle jouait un rôle, elle savait exactement de quoi elle avait à faire. Elle avait passé du temps à se renseigner pour ne faire aucune gaffe mais là elle nageait en plein dans le brouillard. Es-ce que ces compétences suffiront pour réussir à passer outre la vigilance de Jules ? Il fallait avant de tenter quoi que ce soit à apprendre comment été fait le monde de Désirée. Il fallait qu'elle apprenne en très peu de temps pas mal de chose sur elle. En y repensant elle aurait pu jouer les amnésiques ! ça aurait peut-être plus pratique mais d'autant plus dangereux... Et puis le coup qu'elle avait eu n'avait pas suffit... A moins que ! Et si elle avait des trous de mémoire ! Un choc comme ça pouvait très bien par contre justifier des pertes de mémoires. Il va falloir vraiment être bonne comédienne ! Elle regarda alors Jules :

"On ne va tout de même pas fermer la boutique juste parce que j'ai pris un coup sur la tête..." dit-elle calmement.

Gonzague... Un ami sûrement... Ou peut-être un collègue. ça aussi elle le saurait bien assez vite. Jules lui proposa un coup à boire et du repos. Du thé ? ça devait être ce que boit Désirée... Effinie n'était pas vraiment thé mais fallait bien jouer le jeu.

"Je veux bien..."

Elle eut alors un moment d'arrêt. Elle eut d'un seul coup la tête qui lui tournait affreusement. Malheureusement pour elle ce n'était pas du tout de la comédie. Elle grimaça en se tenant la tête.

"On ne va tout de même pas fermer la boutique juste parce que j'ai pris un coup sur la tête..."

Jules regarda Désirée, interloqué. Un coup sur la tête ? Il ne parlait pas du tout de ça.

-Non, je parlais des intrus. Je voulais dire que tant que nous les détenons, mieux vaut limiter l'accès à la maison. Le Cochon Brûlé est un vrai moulin à vent tu sais bien...

Il s'apprêta à aller à la cuisine lui préparer un thé. Mais elle parut soudainement prise de mots de tête. Il se précipita vers elle craignait qu'elle fasse un malaise.

-Désirée tu es sûr que ça va ? Tu as pris un sacré coup. Tu devrais t'assoir pendant que je vais préparer le thé. Il faut te ménager.

Non mais quelle idée de se battre pour des idioties aussi. Elle savait très bien qu'il l'aimait, qu'elle n'avait aucune raison d'être jalouse d'Effinie. Même si elle l'avait provoqué, elle aurait du rester froide et cynique comme à son habitude, plutôt que de se jeter sur elle comme ça. Enfin, il y a des choses qu'il valait mieux éviter de dire !

*Quel intrus !!!! Mais qu'es-ce que ces que ce bazar !* Effinie avait du mal à tout capter. *Ainsi ils tiendraient en otages des personnes ? Et après Désirée ose me reprocher le fait de la prendre en otage ! Ah ben elle était bien bonne celle-là ! Ainsi ces deux-là cachaient aussi leur jeu. La partie allait alors être bien intéressante !* La curiosité attisait Effinie... *Au passage merci de te soucier plus de tes clients que de ta femme...* Effinie se dit qu'à la place de Désirée elle aurait été vexé qu'il pense plus au soin de ces clients sur l'instant que de la prendre dans ses bras et de la rassurer. *Rah les mecs !* Elle eut alors son mal de tête. Il se précipita alors vers elle. Effinie eut un moment où malgré le fait que ces yeux soit ouvert elle voyait noir puis sa vision revint. Elle n'aimait pas ça. Rarement ça lui été arrivé de ressentir ça. La faiblesse qu'elle pouvait éprouvé par rapport à son état... Désirée avait du prendre un plus gros coup qu'elle pensait. Encore heureux que sa force de volonté était assez forte pour maintenir ce corps debout ! Elle n'avait pas envi de se ménager. Elle avait déjà vécu pire ! Enfin son corps à elle comme son esprit mais celui de Désirée n'avait pas l'air de réagir pareil... Elle le sentait moins entraîné à subir de sacré choc.

"ça ira.. J'ai juste eu un vertige... merci."

