Promenade nocturne

Un samedi soir sur le Chemin de Traverse, vers minuit. L'avenue était vide et silencieuse, toutes les boutiques étaient fermées, et seuls les lampadaires donnaient un peu de vie à ce tableau assez triste. Cela n'avait rien à voir avec ce à quoi ressemblait l'avenue par cette après-midi mouvementée de soldes sorcières. Le ciel étoilé surplombait l'avenue déserte jonchée de papiers et de sacs, témoins de l'effervescence et du monde qui était passé par là aujourd'hui, et qui seraient ramassés le lendemain à l'aube. On aurait dit un vaste champ de bataille abandonné.

Au bras de son mari, Lara avançait lentement, et leurs pas résonnaient sur les pavés. Silencieux, le couple ne s'était pas adressé la parole depuis sa sortie du grand restaurant où avait eu lieu le dernier dîner d'affaires d'Edward. Une fois de plus, une certaine tension s'installait entre eux : Lara se doutait qu'elle avait du dire ou faire quelque chose qui n'avait pas plu à son époux durant ce dîner, et comme à son habitude, Edward règlerait cela une fois qu'ils seraient rentrés chez eux ... Le Chemin de Traverse, même vide, ne lui convenait pas. Il réglait toutes ses affaires de couple dans l'intimité de sa maison ... Sa maison, car elle n'était toujours pas celle de Lara. Celle-ci avait refusé d'y emménager, et s'en félicitait aujourd'hui. Amère, Lara l'imaginait déjà lui ressortir un geste ou une parole qu'elle avait fait ou prononcée, dont elle ne se souviendrai même pas, lui déformant tout cela de manière mélodramatique et elle se contentant de supporter des reproches qu'elle trouvait injustifiés. Les codes de cette bourgeoisie hypocrite et malheureuse commençaient à lui monter à la tête, à l'étouffer. Elle avait bien besoin d'évasion ...

Son regard commençant à se perdre dans le vague, elle fut surprise d'entendre la voix d'Edward, qui lui parlait depuis un bon moment apparemment.

« ... et tu aurais pu arrêter de poser des questions à Mr Jones. Tu l'as embarrassé, c'était évident. »

Lara n'en crut pas ses oreilles.

« Pardon ?! »

Elle s'arrêta net, et le fixa d'un regard interrogateur. Elle n'avait pas entendu toute la phrase, mais le peu qui était parvenu jusqu'à elle lui avait suffi ! Elle avait eu le malheur de poser une pauvre question à cet homme dont elle savait à peine le nom ( et c'était bien parce qu'elle l'avait demandé à Edward avant ! ), et il recommençait à lui reprocher d'être trop bavarde.

« La prochaine fois je me contenterai de bâiller », risqua-t-elle.

Edward n'aimait pas qu'elle lui tienne tête, et elle le savait pertinemment. Leurs regards se croisèrent, et il alors qu'il ouvrait la bouche pour répondre ...

« Les Redland ! » S'écria une voix joyeuse.

C'était un collègue d'Edward, Julius Mitchell, qui arrivait en sens inverse et qui les avait repérés. Le visage d'Edward, qui jusque là était de plus en plus tendu, redevint tout à coup amical et souriant alors qu'il saluait son collègue. Celui-ci, accompagné de sa femme et de ses trois enfants, assez turbulents, ne semblait pas s'être rendu compte qu'il venait d'interrompre un embryon de scène de ménage. Lara souriait, en épouse modèle, et tandis qu'elle observait la femme de Julius tenter de dompter sa progéniture, elle se remémorait les propos de la mère d'Edward ... elle tenta de ne pas grimacer.

Edward et Julius s'étaient lancés dans une discussion techniques sur leurs affaires en cours et étaient absorbés dans leur conversation. De son côté, la femme de Julius tentait de calmer ses trois monstres et d'éviter d'en perdre un lorsqu'elle tournait la tête. Au loin, Lara aperçut la boutique consacrée au Quidditch, devant laquelle elle avait passé tant de temps collée durant ses jeunes années à Poudlard ... Discrètement, elle quitta le petit groupe pour se rapprocher de la boutique.

Que le chemin de traverse pouvait être tranquille à une heure aussi tardive; Mais en même temps peu de personne venait s'y promener alors que toutes les boutiques étaient fermées.

