Nouvelle vie, nouveau compte... (Lileana)

Tomas avait décidé de revenir vivre dans le monde magique et pour cela une des premières choses dont il avait besoin c'était de l'argent sorcier. Quant il était jeune garçon n'avait jamais été vraiment dans le besoin, il venait d'une famille très très riche mais il n'avait jamais eu de compte à lui. William père attendait que son fils le mérite et Tomas ne fit jamais d'effort pour plaire à ce dernier. Puis alors qu'il rentrait dans la vie active, il avait fuit la société sorcière pour se réfugié chez les moldus. Il avait donc passé toute sa vie d'adulte à avoir ses sous dans leurs banques non magiques. Certain des siens aurait pus lui dire qu'il était fou et que ses établissement n'avaient aucune sécurité mais c'était faut, les moldus étaient vraiment très doués pour se débrouiller.

Mais avec ça nouvelle vie Tomas allait avoir besoin d'un compte dans une banque sorcière et quoi de mieux que Gringotts.

Il monta deux pas deux les marches qui menaient en direction de l'entrée.

Tomas O'Reilly avait fait des efforts de présentation, certes il ne portait pas de robe sorcière mais il avait revêtu un costume sobre et il avait minimisé les superpositions de mode moldu. Il monta deux par deux les marches de pierres blanche et il arriva au niveau d'un portail de bronze. A son passage le gobelin eu un petit mouvement poli de la tête et Tomas lui renvoya gentiment son salut. Puis il arriva devant une grande porte en argent et là il s'arrêta.

Entre ici étranger si tel est ton désir
Mais à l'appât du gain, renonce à obéir,
Car celui qui veut prendre et ne veux pas gagner,
De sa cupidité, le prix devra payer.
Si tu veux t'emparer, en ce lieu souterrain,
D'un trésor convoité qui jamais ne fut tien,
Voleur, tu trouveras, en guise de richesse,
Le juste châtiment de ta folle hardiesse.

Le texte était gravé à même la lourde porte et Tom resta immobile, songeant à ce que pouvait bien être le châtiment réservé au voleur. Quant il était plus jeune il avait entendu dire qu'il y avait des dragons et des monstres terribles...

Perdu dans ses songes il ne faisait pas attention au fait qu'il bloquait l'entrée de la banque.

La rentrée avait sonné et les élèves avaient déserté le chemin de traverse pour retrouver le foyer chaleureux de Poudlard. C’est la première pensée qui était venu à l’esprit de la jeune sorcière qui déambulait dans la rue pavée balayée par le vent automnal et quelques gouttes de pluie. Elle resserra plus fermement sa cape sombre aux armoiries du ministère autour d’elle. La cape d’été était devenue trop légère pour le temps extérieur, bientôt il faudrait ressortir les grosses capes d’hiver qui grattait. Lileana n’aimait pas cette saison de pluie quasi continuelle. Le ciel était terne, les rues glissantes ; le seul réconfort résidait dans les tons cuivrés et dorés que prenaient les arbres, le spectacle qui s’offrait alors valait bien quelques gouttes de pluie. Son anniversaire approchait à grand pas et elle avait décidé de se faire plaisir pour ses 30 ans.. 30 ans, ce n’est pas rien après tout. Elle avait enfin consenti à se faire plaisir depuis ces années, depuis 15 ans. Un souvenir étrange lui revint en mémoire alors qu’elle passait devant la boutique de magie celtique, souvenir qu’elle chassa délibérément de son esprit, ce devait être une journée joyeuse malgré le temps maussade.

Lileana avait pour intention de se rendre à Gringotts, non pas pour parlementer avec les gobelins à propos des nouvelles taxes qu’ils voulaient imposer au ministère à propos de la banque mais pour raisons personnelles, elle voulait s’offrir un beau cadeau pour son anniversaire. Malheureusement, elle n’était pas très portée sur les compte et du fait, ignorait totalement de quelle somme elle disposait. Elle ne payait pas de loyer, étant donné qu’elle vivait avec son père et ce dernier pourvoyait à ses besoins depuis qu’elle était sorti de l’hôpital, il y a de cela de nombreuses années. Elle voulait également remercier son vieux père d’être là pour elle et pour la supporter au quotidien, elle, sa vieille fille de trente ans. Avec un sourire acide, elle se demanda si elle allait vivre toute sa vie ainsi.. Finirait-elle seule dans le petit cottage familial ? Ou aurait-elle la chance de connaître, elle aussi, les tourbillons de l’amour, les folies des heures passées à parler de tout et de rien, les passions des nuits où…