Seulement le changement de corps en plus avait été éprouvant et Effinie n'étant pas habituée à diriger celui-là mettrait un temps avant de pouvoir être à l'aise. Elle se dirigea alors vers le canapé le plus proche pour s'assoire. Elle leva alors le regard vers Jules :

"Je vais rester là je pense que ça ira... Tu peux aller chercher le thé..."

Elle espérait que Jules la lâche un peu. Effinie n'avait pas l'habitude qu'on se soucie autant de sa personne. A vrai dire elle s'était toujours débrouillée seule. Elle avait passé ces dernière année à prendre des coups en gardant la tête haute et ne montrant jamais un signe de faiblesse. C'est peut-être une des raisons pour laquelle elle avait inspiré le respect. Rare était les personnes à l'avoir véritablement démunis et encore moins se sont occupés d'elle quand c'était le cas.

Jules regardait Désirée d'un oeil inquiet. Il lui fallait un petit remontant. Il traversa la Hall qui était revedenu comme neuf - il avait été magiquement remis en état, afin de cacher ce qui s'était passé dans cette pièce... Il arriva dans la cuisine, qui donnait sur le salon où se trouvait Effinie. Il n'y avait pas de porte, seulement une arcade, ce qui facilitait les allées et venues.

-GONZAGUE ! ON EST REVENUS !

Il prépara le thé de façon traditionnelle, sans baguette, comme à son habitude.

-OK ! JE DESCENDS DANS UN MOMENT ! lui répondit une voix lointaine aux accents chantants du Sud.

Au bout de quelques minutes, Jules revint dans le salon. C'était une pièce relativement chaleureuse. Le sol étaitrevêtu d'un parquet en bois ancien, impeccable. Un tapis le recouvret en partie, sur lequel se trouvait une table basse, elle même disposée au centre d'un carré de quatre canapés. La journée, la pièce était assez lumineuse, grâce aux grandes fenêtres légèrement voilées, qui se trouvaient en fac des canapés tournés vers le mur. Mais en cette soirée, seule une lumière tamisée l'éclairait. On avait l'impression d'un petit cocon, très classe, à la fois vaste, et chaleureux. Jules servit le thé.

-Tiens, dit il en lui tendant une tasse.

Il s'assit en fasse d'elle, ne la quittant pas des yeux, comme si ces derniers étaient capables de percer son âme.

-Oui donc je disais que c'était mieux de fermer boutique. La maison est plus sûr sans allées et venues. Tu devrais également stopper tes activités. Je diria aux autres de faire pareil et de venir s'installer ici. Si on arrive à les faire parler, l'offensive aura lieux bientôt. Plus on attend, et plus les jours de Terrensil sont comptés. J'espère une chose, c'est que l'échange des otages sera suffisant. Pour le reste, il faudra improviser...

Il but une gorgée de thé, n'attendant pas spécialement de réponse de sa compagne. Il se parlait plus à lui même qu'à elle. Soudain, un petit "tic tic" en provenance d'une fenêtre se fit entendre... Jules se leva et alla ouvrir la fenêtre. Un magnifique faucon au plumage marron, clairsemé de blanc sous le ventre, et de noir sur les ailes, se posa sur son épaule. Il tendit la patte, un message y était attaché. Jules le décrocha.

-Merci Horus.

Il déplia le parchemin et lut à haute voix :

-J'ai bien reçu ton message, je t'enverrai la potion dans trois jours au maximum.

Quand Jules partit Effinie ne put tenir en place. Elle se leva donc et entrepris de regarder tout autour d'elle en vitesse. Elle fouilla alors chaque tiroir, chaque armoire à la recherche d'indice mais rien de concluant jusqu'à ce qu'elle découvrit un tiroir secret. Elle sourit. Enfin quelque chose ! Elle l'ouvrit et découvrit une écriture bien inconnu. Elle réfléchit à deux fois. Au vue de la facilité avec laquelle elle a ouvert le tiroir elle pencherait pour le carnet de Désirée mais en même temps ce couple pouvait très bien partager les choses ! Elle l'ouvrit lorsqu'elle entendit Jules parler tout fort :

-GONZAGUE ! ON EST REVENUS !

-OK ! JE DESCENDS DANS UN MOMENT !