C'était une nuit assez froide, la voûte céleste s'étendait au dessus de la ville et une mince pellicule de givre recouvrait les éléments du décor.

Une silhouette marchait seule dans la rue calme et sombre, régulièrement, il émanait de lui un vaste nuage de buée... Un autre élément qui dénonçait la fraîcheur hivernale de l’hiver.

Tomas marchait en regardant les étoiles, il était si rare de les voir ainsi de Londres. Cette belle nuit était propice aux promenades nocturnes et du coup il était sorti affin d'en profiter.

Il était plaisant de découvrir cette façade du chemin de traverse, une grande avenue désertique et silencieuse. Les seuls passants présents étaient les quelques sorciers qui sortaient des restaurants et des lieux qui étaient ouvert la nuit. Tomas avait croisé différente personne étrange et dont il avait préféré éviter. Il flânait de vitrine en vitrine, d'un détaille à un autre et d'un souvenir à un souvenir...

Ces pas l'avaient emmené jusque devant la fameuse boutique de quidditch. Dans la devanture, on avait exposé différente miniature de balais, dans un coin on pouvait voir une affiche qui représentait des joueurs entrain de disputer un match et malgré l'heure tardive on pouvait toujours voir les sportifs en action.

Tom ce souvenait que certain match pouvait durer plusieurs jours voir même plusieurs semaines.

Il soupira, le quidditch lui faisait remonter de sombre souvenir. Il n'avait jamais fait parti de l'équipe de sa maison, il avait été un solitaire parmi les solitaires, un paria parmi les rejetés... Un malade que l'on n’ose pas vraiment fréquenter de peur qu'il soit contagieux. Lui, le dernier descendant d'une des plus prestigieuse famille de Sang pure, Lui le traite à son sang qui aimait plus les moldus que les sorciers.

Un soupire lasse lui échappa.

Quel était donc la meilleure place à avoir, la sienne ou celle de ses frères ?

C'était une très bonne question, William était mort, Charles avait du reprendre la lourde charge de la place de l'aîné, Phineas était aussi machiavélique le l'autre branche de la famille... Les Black... Sa seule soeur, Victorya avait été marier au nom du sang et Hector...

- Hum hum ummmummm

Il eu un rire étouffé, Hector... Dire que ci lui, Tomas O'Reilly, n'était pas né, Hector aurait été la honte de la famille. Certes il avait été joueur professionnel de quidditch mais c'était bien la seule chose pour la quelle il avait été doué.

Cette boutique ravivait justement certain mauvais souvenir, des épisodes de sa vie qui était aussi lié à celle de son frère.

Perdu dans ses pensées, il n'avait pas fait attention qu'une autre personne était elle aussi attiré par cette vitrine.

Les balais alignés les uns à la suite des autres firent remonter en Lara une floppée de souvenirs, et la jeune femme regardait la vitrine, non pas comme une simple vitrine de Quidditch, mais comme la vitrine de sa propre vie. Elle vit défiler devant elle sa sélection dans l'équipe de Serpentard, ses matchs les plus épuisants, ses victoires les plus brillantes et ses défaites les plus amères, puis suivit sa dernière année à Poudlard et son choix, vite fait (peut-être trop vitre fait ?) entre son balai et ses ASPICs ... Ses années en tant que remplaçante dans l'équipe des Faucons ... Puis son entrée officielle en tant que batteuse. Le visage de Lara se crispa lorsque lui revint en mémoire son tout dernier match, dont chaque minute resterait à jamais gravée dans son esprit, et la chute l'avait précipitée, non seulement vers le gazon du terrain de Quidditch et vers des mois de convalescence, mais aussi vers des mois sombres de désespoir.

Son reflet dans la vitrine lui sauta aux yeux. Qu'était devenue la jeune joueuse de l'équipe de Serpentard ? Celle qui autrefois était enviée pour sa réussite ... sportive, charismatique, et crainte des autres élèves ? Était-elle devenue incapable de se défendre ? Était-elle devenue une épouse modèle et soumise ... ? C'était en tous cas ce qu'on voulait faire d'elle. Ce que la famille Redland voulait qu'elle devienne. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même.