Elle revint à la réalité à cet instant. Elle était arrivée devant la banque en haut des marches et une personne, un homme se tenait devant la porte, bloquant tout passage. Elle l’observa, on aurait dit que c’était la première fois qu’il se retrouvait dans ce lieu. Il était habillé comme un moldu, ce devait sans doute être un parent d’un élève de Poudlard qui devait faire du change pour son enfant en monnaie sorcière. Puis regardant par-dessus son épaule, ou plutôt sur le côté, elle n’aurait jamais été suffisamment grande, elle suivit son regard : l’inscription. Elle n’y faisait même plus attention. Elle la relut alors à son tour. Il était vrai qu’elle n’avait rien de très engageante.

« Excusez-moi »

Elle attendit qu’il la repère avant de reprendre la parole

« Vous avez besoin d’aide d’une quelconque manière à la banque ? »

Elle ne voulait pas paraître trop présomptueuse, peut-être que finalement il n’avait pas besoin d’assistance.

Une goutte de pluie vint s’écraser sur son nez, ce qui lui fit écarquiller les yeux, et elle l’essuya d’un revers de la manche, avant de faire un pas sous le porche pour se mettre à l’abri.

Une voix féminine le fit rapidement sortir de sa rêverie et il sourit en pensant au fait qu'il bloquait effectivement le passage. Aurait alors pu se dépêcher d'entrée ou s'écarter rapidement de l'entrée mais non il se retourna tranquillement. Une petite femme était derrière lui... Très petite même et... Il resta sans voix face à son regard.

Elle lui demanda alors si il avait besoins d'aide. Non pas vraiment... Que faisait il déjà ? Ah oui le chemin de traverse, la banque, ouvrir un compte. Quant Tomas se laissait emporté par son imagination il avait tendance à perdre un peu le fil de la réalité mais tout revenait généralement très rapidement. La première chose qu'il remarqua après la petite taille et les yeux hors normes de la sorcière fut le fait que le temps se gâtait et il fit donc un peu de place à l'inconnu pour qu'elle puisse s'abriter.

"Désolé. J'était un peu soucieux du coup." Dit il en indiquant l'inscription dans un mouvement de tête. "Moi qui voulait justement faire un braquage... Il va falloir que je réfléchisse à un vrai plan." Il avait dit cela avec un air sérieux qui ne lui ressemblait pas mais comment la jeune inconnu pouvait elle le savoir. Il lui offrit un petit sourire timide et il poussa un gros soupir.

"Mais je ne suis pas venu pour rien... je n'imaginais pas qu'il puisse y avoir de petite créature avec d'aussi beau yeux dans un monde aussi étrange que celui ci... Est-ce des lentilles ou est-ce leurs couleurs naturelles ? " Les lentilles étaient une invention moldu très pratique, avec un tel ustensile ils n'avaient besoin d'aucuns sortilèges ou potions pour changer leurs regards, il lui était même arriver d'en faire l'usage une ou deux fois.

Tomas s'était un peu décalé mais il ne semblait pas vraiment avoir envie de rentrer dans Gringotts. Etait ce un moment de repousser l'inévitable ? Peut être mais au moins il allait pouvoir faire la rencontre d'une nouvelle personne, enfin si elle partait pas en courant face à ses manières peu orthodoxes. Il avait tous de même un peu forcée la dose là et un instant il se demanda si elle n'allait pas le prendre pour un fou.

L’homme qui s’était retourné la regardait sans mot dire, il semblait perdu dans ses pensées. Il se poussa alors pour qu’elle se mette sous le porche et lui expliqua la raison de sa place devant la banque.