Effinie se retourna vers la cuisine avec le carnet à la main haussant un sourcil. Elle reconnu ce genre d'accent de la seconde personne qu'elle ne connaissait pas. Un accent qui lui était bien familier pour avoir le même à la base. Rien qu'au son elle dirait qu'il était d'Europe du Sud... Peut-être italien comme elle. Elle se dit que Jules n'allait pas tarder à réapparaître. Elle ouvrit alors le carnet en vitesse et découvrit des adresses de personnes. Allait savoir de qui ! Elle entendit alors des pas. Elle regardait vite fait au pif deux adresses qu'elle retint alors en mémoire. Elle posa ensuite le carnet, referma le tiroir et se dépêcha de s'asseoir sur le canapé avec un léger tournis. C'est alors que Jules revint avec son thé. Dire qu'il va falloir qu'elle avale ça... Elle était bien sur plus café et encore ! Mais le thé n'était pas son truc.

"Merci..."

Il lui parla alors de ces projets. Effinie l'écouta attentivement. Le moindre truc qu'elle pouvait prendre elle le prenait. Elle se rendit alors compte que ce couple n'était vraiment pas tout blanc comme il le paraissait. Ils voulaient alors faire des choses qu'Effinie s'était promis de plus toucher. Il parla alors d'échange d'otages. Effinie sourit intérieurement. Il pouvait toujours y compter à son échange d'otage seulement Effinie connaissait bien ce monde là et si jamais il avait à faire à des professionnels alors leur échange finira avec le retour de leur ami... mort. Non pour elle s'était une mauvaise idée. Il fallait plutôt les infiltrer de l'intérieur déjà pour savoir de quoi ils sont capable. Le mieux serait d'aller carrément récupérer leur ami eux-même. Chose difficile elle l'admettait mais pas impossible.

*Rah Effinie arrête ! On avait dit plus de ça !*

Elle ne savait pas quoi faire mais ce que venait de dire Jules tentait au plus au point Effinie de retourner en plein cœur de l'action. Seulement si elle faisait ça qui ne dit pas qu'elle retrouverait sa cruauté en même temps ? Si jamais elle marchait dans ce jeu elle risquait de replonger vers le fond...

C'est alors qu'un faucon arriva et Jules l'accueilli pour lire la lettre tout haut que ce magnifique animal avait ramené. Il parla alors d'une potion. Devait-elle se risquer de demander laquelle ? Elle était bien curieuse de savoir et elel ne put s'empêcher de lui demander :

"Quelle potion ?"

Si jamais elle était sensée être au courant elle lui dira qu'elle a un trou de mémoire. Et puis ça ne pouvait que l'aider pour la suite de se servir de trou de mémoire. De plus son coup le justifiait largement...

Jules regarda Désirée avec stupeur. Il posa sa tasse sur la table basse.

-Pardon ?

Il fronça les sourcil.

-Désirée, c'est toi qui m'a demandé de faire venir le Véritaserum.

Il commençait à s'inquiéter sérieusement. Soit elle avait pris un sacré coup, soit elle se moquait de lui, soit...

-C'est peut être plus grave qu'on le pensait.

Il marqua une pause.

-Tu ne te souviens vraiment pas ?

Leur conversation datait à peine de deux jours. Elle lui avait fait envoyer un lettre à un ami à lui pour obtenir du véritasérum dans les plus brefs délais. Ils n'en avaient pas sous la main, et la la préparation était bien trop longue. Qu'elle ne s'en souvienne pas était vraiment étrange. Peut être était ce simplement un oubli passager, dû à la fatigue ? peut être n'avait elle pas saisi de quoi il parlait. Ou peut être qu'il avait en fasse de lui une illusion... Ce ne serait pas étonnant vu l'état de siège dans lequel ils vivaient depuis peu. Il était prêt à saisir sa baguette magique...

Quand il la regarda avec stupeur Effinie compris que Désirée devait être au courant. Elle va devoir alors faire passer le coup pour la raison principale de son soi-disant oubli... Il lui révéla alors que c'était Désirée qui était à l'origine de ce véritaserum... Elle nota alors ça dans un coin de sa mémoire. Il commençait alors à s'inquiéter et faire des suppositions sur la raison de son oubli. Faudrait pas non plus qu'il réfléchit trop ! Un combat a été déjà dur pour Effinie mais deux la retenterait bien trop... Elle regarda alors Jules dans les yeux d'un air navré :

"Je suis désolée mais je ne me souviens vraiment pas..."