Lara pinça les lèvres à ces douloureuses pensées, quand soudain, elle s'aperçut qu'à côté de son reflet se dressait celui d'un homme inconnu. Elle n'était pas seule. Immédiatement, son visage retrouva son amertume habituelle ... S'il y avait une chose qu'elle avait apprise au contact d'Edward, c'était l'art de se cacher derrière des apparences. C'était peut-être une qualité utile en toutes circonstances, mais dans son cas, elle ne faisait que renforcer sa solitude. En fait, elle n'avait pas vraiment envie d'engager une conversation, et si elle avait su qu'elle ne serait pas seule devant cette boutique, elle se serait abstenue d'y venir. Cela lui aurait évité de repenser aux dernières années douloureuse de sa vie, à son mariage raté et à ses états d'âmes ... Elle se ressaisit, et jeta un coup d'œil au loin : personne ne s'était encore aperçu de son absence.

Il sourit en constatent qu'elle aussi n'avait pas fait attention à lui. Elle semblait perdue dans ses pensées, perdu d'un monde de souvenir.

Il regardait le reflet de la jeune femme dans la vitrine, elle était belle... Mais elle semblait si triste. Malgré la noirceur de la nuit, Tomas percevait cela, tout dans sa posture respirait la femme triste. Sa curiosité fut piqué au vif, pouvait il l'aider ?

Puis, elle sembla le remarqué, car sa posture changea. Un revirement digne des plus grandes comédiennes. Maintenant elle affichait un masque immuable et impassible, il lui donnait l'apparence d'une femme renfermé et hautaine. Tom en fut attristé et en songeant à la facilité avec la quelle elle avait changé, il se demanda si elle n'était pas habitué à ce genre de mise en scène.

Un court instant, il la vit se retourner. Elle avait jeté un regard en direction d'un petit groupe de personne. Deux hommes et une femme discutaient ensemble... Etait elle avec eux ?

Elle ne semblait pas vouloir les rejoindre, Tom en fut comme soulagé. Il avait justement un peu le goût de bavarder un peu. Sans plus attendre, il se lança. D’une voix maîtrisé et douce il murmura.

- Les vitrines des magasins sont comme les vitrines de nos vies. Quant on se perd dans leurs contemplations, c'est dans nos souvenir que l'on se perd... J'aime bien venir y réfléchir à cette heure car elles ne sont plus mises en valeur par les artifices de leurs propriétaires. Elles sont telle qu'elles devraient l'être, à la lumière naturelle.

Oui, aucune machination pour les rendrent plus belles, simplement elles même.

- Un des membres de votre famille jouait il au quidditch ?

Si Tom c'était arrêter là c'était parce qu'il c'était mit à repenser à Hector. Bref un souvenir qui n'avait rien de très agréable.

Ils allaient s'apercevoir qu'elle était partie, ça n'était plus qu'une question de minutes. Edward se souviendrait d'elle, puis il la chercherait du regard, remarquerait son absence, fulminerait intérieurement, après tout elle était sensée rester tout le temps à ses côtés pour l'épauler, et elle passerait un mauvais quart d'heure une fois qu'ils se retrouveraient seuls. Que penserait Edward en la voyant aux côtés d'un autre homme ? Elle aurait beau dire qu'elle ne le connaissait pas, elle savait déjà ce qu'il en penserait. Pour quelqu'un de normal, cela semblerait être une rencontre tout à fait banale entre deux inconnus, mais Lara connaissait Edward, et celui-ci avait parfois des réactions assez inattendues ... Elle l'imaginait déjà lui reprocher d'avoir pu faire penser à son collègue qu'elle le trompait, ce à quoi celui-ci n'aurait sans doute jamais songé une seconde.

Et puis cet inconnu lui adressa la parole. Avec la vitrine en guise d'intermédiaire. Le visage inexpressif, Lara l'écouta, ne sachant pas trop quoi penser de lui ... Il avait l'air propre sur lui. Mais ses propos détachés de pseudo-poète qui tente dire quelque chose de philosophique lui firent se demander s'il n'était pas ... bourré ? Après tout le Chaudron Baveur n'était pas loin ! Mais l'odeur caractéristique de l'homme ayant dépassé les limites d'alcool autorisées pour chevaucher un balai ne parvint pas jusqu'à ses narines. C'était donc un philosophe en herbe, qui aimait se regarder dans les vitrines ... La réponse de Lara à la tirade de l'inconnu fut donc un sarcastique :

« Humhum. »

Que penser d'un type qui avouait à la première personne venue qu'il aimait se regarder dans les vitrines des magasins tout seul la nuit ? Certainement pas que c'était quelqu'un de sain et équilibré. En tous cas, Lara resta polie et sourit discrètement. Elle répondit même à sa question.