« Il n’y a pas de quoi être désolé.. »

Commença-t-elle. La suite de son explication lui fit ouvrir grand les yeux, surprise. Sa voix était tellement sérieuse qu’elle songea un instant qu’il avait réellement eu l’intention de braquer la banque des gobelins. Très imprudent pour un moldu. Juste un très court instant, le temps que la plaisanterie fasse son petit chemin. Elle se fendit alors d’un sourire et mit sa main devant la bouche pour minimiser son rire qui tintait joyeusement à côté de la pluie. Il lui répondit par un petit sourire timide avant de pousser un soupir ce qui mit un terme au rire de Lileana dont l’attention était à nouveau toute tournée vers cet étranger.

Au fur et mesure qu’il lui avouait ne pas imaginer trouver « de petite créature avec d'aussi beau yeux dans un monde aussi étrange », la carnation de la jeune sorcière prenait une teinte rose tirant sur le carmin. Enfin il lui demanda si cette couleur était naturelle. Elle porta machinalement et assez lentement sa main droite au niveau de son œil droit, comme si elle venait de se rendre compte de ce qui s’y trouvait.
Elle fut incapable de le remercier pour son compliment tant ses paroles directes l’avaient déboussolée, c’est pourquoi elle se raccrocha à sa question.

« Des lentilles ? Qu’est-ce donc ? »

Elle se garda bien de lui demander si les moldus se mettaient des légumes secs dans les yeux, elle ne voulait pas l’offenser mais cette idée lui traversa l’esprit néanmoins. Cela la conforta dans l’idée qu’elle devait avoir affaire à un moldu perdu dans le monde sorcier.
Elle le sondait de son regard améthyste. Il avait du courage d’arpenter ainsi une rue d’un monde inconnu.
S’il regardait correctement ses yeux, il pouvait bien voir qu’il n’y avait pas cette ligne caractéristique autour de l’iris de ceux qui portent des lentilles.

« Mais euh non, ils sont naturels, pas de sort »

De toute manière elle en aurait été incapable. Mais comment aurait-il pu le savoir ?
Elle se trouva alors un peu stupide et gauche dans sa réponse mais ce devait être la première fois qu’on lui demandait cela. Les gens habituellement prenaient sa couleur d’yeux comme une bizarrerie acceptable dans le monde magique, et les moldus se gardaient bien de lui faire tout commentaire, trop heureux de détourner le regard de sa personne à la physionomie pas tout à fait humaine. Seulement, personne n’arrivait à déterminer ce qui n’était pas humain dans son physique.
Il semblait vouloir rester sur le pas de la porte. Il n’osait peut-être pas entrer dans ce lieu clos qui semblait vouloir se refermer comme une prison sur ses visiteurs.
Une bourrasque de vent vint à eux amener sur eux la pluie, qui traversa la fine cape de Lileana. Si elle restait là, elle allait certainement être frigorifiée.

« Vous ne voulez pas vous mettre à l’abri, à l’intérieur ? »

Elle ne voulait pas le presser mais s’était dit que peut-être lui donner l’idée d’entrer allait l’inspirer.

« Quoique si les gobelins me voient avec vous, ce n’est pas certain que vous obteniez ce que vous cherchez »

En effet, son travail avait fait en sorte que les gardiens de ces lieux avec une rancœur passable envers la jeune sorcière même s’ils restaient très cordiaux en apparence.

Il avait réussit à la faire rire et il en était très heureux, une joie infantile c'était distillé en lui et son regard pétillait de malice. Il avait de la chance car sa deuxième rencontre à Londres était toute aussi agréable que la première... Enfin pour l'instant. Quant elle lui dit que la couleur de ses yeux était naturelle, il eu l'envie de s'approcher près, vraiment très près afin de pouvoir en juger lui même mais il se retient car il ne savait pas si ça allait plaire à la belle inconnue. Tomas était certes franc et direct mais par moment si savait aussi se tenir, surtout quant il était en bonne compagnie. Elle semblait légèrement perturbé par sa question et elle lui avait demander se que pouvait être des Lentilles. Elle avait du être élevé dans le monde magique car un enfant de moldu le savait, enfin normalement...

-Les lentilles sont des petits ustensiles utilisés dans le monde non magique... C'est comme un petit film, de forme ronde et de couleur, que l'on met sur son iris et ainsi on arrive à changer la couleur de l'oeil. Il en existe même certaine qui peuvent remplacer les lunettes... C'est vraiment très ingénieux.