Elle but alors son thé. Mouais... bof... comme d'habitude quoi ! Effinie joua alors très bien la comédie en ne montrant aucune grimace ni autre en buvant son thé. Elle le posa alors à son tour sur la table.

"Je crois que j'ai pris un bon coup sur la tête... Et à vrai dire je ne me rappelle même pas tout de cette nuit."

Ce qui était vrai.

"Je me souviens mettre fait projeter en arrière, avoir une énorme douleur au niveau de la tête et... plus rien jusqu'à ce qu'on se que je me retrouve sur toi." dit-elle d'un petit sourire en coin.

Elle reprit alors un air sérieux.

"Mais je ne pense pas que ce soit grave... Juste quelques trous quand j'y repense... J'ai aussi juste le tournis quelques fois mais après tout on a vécu pire !"

Vérité et supposition. En même temps vu ce qu'Effinie lui avait fait dans la forêt et l'état ou elle s'était retrouvée à l'hôpital, sa phrase n'était vraiment pas fausse. Effinie faisait du mieux qu'elle pouvait pour broder ses paroles sur le peu qu'elle savait.

"Et je peux même te le prouver en me chargeant moi-même des otages !"

ça par contre elle savait faire. Aucun problème pour elle. Elle pouvait même le faire sans véritaserum. Eh oui, quand vous êtes pressé, vous ne prenez pas le temps de concocter cette potion et donc trouver d'autres moyens de persuasion. Effinie était douée pour ça et ça pouvait aller loin ! En principe les plus lâches révélés tout avant qu'Effinie tente une arme ultime que les hommes préféraient sûrement ne pas penser... Seulement arriverait-elle à se concentrer assez pour faire ce qu'il faut et ne pas aller plus loin réanimant un certain plaisir au contrôle de la situation ?

-C'est vrai, on a vécu pire. Mais je suis quand même inquiet. J'ai peur que ça soit un des effets secondaires du sortilège d'amnésie. Peut être que Gonzague pourrait tenter la légilimencie... Enfin bref. Heu pour les otages, d'accord, je suis curieux de te voir à l'oeuvre.

Il se demandait comment elle allait s'y prendre. Il était loin de se douter que la personne qui se trouvait dans son corps était une experte dans ce domaine !!!

-Et tu te souviens pourquoi tu t'es battue ce soir ? Je sais que le courant passe mal entre toi et cette femme, mais quand même...

Il avait un peu honte de ce qui s'était passé il fallait l'avouer. Se donner en spectacle comme ça ! Il ne se souciait pas du quand-dira-t'on, mais il y avait des limites. Jules était loin de se douter de tout le filon à remonter jusqu'à Effinie.

Jules avait l'air vraiment sincère dans son inquiétude. Effinie fut toucher par ce geste même si à la base il ne lui était pas vraiment adressé... Elle se dit pendant quelques secondes que Désirée avait de la chance d'avoir quelqu'un comme lui. Il lui parla alors de tenter une légimencie sur elle. *Ah non ça va pas être beaucoup possible ça !* Effinie avait tout intérêt à éviter ça car son ami verrait clairement qu'elle n'ai pas Désirée. Il faudra qu'elle évite à tout pris qu'il essaie... Elle nota ça dans un coin de sa mémoire. Car elle avait beau avoir une puissance psychique importante, elle n'était pas non plus occlumens et elle finirait par craquer. Et oui elle n'était pas non plus toute puissante ! Il faudra donc qu'elle se méfie de Gonzague. Il lui révéla alors qu'il était bien curieux de savoir la façon dont elle va procéder. Oh ça il en aura des surprises ! Mais Effinie va devoir faire attention à ne pas aller trop loin car ce n'est pas les otages qu'elle condamnera au final mais elle.

"Hier soir ? Je reconnais que je me suis laissée un peu trop emporté mais j'ai mes raisons..."

Pouvait-elle lui dire la véritable raison ? Elle avait vu ce que ça avait fait avec Désirée ! Seulement peut-être que sous la forme de Désirée elle pourrait faire passer ça moins brutalement et exprimer ces regrets... Allait savoir. En tout cas elle penserait à cette idée pour plus tard.

