Spring Equinoxe (Libre)

Le samedi 20 mars, dans la matinée,

Besoin de respirer voilà ce dont j'avais besoin, besoin de voir du monde aussi, je me sentais un peu seule ces derniers temps. Je n'avais réussit à voir Jonathan depuis le 14 février et son message, à croire qu'il avait quitté poudlard. Les cours s'enchainait sans que j'ai réellement l'impression d'y assister et je sentais que mon années et mes aspics était comment dire: perdu d'avance.

Cependant le printemps arrivait enfin, amenant avec lui le chant des oiseaux, les bourgeons des arbres, quelques fleurs qui montraient le bout de leur nez mais surtout quelques rayons de soleil.

J'avais passé l'hiver enfermé au château, révisant et n'ayant pas trop de contact avec l'extérieur même avec les autres élèves, je décidais donc de sortir pour inaugurer ces quelques rayons de soleil.

Le parc était évidemment réquisitionné par les amoureux mais aussi par les lecteurs ou juste par les personnes voulant profiter de ce beau temps, cependant je m'attendais à voir plus de monde, j'étais donc agréablement surprise. Je me dégottais un endroit sympa, sans arbre ou je pourrais profiter au maximum des rayons du soleil. J'avais emmené un gilet pour m'allonger dessus car malgré l'arrivée du printemps, la pluie résistait et le sol n'était pas tout à fait sec à certains endroits. Je le posais donc et m'allongeais dessus, les yeux fermés je profitais du soleil et de ses rayons sur mon visage. Ça faisait du bien, il y avait plusieurs semaines voir plusieurs mois qu'on avait pas vu un si beau soleil et ma peau en avait souffert un peu de soleil lui permettrait surement de reprendre un peu de couleur.

Depuis l’ « incident » avec le hibou à la volière en plein hiver, j’avais fait plutôt profil bas, ne créant aucune vague et Poudlard avait semblé replonger dans sa léthargie, les élèves étaient bercés par la monotonie des journées de cours, à moins que ce ne soit dû au fait de la vague de froid qui avait engourdi tout ce petit peuple.

Toujours était-il que cela me démangeais, pas forcément de faire une bêtise, mais de m’amuser un peu. Surtout que l’épreuve de mes sœurs approchait à grand pas.. il fallait bien que je trouve quelque chose d’ici à ce que je les revois pour ne pas qu’elles aient honte de leur petit frère.

Heureusement que le printemps était aux portes de notre école, cela allait me donner plus d’occasion de sortir et de profiter du plein air et de son inspiration. Mais avant toute chose, j’avais joué à la perfection mon rôle de grand frère attentif en étant allé voir le petit gryffondor qui me servait de frère qui était encore, encore !!!! à l’infirmerie. Cette fois-ci, il n’avait rien de cassé, mais avait quand même réussi à foncer dans un arbre lors du cours de vol. Maman était, comme d’habitude, trop inquiète, alors qu’il n’avait pratiquement rien cette fois. Et après les odeurs de médicaments, j’avais besoin de prendre l’air.

Justement, le ciel semblait être d’accord avec moi et des rayons de soleil avaient fait leur apparition un peu partout dans le parc. J’en profitais pour sortir, au lieu d’aller à la bibliothèque pour tenter de comprendre quelque chose au cours de botanique que j’avais eu un peu plus tôt. Apparemment, je n’étais pas le seul à avoir eu cette idée, et trouver un endroit calme n’allait pas être de tout repos.

*Ah ! Super, un endroit sans ombre*

Juste quand je me faisais cette réflexion intérieure, j’entendis un hurlement : « ATTENTION !!!!! ». J’eus juste le temps de tourner la tête, pour voir foncer sur moi une comète, non un météore !!!! Par réflexe, je courus pour l’attraper en vol et le réceptionnai à environ 10 cm du visage d’une élève, allongée là, au milieu de la pelouse, les yeux fermés, et qui visiblement voulait profiter d’un bain de soleil. Je l’avais sauvée.. je l’avais sauvée !! J’étais un héros !

Le sourire aux lèvres, triomphant, je baissais les yeux sur elle. Etant accroupi, j’étais proche de son visage, et les flammèches étoilées mais non brûlantes de la comète lui caressaient la joue.

J’entendis un gars m’appeler dans mon dos.

« Hey ! Ethan ! Tu nous la renvoies ? »

Me relevant, je fis un signe de la main pour signifier que oui, je la renvoyais et balançant le jeu en direction de la voix, il se retrouva entre les mains d’un de mes camarades de maison.

Je me tournai alors vers la belle endormie, prêt à recevoir tous les remerciements et les louanges qui m’étaient dues.

J’étais bien content.. elle était réveillée. De mauvais poil, mais réveillée. Je lui souris franchement en faisant un salut solennel de la tête

« Mais je suis bien d’accord.. sauveur des jolies filles, défenseur de l’opprimé, c’est tout moi !! »

Ouais, ce n’était pas non plus ma vocation, mais si je pouvais aider, c’est vrai que je le faisais de bon cœur.