Une bourrasque de vent souffla et Tomas porta la main à son chapeau afin qu'il ne s'envol pas. Il aimait les chapeaux moldu et il essayait d'en porter le plus souvent... Enfin ça dépendait des ses humeurs mais il est vrai qu'il en avait une belle collection. Il le retira de sur sa tête et du coup ses cheveux mis long voltèrent de façon indisciplinés. Il était temps de rentrer car sinon la pauvre inconnue, qui était habillé de façon légère, allait finir morte de froid devant la porte de la banque et cela pouvait faire désordre.

- Très bonne idée, il fait sans doute meilleur à l'intérieur...

Il s'arrêta nette quant elle acheva sa phrase. Pourquoi les gobelins ne seraient pas serviables si ils les voyaient ensemble ? Qu'avait elle fait pour ne pas être dans leurs bonnes grâces ? Tant de question arrivèrent en trombe mais il les repoussa toutes songeant que cela ne le regardait absolument pas mais il y avait au moins une chose dont il était sur... Jamais au grand jamais il serait l'excave du regard et des opinions des autres, bien au contraire. Un sourire de carnassier fendit son visage et ses yeux pétillèrent de plus belle.

- Vous êtes prête à parier ? De plus je vais vous confier un secret... Je ne fait que très rarement ce que les autres attende de moi, bien au contraire j'ais plutôt tendance à faire l'inverse...

Il allait attraper la poigner quant il eu une idée lumineuse. Il se retourna vers la belle inconnu et avec une belle révérence, digne des cours de maintient qu'il avait eu étant gamin, il lui dit d'un voix chaleureuse.

- Si cette dame veut bien me permettre... Je serais enchantée d'entrée dans cet illustre endroit avec un joyau à mon bras. Il se redressa alors et il tendit son coude pour qu'elle puisse l'attraper. S'il vous plait belle enfant accordez moi cet honneur. Il avait fini avec un ton légèrement suppliant car quant il avait un objectif en tête il s'y accrochait telle une mandragore qui s'accroche à sa terre. De plus que rêver de plus beau que ce premier pas dans sa nouvelle vie... Un pas qui dirait d'emblé à tous et à toutes il était celui qu'il avait toujours été et que rien ne pourrait jamais le changer.

Elle écouta attentivement ses explications sur les lentilles et plusieurs questions se bousculèrent dans sa tête alors, se sentant bien ignorante tout à coup.

« Un film ? qu’est-ce que c’est ? Ca doit pas être comme le cinéma, si ? »

Elle connaissait le cinéma car malgré tout elle avait son école primaire parmi les moldus et elle habitait un village moldu, mais elle ne comprenait pas comment ils faisaient pour utiliser les images mobiles pour changer la couleur de leurs yeux. Peut-être que finalement les moldus possédaient une magie inconnue des sorciers.

Ce personnage avec ses connaissances non magiques la fascinait. Elle se demanda pourquoi elle n’avait pas fait plus attention à ses cours d’études de moldus étant élève, elle aurait été moins stupide à cet instant.

Elle le regarda attraper son chapeau au vol et plissa un peu plus les yeux en souriant, il avait une certaine classe, c’était indubitable. Encore plus lorsque ses cheveux retombèrent sur son visage. Il avait un charme exotique.. ou peut-être son imagination jouait trop sur ses sensations. Il devait être tout aussi britannique qu’elle, bien qu’il soit moldu.

Elle fut surprise devant son sourire carnassier, réponse à sa mise en garde de ne pas trop l’approcher s’il voulait être correctement servi. Il devait être fou.. Un moldu qui s’attirait volontairement le mécontentement de gobelins, c’était totalement insensé !

« Vous êtes… fou ? Aventurier ? »

Elle devait avouer qu’il l’impressionnait. Elle se sentait prise dans un voile séducteur un peu étrange.

« Avec de telles idées, vous auriez fini à Gryffondor ! »

Elle fit une légère moue, il ne devait peut-être pas connaître les maisons de Poudlard.. quoique s’il était ici, c’est qu’il connaissait au moins un sorcier qui lui aura sans aucun doute parlé de l’école de sorcellerie.