"Enfin peut-être que j'avais raison... peut-être que j'avais tort de réagir comme ça mais je l'ai fait."

Elle était en train d'insinuer que c'était elle qui avait commencé le combat. D'un sens c'était vrai... Après tout c'est Désirée qui l'avait provoqué en duel et Jules croit parler à Désirée...

"Et puis elle le méritait !"

Et voilà qu'elle se condamnait elle-même... Effinie savait qu'elle avait mérité cette attaque. Elle aurait même mérité la mort pour tout ce qu'elle a fait. Ou non pire encore. Elle mériterait de passer l'éternité au tartare ou l'enfer plus précisément.

-Oui peut être... Mais quand même. Enfin je ne suis pas fier de ce qui s'est passé. Mais bon, passons ce n'est pas si grave après tout.

En ce moment il avait plutôt tendance à relativiser. Quand on est en danger de mort, on voit les choses autrement.

Jules entendit des bruits de pas sourt en provenance du Hall. Il tourna la tête à gauche et vit Gonzague qui descendait les escaliers. Celui-ci était aveugle, mais ses sens étaient si dévellopés, qu'il se mouvait comme un voyant. Il avait mis sa magie au service de son corps, afin de combler la perte de sa vue. Il s'immobilisa devant eux, à l'entrée de la pièce.

-Je suis épuisé, ils ont dû protégés leur souvenirs par un enchantement corriace. Vous êtes rentrés plus tôt que prévu non ?

Gonzague avait un certain charme, celui de l’Italie. Il avait le même âge que Jules, et malgré la fatigue, il émanait de lui une sorte d’aura de bonne humeur et de joie de vivre.

Ben en même temps qu'il soit fier ou pas, il aurait su la véritable raison de Désdirée, elle était presque persuadée qu'il l'aurait approuvé. Enfin presque... Et c'est pour ça qu'elle ne lui avait pas dit la raison même si ça lui brûlait les lèvres. Elle vit alors entrer Gonzague. Elle se rendit vite compte qu'il était aveugle mais malgré cela il avait un sacré charme. Un charme qu'elle aimait temps pour lui rappeler son pays d'origine. Seulement elle fit comme si elle était à la place de Désirée... ou du moins se calqua à peu près à la façon de se comporter de la jeune femme pour le peu qu'elle la connaissait. Effinie sourit en l'entendant parler de sortilèges coriaces. *Attendez de voir quand je vais passer et on va voir si c'est plus de la tête de mules ou un vrai sortilège.* Effinie avait déjà une idée bien cruelle au première abord. Des techniques ? Elle n'en manquait pas mais si Gonzague parler d'enchantements coriaces, elle devrait passer aux grands moyens directement. Un moyen qu'elle avait connu pendant ces voyages en ayant une coéquipière (qu'elle a fini d'ailleurs par trahir) utilisant une technique presque imparable... S'ils avaient véritablement protégé leur souvenir contre un légimens, allait savoir s'il résisteront longtemps contre la technique d'Effinie. A cette pensée elle avait limite envi de commencer tout de suite ! *Rah Effinie calme au moins ta patience...*

"Euh oui... Mais nos otages... Tu dis qu'ils veulent pas parler... Tu as au moins tout essayait ?"

Effinie disait ça limite avec un regard illuminé d'étoiles. Comme si elle demandait une autorisation déviée d'aller s'en charger. Et voilà... Elle n'avait su se contrôler ne serait-ce que sur sa patience. Il est beau le résultat ! Mais elle ne pouvait s'empêcher de prendre tout comme un défis et le mot "otage" c'est comme si ça lui redonnait une certaine passion. Une passion qu'elle devrait contrôler d'ailleurs... Eviter une rechute serait le mieux ! Enfin un intérrogatoire by Effie n'a jamais tué... si ?

Jules rit.

-Elle veut s'y essayer, dit il à Gonzague. Qu'est ce que tu en dis ?

Ce dernier sourit. Il se demandait bien ce qu'elle pouvait faire de plus.

-Oui pourquoi pas. Et pour répondre à ta question, oui j'ai tout essayé.

Tout sauf la torture. Mais il n'avait pas ça en tête.

-Et si on montait tout de suite pour voir ce que ça donne ?