« En fait, c'est moi qui y jouait. » dit-elle en haussant les épaules.

C'était loin maintenant. Il ne fallait plus qu'elle y pense. Mieux valait se consacrer aux problèmes présents ...

Hector... Hector O'Reilly... Tomas c'était plu à l'appeler "le hutin" à l'époque où ils c'étaient fréquenté un peu. C'était un monstre de force brute, un être humain qui tenait plus du troll que du sorcier. D'ailleurs il n'avait jamais été très doué dans le domaine de la magie. Heureusement qu'il existait un autre domaine dans le quel il eu le loisir de briller sinon seul Merlin sait ce que père aurait pu faire de ce boulet.

Le quidditch, tout le talent d'Hector se résumait à être un batteur hors paire. Quant il ne jouait à Poudlard, l'équipe de Serpentard ne connu aucune défaite... Mais il devait forcément y avoir d'autre très bon joueur. Le Quidditch est un sport d'équipe. Quoi qu'il en soit, à sa sortit de Poudlard, en 1988, il entama une carrière de joueur professionnel, une carrière dont le seul exploit qui fut retenu par les fans fut un exploit qui mit aussi fin à cette dernière. Qui dans le monde des sport magiques aurait été capable d'oublier le batteur des "Chauves-Souris de ballycastle" qui avait massacré un joueur adverse en plein match et cela armé de sa batte.... C'était en 1992 et Tomas était en troisième année à Poudlard.

Le ricanement sarcastique de la jeune femme ramena Tom sur terre et perplexe, il tourna la tête pour dévisager l'inconnu. Elle faisait toujours face à la vitrine et un doux sourire étirait son beau visage. Au moins Tom pouvait s'estimer heureux d'avoir réussit à faire sourire une femme... Sauf si elle se moquait de lui. Oui, le ton de son rire ne lui disait rien qui vaille. Cela avait des airs de déjà entendu et il lui revient à l'esprit certains gloussements des moins flatteurs de quelques une de ses anciennes camarades de la "Noble" maison de Salazar.

C'est alors qu'elle lui avoua qu'en réalité c'était elle là joueuse. Et Tomas se ressaisi, il c'était sûrement trompé sur l'interprétation du ricanement de la jeune personne. Curieux, il enchaîna d'ailleurs avec une autre question. Mister O'Reilly n'était pas vraiment de ceux qui réfléchissent cents ans avant de parler.

- Vous avez joué en équipe professionnel ou juste à Poudlard ?

Il était évident que les professionnels aient eux aussi joué à Poudlard où dans une autre école du monde magique. C'était un peu comme le sport et les études aux USA, les stars de demain étaient toujours repérées à l'école. Puis une autre évidence le frappa... Oui elle était plus jeune que lui mais si elle avait été professionnelle, elle avait forcément entendu parler de son satané troll de frère. L'équipe Irlandaise Noire et sang n'avait pas du réussir à se débarrasser très facilement de cette sale histoire.

Puis une autre idée le percuta; Et si elle était célèbre ? Elle allait surement s'étonner un peu du fait qu'il ne l'ai pas reconnu mais cela faisait surtout sourire Tomas. Il ne regrettait pas ces années d'absences.

Le froid se faisait plus mordant, et la nuit s'épaississait. Edward ne tarderait pas à vouloir rentrer. Il voudrait rentrer, il la chercherait et ne la trouverait pas, il se mettrait en colère ... Il la chercherait mais ne la trouverait pas ... Les balais qui s'alignaient dans la vitrine semblaient se moquer d'elle. Les joueurs volant sur les affiches des grandes équipes paraissaient la regarder d'un air dédaigneux. Les boîtes contenant les quatre balles servant à jouer au Quidditch avaient l'air méprisantes à son égard ! Lara pinça les lèvres. La vitrine toute entière la dénigrait.

Puis survint la question de Tomas. Lara l'avait presque oublié celui-là.

« J'ai été batteuse des Faucons de Falmouth. » répondit-elle sans ciller.