Par contre, un truc qui m’embêtait c’était qu’elle semblait savoir qui j’étais alors que je n’avais pas la moindre idée de son nom. Bien sûr je l’avais croisée plusieurs fois dans le château, mais elle n’était pas de mon année, donc je n’avais pas pris la peine de retenir le nom de tout le monde. *Bah, c’est pas un drame, je peux pas connaître tout le monde au château non plus, ça serait limite bizarre d’ailleurs*

Elle était rigolote en tout cas. Je ne rencontrais en ce moment que des filles qui n’étaient pas comme les autres.. ce qui me faisait croire que c’était peut-être moi qui avait un mauvais jugement de base des filles.

« hey, mais ne t’en prends pas aux Serdaigle… les pauvres, ce n’est pas de leur faute, à part avoir le nez dans des bouquin, ils ne savent pas faire grand-chose… il faudrait, au contraire, encourager de braves gens comme ça qui essaient de sortir de leur étiquette »

Oui, oui, j’étais bien un Serdaigle, c’est sans doute pour ça que je me permettais de me moquer si ouvertement de ma maison. C’était la mienne et je l’adorais mais les clichés qui y était associés étaient malheureusement en partie vrais. Rien qu’à voir à quel point on était nul au Quidditch.. ah pour la théorie, c’était du beau, on était champion à tous les coups, mais pour la pratique, y avait plus personne.

Mais je suis bien d’accord.. sauveur des jolies filles, défenseur de l’opprimé, c’est tout moi !!

Elle sourit, en voilà un qui ne manquait pas de confiance en lui !

Hey, mais ne t’en prends pas aux Serdaigle… les pauvres, ce n’est pas de leur faute, à part avoir le nez dans des bouquin, ils ne savent pas faire grand-chose… il faudrait, au contraire,
encourager de braves gens comme ça qui essaient de sortir de leur étiquette

On ne peut pas dire qu'il les défend bien.

-Si tu veux mais bon avant de s'essayer ici il devrait aller au terrain de quidditch ou dans le parc dans un endroit moins peuplé.

Oui enfin...aujourd'hui c'est sur que c'est difficile de trouver une endroit mais bon il doit bien exister un endroit calme avec peu de monde.

-Et puis ça m'étonnerais quand même que tout les Serdaigles soit toujours plongés dans leur bouquin! Toi par exemple, tu ne sembles pas mal à l'aise ou gêné en ce moment alors que nous ne sommes pas dans la bibliothèque.

Et puis il y avait bien une équipe de Quidditch à Serdaigle, peut être pas une excellente équipe mais une équipe quand même qui savait joué. Le quidditch est le sport national du monde sorcier alors tout le monde sait à peut près lancer une balle...enfin presque tout le monde!

A la mention de la bibliothèque, je fronçais le nez

« Ah bah tu m’étonnes.. je ne comprends pas comment les gens arrivent à rester plus de cinq minute dans cet endroit… Il fait trop chaud et y a l’autre vieux griffon de Mme Pince qui te scrute avec son regard inquisiteur, persuadée que tu vas faire du mal aux livres… mais les livres, c’est fait pour vivre ! »

Sur cette déclaration, je m’écroulais au sol, assis en tailleur, attrapai un brin d’herbe plus long que les autres, et le callai au coin de ma bouche, pour me donner cet air pensif des grands philosophes qui énoncent de grandes vérités. Cependant j’avais du mal à réprimer mon envie de sourire.

Je repérai l’insigne jaune sur son uniforme. Poufsouffle donc. Je scrutai son visage à la recherche d’un indice qui me mettrait sur la voie mais ces grands yeux noisette ne me disaient rien.

« Euh au fait… autant mettre les pieds dans le chaudron tout de suite. Je ne sais plus comment tu t’appelles.. »

Au pire si elle ne me donnait pas son prénom, je lui trouverais bien un surnom.

Elle avait donc repéré mon nom. Maligne. Je la scrutais à peine quelques secondes pour graver son visage et y associer son nom. Emilie, 7e année.. Elle allait donc logiquement partir à la fin de cette année. Il me restait encore deux années et déjà je me sentais un peu triste de devoir un jour quitter ces murs où tout est possible et où l’insouciance est de rigueur.

Je baissais la tête, fort gentleman.

« Enchanté miss Spent. Vous rencontrer égaie ma journée »

Puis je relevais la tête, les yeux pétillants de malice.

« Alors ? Comment je m’en sors ? »

Le petit groupe qui jouait à la balle venait de s’arrêter. Apparemment, l’un d’entre eux venait de chuter et s’était cogné la tête et un autre était à bout de souffle. Ils décidèrent de rentrer boire du jus de citrouille à la salle commune mais je savais qu’en réalité, ils allaient taper dans les stocks secrets de bièrraubeurre du dortoir, alors qu’il serait vide. Je secouais la tête en coulant un regard vers eux, captant l’attention de Devon, un sixième année un brin guindé mais bonne pâte tout de même. Il comprit sans même que je ne m’exprime que je connaissais leurs intentions et il hocha la tête, résigné. Il me devait un service et il le savait.

« Bon, finalement, on va être tranquille, ils s’en vont »

Dis-je, reportant mon attention sur Emilie.

« tu veux peut-être que je te laisse reprendre ton bronzage ? »