Il avait arrêté l'interrogatoire par épuisement, mais pas par envie. Il était impatient de continuer.

-Ok, dit Jules, si tu te sens suffisament en forme, je pense qu'on peut essayer. C'est d'accord ?

Il savait très bien qu'elle n'allait pas lui répondre par la négative, mais peut être qu'au fond de lui il espérait qu'elle y renonce. Néanmoins, lui aussi brûlait d'impatience de savoir enfin où est caché Terrensil. Alors, autant tout tenter ! Jules commençait déjà à se lever, en même tant qu'il posait la question. Goneague était rourné vers Désirée, et visiblement, ses sens ne lui avaient pas permis de déceler un changement dans sa voix.

Effinie regarda à tour de rôle Jules puis Gonzague avec un sourire qu'elle peinait à cacher... En espérant qu'elle n'aille pas plus loin que prévu elle se leva alors à son tour comme si elle allait plus à un spectacle tout à fait à son goût qu'un interrogatoire corsé.

"Oh mais je suis assez en forme pour ça !" avait-elle laissé échapper.

Bon va falloir se calmer avant qu'ils se posent tous les deux des questions.

"Par contre je vous promet que ma façon de procéder ne sera faite que parce que tu affirmes avoir tout essayer et que je ne vois que quelques dernières alternatives. En gros ne me regardez pas avec des yeux ronds... ça me mettrait assez mal à l'aise... Enfin vous comprendrez."

Effinie n'avait par contre pas l'habitude d'avoir un public quand elle interrogeait. C'est limite si elel se demandait s'il ferait mieux de pas regarder. Les pauvres risquaient d'être choqué en voyant ça. Et elle s'attendait à pas mal de question après mais bon son but était de recevoir des réponses. Elle se l'était mis dans le crâne et ne risquait pas de lâcher l'affaire temps qu'elle n'aura pas ce qu'elle veut. De toute façon quand elle avait un truc dans le crâne elle ne l'avait pas ailleurs... Elle se leva alors.

"Bon voyons voir s'ils vont résister longtemps à moi..."

Effinie le prenait limite comme un défis. Et comme elle adorait les défis forcément... En plus, plus c'était dur et voir presque impossible et plus elle adorait ça. Elle regarda Jules et Gonzague avec un petit sourire :

"Je vous suis messieurs !"

Quel entreint !! Whouuu ! Jules n'aurait jamais cru que Désirée soit aussi enthousiasmée ! Il ouvrit la marche, étant de plus en plus curieux de voir ce qu'elle mijotait. Gonzague était juste derrière lui, il se tenait à la rembarde, mais celà ne semblait être qu'une aide futile, au vu de sa rapidité à monter les marches menant à l'étage. Ils pénétrèrent dans un long couloir, qui paraissait vraiment étrangement long, par rapport à la taille de la maison. Encore de la magie là dessous. Jules marcha jusq'au bout, et bofurqua à gauche. Là, il y avait quelques marches, peut être une dizaine, guère plus, qui menaient à une petite porte. Il fallait une des baguettes des résidents de la maison pour pouvoir l'ouvrir.

-Alohomora !

La porte s'ouvrit dans un grincement inquiétant. Jules dû se baisser pour passer la porte, qui était très basse. Gonzague l'imita. La pièce dans laquelle ils pénétrèrent était circulaire, et petite. On ne pouvait pas y rentrer à plus de vingts personnes. Seules une petite fenêtre, qui ressemblait plus à un trou dans le mur, laissait pénétrer un peu de lumière. Les deux hôtes indérisables se trouvaient là, ligotés sur deux chaise, dos à dos. Ils étaient baillonés par un tissu noir. Personne ne connaissait leur nom. Ils étaient muets comme des carpes, sauf pour dire de temps à autre "Votre ami doit être mort à l'heure qu'il est" ou encore "Ils vont venir nous chercher, et vous avec...". L'un était plus vieux que l'autre, ses cheveux gris et son regard d'un bleu vitreux le rendaient abject. Ils avait les joues creuses, un visage émacié, peut être la 60 aine. Le second approchait certainement la trentaine. De longues dreads blondes tombaient sur ses épaules, et ses yeux noirs intensifiaient son regard sombre.