Le passé composé. Ce temps qui permet d'assimiler des faits au passé sans pour autant les classer dans les choses révolues. Son heure de gloire, ses beaux jours en tant que batteuse, n'étaient pas si loin après tout ... ? Mais ses yeux rencontrèrent le calendrier pour lequel avait posé l'équipe des Faucons de Falmouth, et qui semblait la contredire. 2019. S'il avait pu parler ce calendrier, il aurait fait lui-même la fameuse soustraction-mystère qui pouvait révéler le nombre d'années qui étaient passées depuis la chute qui avait coûté sa carrière à Lara. Mais cette chute était-elle vraiment responsable de tout ? N'était-ce pas Lara qui avait décidé que ç'en était fini de sa carrière ? N'était-ce pas elle qui, plutôt que de relever la tête et de reprendre l'entraînement, s'était enfermée chez elle et avait sombré en refusant toute aide ? Et enfin, n'était-ce pas elle qui, renonçant à ses convictions et à ses désirs de liberté, s'était enchaînée à un homme qu'elle ne connaissait que si peu ... ? Pourquoi cette vitrine qui autrefois lui semblait si accueillante, qui la passionnait, ne lui inspirait maintenant que du dégoût, et semblait même la rejeter ? Cette vitrine ne reflétait pas vraiment la vie de Lara. Elle reflétait ses échecs ... Ces erreurs qu'elle avait faites et qui l'avaient conduite à cette situation inconfortable, qui n'avait rien à voir avec la vie qu'elle désirait. Lara ne rentrerait pas avec Edward ce soir.

Les Faucons de Falmouth ! Les noms d'équipes ne disaient pas grand chose à Tomas, il n'avait jamais été un grand fan de sport et du coup il avait quelques sérieuses lacunes de se coté ci. Par contre, il avait noté que la jeune femme avait utilisé un temps passé. Elle semblait encore jeune et dans la force de l'âge, de plus les sorciers avec une santé bien meilleur que les humains normaux; Alors pourquoi avait-elle arrêté ?

Une question qui chatouillait les amygdales de l'enquêteur mais sachant que cela était totalement indiscret, il se força à ne rien dire. L'exercice n'était pas simple et c'était même presque douloureux. Lui, qui avait prit l'habitude de parler et de dire ce qui lui passait par la tête, pourquoi agir autrement ce soir ? C'est ainsi, par moment la vie vous force à faire certain actes qui peuvent vous semblez étrange; Mais, cela n'empêchait pas Tom de se poser des questions. Peut être avait-elle voulu avoir des enfants et du coup une carrière de sportive était trop compliqué, à moins qu'elle est tout simplement décidé de passer à autre chose...

Passer un coup de ballais sur cette partie de sa vie.

Ce vilain jeu de mot fit ricaner Tomas. Passer un coup de balais sur sa carrière que Quidditch, cela tombait bien non ? Non peut être pas. S'avisant qu'elle risquait de le prendre pour un fou qu’il ricanait ainsi, seul et sans raison apparente, il s'arrêtait aussi soudainement qu'il avait commencé. Puis, sans plus attendre, il tourna la tête en direction de la jeune femme.

-J'espère que vous en gardez de bon souvenir. Je pense que c'est une des choses les plus importantes et cela même si ce n'est pas la plus simple.

Il avait parlé sans trop réfléchir, sur l'instant, il avait presque voulu lui proposer de boire un verre mis se ravisant au dernier instant, il avait changé de sujet. Il était ainsi, changeant comme le vent, se laissant porter au grès de ses envies.

- Au faite je ne me suis même pas présenté. Tom, pour vous servir! Mais appelez-moi Tomas.

Cette demande pouvait sembler étrange et déplacer, normalement les gens aimait raccourcir leurs prénoms, il se simplifiait la vie. Tomas n'étai pas de ceux la et c'était ainsi et puis il avait peut être une bonne raison de demander cela.

Lara s'était ressaisie. Il fallait qu'elle réagisse et ne laisse pas la situation empirer : elle était déjà critique. Il fallait qu'elle se prouve à elle-même qu'elle était capable de rebondir, d'être indépendante, peut-être pas en se consacrant à nouveau au Quidditch ( après toutes ces années sans s'entraîner cela ne valait certainement pas la peine, elle était dépassée ), mais n'importe quoi ferait l'affaire. Et surtout, régler cette montagne de problèmes qu'elle avait accumulés avec les Redland. En finir avec leurs règles, ne plus se laisser marcher sur les pieds, montrer une bonne fois pour toutes qu'elle restait Lara Lane ...