Effinie les suivit dans leur avancée. Elle vit que Jules avait bien l'air surpris de son enthousiasme. Il n'avait pas fini le pauvre... Bon. Le seul truc c'est qu'elle n'avait pas son corps et que du coup elle devrait s'adapter à celui de Désirée. Ses yeux lui manquaient à ce moment mais bon elle devrait faire avec ceux de Désirée qui ne sont pas plus mal il faut le reconnaître. Les deux rentrèrent alors dans la pièce des otages et Effinie les suivit en se baissant à son tour. Elle était plutôt sombre et confinée pensa-t-elle. Enfin de toute façon on se foutait de l'atmosphère. Le plus important c'était de réussir à faire cracher le morceau à ces deux mecs. Elle les voyant elle sourit. Un sourire qui lui était bien connu pour paraître sadique en enlevant le côté déjantée bien évidemment.

"Alors Messieurs ne veulent pas parler ? Quel dommage qu'on doit en venir là..."

Effinie commença un jeu dont elle connaissait très bien le terrain. Elle avait voyagé beaucoup et donc connaissait pas mal de techniques de torture mais celle qu'elle allait utilisé resté de près sa préférée. Une méthode pas forcément sorcière il faut l'avouer mais bien douloureuse. Elle écarta légèrement Jules et Gonzague d'un signe de main en leur lançant un regard du genre : c'est bon je m'occupe de tout. Elle sortit alors la baguette de Désirée lorsqu'elle se rappela d'une chose. La baguette de Désirée ne lui répondrait peut-être pas si bien que ça. Rah... Elle n'aimait pas se servir d'une autre baguette que la sienne mais Effinie était loin d'imaginer que sa baguette à elle était réduite en miette à l'heure qu'il est...

"Bien. On n'est pas très coopératif à ce qu'il parait..." dit-elle en tournant autour d'eux. "Et bien je ne sais pas si on pourrait considéré comme chance ce jour mais je ne me servirais pas de ma baguette pour que vous nous dites quoi que ce soit..."

Les deux gars devaient être bien étonné de ce choix. Effinie ne prit pas le temps de vérifier si c'était aussi le cas de Jules et Gonzague. Elle donna simplement sa baguette à Jules. Elle lui demanderait ce qu'elle a besoin si nécessaire. Elle regarda alors les deux proches victimes avec un sourire en coin.

"Oh non la manière magique est bien trop douce pour des personnes telles que vous. Vous voulez faire les dures mais on verra qui résistera bien longtemps à l'autre. Et à votre place... Je ne tenterais pas le diable..."

Une phrase qu'elle adorait pour définir clairement son état d'esprit si on l'énervait bien trop. Elle mit dans un coin de côté ses dernières résolutions prenant ce nouveau défit pour elle. Allait-elle réussir à démontrer une fois de plus sa supériorité ou essuyer un premier échec montrant le caractère coriace de ses hommes. A moins que la question soit plutôt arrivera-t-elle à garder ses esprits pour ne pas tomber dans la démence ?

Sous l'étonnement générale sans doute elle s'assit carrément sur le plus vieux des deux. Il y a de quoi, par ce geste, déboussoler non seulement les deux otages mais aussi les deux amis derrière. Ils étaient tous les deux attachés de façon à ce que leur mains soient dans leur dos. Peut-être une chance pour eux puisqu'il était hors de question de les délicoter pour juste penser à casser quelques doigts pour simple plaisir. De plus il fallait absolument ne pas tomber dans ce plaisir pervers qu'elle avait à faire souffrir les autres. Difficile quand vous avez une sacré tentation en face de vous... Elle lui caressa alors le cou de ses doigts.

"Rien à dire vous êtes sûr ?"

L'homme trop bien attaché ne pouvait rien faire à Effinie et de toute façon elle était tellement sur le qui vive qu'elle aurait sentit une quelconque attaque arrivé. Un sixième sens qu'elle avait acquis avec le temps...

Jules observa avec une certaine appréhension Désirée qui commençait à faire son petit numéro.

"Alors Messieurs ne veulent pas parler ? Quel dommage qu'on doit en venir là..."