Lara Lane ! Cette pseudo-revendiquation de son nom de famille, ou plutôt de celui de son moldu de beau-père la surprit. C'était bien la première fois qu'elle aimait ce nom. Valait-il mieux être à moitié moldue que d'accepter d'être soumise à des sangs-pur ? Probablement. Elle se maudit de s'être fourrée dans ce pétrin, maudit Edward, maudit les Redland, se maudit encore elle-même et jeta un coup d'œil au petit groupe qu'elle avait précédemment quitté : ils commençaient à se disperser, et elle voyait Edward faire mine de la chercher.

Le ricanement de Tomas lui fit arquer un sourcil. Cet homme avait vraiment un comportement étrange depuis tout à l'heure.

« Je garde de bons comme de mauvais souvenirs de cette époque. » dit-elle machinalement en réponse à l'affirmation de Tom, tout en surveillant Edward du coin de l'œil.

« Enchantée Tomas. Je m'appelle Lara. »

Et c'est alors qu'il l'aperçut. Edward se dirigea d'un pas sûr et rapide vers les deux fautifs, toujours en stationnement devant la boutique de Quidditch, et fronça les sourcils. Avant même qu'il n'ait pu en placer une ...

« Edward ! Je te présente Tom, un ami d'enfance ... » s'exclama Lara, toute souriante. En un quart de seconde, son plan d'action était établit. Non, elle ne raccompagnerait pas Edward ce soir. « Ça fait au moins quinze ans, hein Tom ? »

Lara fixa Tom. Son regard en disait long : il n'avait pas intérêt à la contredire.

« Tu sais, on a beaucoup de chose à se dire après tout ce temps. Tu devrais rentrer sans moi. »

Edward ne semblait pas trop savoir quoi dire. De toutes évidences, il hésitait. Laisser sa femme avec un inconnu ? Mais que penserait celui-ci, s'il refusait de la laisser seule avec lui ...

« Tu pourrais plutôt l'inviter à la maison. » affirma-t-il, glacial.

Lara... Un nom charmant pour une personne charmante.

C'est alors que Tomas sentit une personne arriver derrière eux et se tournant légèrement, il vit qu'un homme arrivait vers eux. La jeune femme semblait le connaître et avant même qu'il ne parle, elle présenta Tomas comme étant un ami d'enfance.

Enfin un peu de mystère et de jeu, tout pour plaire au détective. Sans même y réfléchir, il entra dans le jeu de l'étrange jeune femme et un sourire sincèrement joyeux se dessina sur ses lèvres.

De plus le regard noir qu'elle lui lança voulait tout dire, il n'avait pas intérêt à la laisser tomber. Un vague frisson froid lui parcourut le dos et il déclara sur un ton léger.

-Lara combien de fois t'ai je dis de ne pas m'appeler Tom.

Vieux réflexe, Tomas avait horreur de son véritable prénom et l'on ne pouvait rien faire pour changer cela.

-15 ans déjà... C'est fou ce que le temps passe vite mais une chose est sur, c'est qu'il n'a aucune prise sur toi.

C'est alors qu'elle suggéra à l'homme qui semblait être son conjoint de rentrer seul. Edward ne semblait pas ravi et il contrecarra en invitant l'inconnu chez eux. Tom savait bien que cela n'irait pas à l'étrange jeune femme et faisant un pas vers l'homme, il tendit la main.

-Vraiment enchanté de rencontrer l'homme qui à réussit à dompté cette petite sauvageonne et qui en à fait une femme du monde.

Bon peu être qu'il en faisait trop mais Tom était ainsi, sans retenu.

-J'aurais volontiers accepté votre invitation. Malheureusement, pour des raisons professionnel je me vois dans l'obligation de devoir repartir à Salem au petit matin. C'est ce que j'était entrain d'expliquer à Lara qui proposait justement, elle aussi, de m'inviter afin que nous soyons plus à l'aise pour discuter du bon vieux temps.

Tomas se tourna alors légèrement vers la principale intéressée.

-Le problème c'est que je ne sais vraiment pas quant est ce que je vais pouvoir revenir, j'était juste de passage à Londres.

Il espérait vraiment que sont petit manège allait fonctionner et reportant de nouveau sont attention sur Edward, il déclara.

-Nous en n'auront pas pour longtemps car ensuite je dois terminer de préparer mes affaires. Puis parlant un peu plus bas, il s'exprima exclusivement à l'attention du jeune homme.

-Je vous promet qu'il ne lui arrivera rien en m'a présence.[ Jettent un rapide coup d'oeil à l'étrange sorcière, il estima qu'elle était même très certainement capable de se défendre seule. -En fait, je serais vraiment très honoré que vous nous accordiez ce petit instant de nostalgie. Je ne reviens pratiquement jamais dans mon pays d'origine et du coup il est très rare pour moi d'avoir l'occasion de discuter avec d'ancien camarade. Je voulais aussi vous dire que vous aviez bien du mérite d'avoir réussit à ravir le coeur de Lara et que j'aimerais vraiment qu'à mon prochain passage en Angleterre nous prenions plus de temps pour apprendre à s'apprécier.

Une chance pour elle, l'inconnu / Tomas, semblait prêt à jouer le jeu, puisqu'il répondit le plus naturellement du monde, comme s'ils étaient effectivement de vieux amis. Cela promettait un beau quiproquo s'ils n'étaient pas à même de gérer la situation.

« Aaah excuse-moi tu sais après toutes ces années je n'ai plus vraiment l'habitude ... » dit-elle pour se rattraper de l'avoir appelé Tom.

C'était assez étrange de la part de quelqu'un qui s'appelait Tomas de ne pas vouloir être surnommé Tom (le surnom le plus logique qui puisse venir à l'esprit). Lara remarqua alors que ce sorcier connu depuis même pas dix minutes commençait à prendre ses aises ... Bon ok elle l'avait réquisitionné de force pour la sortir du pétrin, et il était bien sympathique de ne pas s'y opposer, mais de là à l'appeler "petite sauvageonne" ?

Son visage s'adoucit lorsqu'elle constata que Tomas s'en sortait plutôt bien pour esquiver l'invitation d'Edward. La sortant d'affaire en évoquant une proposition qu'elle lui aurait déjà faite, il avançait quelques excuses contre lesquelles Edward n'aurait rien à dire.

« C'est une chance que nous nous soyons croisés ! » s'exclama Lara avec un sourire en coin.

Edward ne semblait pas savoir quoi faire dans cette situation. Laisser Lara seule avec un autre homme n'était pas concevable, même s'il s'agissait d'un ami d'enfance. Cependant, s'opposer à ce qu'ils partagent quelques souvenirs et discutent du temps passé, ne serait pas convenable. Et Edward avait été élevé dans les règles de la bienséance ... Il ne pouvait pas refuser.

« Je sais que tu as beaucoup de travail. Tu devrais rentrer, je te rejoindrai dans une heure ou deux, pas plus » affirma Lara, avant qu'il ne propose de rester avec eux.

« Très bien. »

Il avait fini par céder, et Lara se sentit tout d'un coup soulagée. Mais avant de prévoir ce qu'elle ferait ensuite, elle devait être sûre qu'il allait véritablement s'en aller.

« Essaie d'être rentrée avant minuit. Ravi d'avoir fait votre connaissance, Tomas. »

Après avoir serré la main de celui-ci, il se décida enfin à transplaner.

Un instant Tomas se demanda s'il n'en faisait pas un peu trop mais Lara en rajouta une petite couche et enfin l'homme céda.

Victoire... Non ne pas crier Victoire trop vite. Il fit quelque recommandation à sa femme et enfin il se décida à transplaner. Laissant sa bien aimée seule avec un parfait inconnu...

Elle, elle semblait encore un peu tendu et Tom lui avait franchement envie de rire. Il aimait bien jouer, il était resté un grand gamin et il en était fier.

- Alors Lara... Que dois savoir de plus sur toi ? Juste au cas où il déciderait de revenir et de m'interroger.

C'est vrai quoi, heureusement que Edward avait confiance en sa femme car la situation aurait pu tourner à leurs désavantages.

-S'il vous interroge sur moi sachez que je suis d'une famille de sorcier Irlandais et que je suis parti au USA à la fin de ma scolarité à Poulard. Pour le reste vous n'aurez qu’à inventer et moi je jouerais le jeu.

Oui de toute façon Ed ne savait rien de la vie de Tomas... Certes il avait pu entendre parlé de sa famille, il avait sûrement entendu parler d'eux même mais même la famille de Tom ne savait pas grand chose de lui.

» Petite promenade sous le soleil... [PV Louis]