"Bien. On n'est pas très coopératif à ce qu'il parait...Et bien je ne sais pas si on pourrait considéré comme chance ce jour mais je ne me servirais pas de ma baguette pour que vous nous dites quoi que ce soit... »

Au début, il crut qu’elle allait les frapper. Mais au vu de ses intonations, et de son attitude, il cru comprendre de quel atout il s’agissait…

"Oh non la manière magique est bien trop douce pour des personnes telles que vous. Vous voulez faire les dures mais on verra qui résistera bien longtemps à l'autre. Et à votre place... Je ne tenterais pas le diable..."

Jules ne disait rien, ni Gonzague, ni les deux hommes. Il trouvait que Désirée jouait vraiment bien son rôle. Si il ne se trompait pas, elle allait jouer la carte de la séduction. C’est justement à cette pensée qu’elle s’assit sur le plus vieux des deux otages, et lui caressa le cou avec ses doigts. Oui en effet, la séduction, la déstabilisation…

"Rien à dire vous êtes sûr ?"

L’homme essaya de parler mais son bandeau l’en empêchait. Jules sortit sa baguette et le lui ôta d’un geste vif. Il pu enfin émettre des sons. Des sons oui… parce qu’il riait. Il riait, d’un rire nerveux, et jaune.

-Vous perdez votre temps, Miss Eisenhower.

Il la fixa, ne se laissant pas déstabilisé par son regard pénétrant.

Effinie vit Jules lui enlever le bandeau et comme elle le pensait il ne dirait rien. Sa rage de vouloir réussir un exploit avec ces deux têtes de mules l'emporta sur elle laissant sa passion contrôler le moindre de ses gestes.

"Bien... Seulement je crois que le votre est épuisé."

En quelques secondes elle donna quelques coups de pressions au niveau de son coup. Elle le regarda droit dans les yeux. Une lueur de pouvoir pouvait facilement s'y lire. Ce n'est pas la première fois qu'elle utilisait cette technique pour un interrogatoire. Les plus dures pouvaient résisté bien sûr... Seulement quand Effinie faisait subir un interrogatoire groupé de plusieurs personnes elle n'hésitait pas à en tuer pour obtenir ce qu'elle veut. Était-elle capable de refaire ça là maintenant ? A voir rien que ses yeux elle paraissait plus que capable. Effinie venait de sortir là dedans et était encore faible dans le sens où son passé lui était encore influençable. Ses gestes étaient plus comme des réflexes que réfléchit. Elle lui sourit alors sans penser à ce que pourrait se dire Jules. Croira-t-il à une parfaite comédie de sa femme ou à quelque chose d'étrange ?

"Je ne vais pas passer par quatre chemins... J'ai coupé l'arrivée du sang à votre cerveau. Si dans 20 secondes je n'ai pas de résultats je peux vous garantir que votre mort va être très douloureuse... Alors ?"

Elle le regarda droit dans les yeux pour lui faire très clairement comprendre que si elle n'avait rien il pouvait déjà faire ses prières... Et ainsi Effinie aurait fait un exemple pour le jeune qu'elle torturait bien sûr bien plus... Ses gestes machinales prenaient alors le dessus sur sa nouvelle conscience. Arrivera-t-elle à reprendre le dessus après ?

Jules n’en crut pas ses yeux, il n’eu même pas le temps de réagir. Avec une rapidité fulgurante, celle qu’il croyait être Désirée venait de frapper au cou l’otage. Son regard se troubla. Effinie lui expliqua qu’elle venait de couper l’arriver du sang à son cerveau.

-Désirée qu’est ce que tu fais ??!!! Tu vas le tuer !

Elle ne lui avait jamais parlé de ça ! Elle lui avait caché cette technique, et au vu de la facilité avec laquelle elle l’avait pratiquée, ce ne devait pas être la première fois qu’elle l’utilisait. Mais l’homme semblait très inquiété par le fait que son cerveau puisse être à court d’oxygène… il se mit à parler très vite.

-D’accord d’accord je vais tout vous dire. Votre ami est retenu est toujours en vie, il est retenu dans une vieille tour abandonnée, sur une île, à l’Ouest des côtes anglaises. Celui qui a organisé tout ça s’appelle Nicéphore Lewis.

Il regarda Désirée avec inquiétude, son regard implorant sa clémence.

Jules ne dit rien, il était en fait agréablement surpris du résultat.

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