Elle le regarda s’apprêter à attraper la poignée et fit un pas en avant pour le suivre. Il se retourna vivement alors et elle eut un sursaut pour éviter de lui rentrer dedans.
Lileana sourit à nouveau en le voyant esquisser une révérence et s’empourpra en entendant le délicieux compliment qu’il venait de lui faire, accentué par la chaleur de sa voix, qu’elle percevait comme veloutée.

« Je crains de ne pas être aussi à l’aise avec les belles paroles, et mes révérences sont pas très soignées mais je ne peux refuser une telle proposition aussi charmante »

Elle lui adressa un sourire radieux, et glissa sa petite main au creux du coude de l’homme qui le lui tendait.

« Au fait, je m’appelle Lileana »

Et ils entrèrent dans la banque, bras dessus, bras dessous.

Il fit tout de suite plus chaud à l’intérieur de la vieille bâtisse lumineuse et ce changement de luminosité surpris la jeune femme qui se serra instinctivement contre son « cavalier » de fortune, avant que ses yeux ne s’habituent à la lumière vive et qu’elle reprenne une distance plus convenable.

« Il y a bien plus de bougies que d’habitudes, c’est bizarre »

Elle tourna la tête vers lui

« Vous venez pour convertir de l’argent ? »

C’était la déduction logique qu’elle avait pu faire, en le croyant moldu. Il ne pouvait accéder au coffre d’un autre et les moldus n’avaient pas de coffre ici.

La jeune femme semblait surprise par l'attitude chevaleresque de Tom et cela le fit encore plus sourire. Il avait toujours aimer semer le trouble dans son passage et maintenant c'était un domaine dans le quel il excellait. La charmante sorcière entra dans le rôle à merveille et alors qu'elle glissait sa petite main le long du coude du seigneur O'Reilly, elle se présenta. Lileana, voilà un nom qui sonnait à merveille...

- Enchantée Dame Lileana... Tomas pour vous servir.

Et ils poussèrent les portes pour pouvoir entrée. Lileana sembla surprise par la clarté soudaine et elle resserra son étreinte, n'y faisant guère attention Tom choisi de répondre au question qu'elle lui avait posé un peu plutôt.

- Oui un film c'est comme au cinéma. Vous connaissez le ciné ? C'est vraiment une invention merveilleuse, presque aussi incroyable que la télé... La télé sert à diffuser des films chez les personnes qui en possèdent une.

Tout en parlant il observait l'intérieur de la banque. Il se sentait tout petit, exactement comme lorsqu'il était à Poudlard ou au Domaine familiale. Tout était somptueux et mille et un détaille accrochait l'oeil du sorcier car aussi étrange que cela puisse paraître c'était la première fois qu'il rentrait dans Gringotts. Il surprit même quelque regard réprobateur des gobelins et cela le fit sourire. Dans un souffle il murmura à Lileana.

-Disons que je suis fou et aventurier... Gryffondor dites vous ? Oui, beaucoup de personne lui avait déjà dit qu'il aurait eu sa place dans la maison Rouge et Or, mais Tomas avait une personnalité cachée et d'autres qualités qui l'avaient envoyé dans une autre maison, pour le plus grand bonheur de son père.

Tom observait toujours la grande salle, il ne savait pas si il y avait plus de bougie que d'habitude mais cela donnait un éclat luxurieux à la banque. Il avait les yeux pétillants et un sourire enfantin marquait son visage d'ange, on aurait dit un petit garçon qui découvrait un lieu magique et pour tout dire c'était le cas.

-Non je suis venu pour... Pourquoi déjà? Il était un peu perdu... Plutôt il avait raconté qu'il désirait juste voler cette banque et il aurait pu ressortir la blague mais les plaisanteries les plus courtes étaient les meilleurs.

- Je suis venu pour ouvrir un compte.

Oui un nouveau compte pour une nouvelle vie.

Elle faillit glousser en l’entendant l’appeler « Dame » mais se reprit à temps pour ne pas ressembler à cette écervelée du service des archives, Clara. Elle n’aimait pas ce genre t’attitude, ce n’était certes pas pour en faire de même. Elle se contenta alors de rosir un peu plus. Heureusement que la morsure du vent avait déjà entamé le travail, sinon Tomas aurait tôt fait de lire en elle et de voir qu’elle était impressionnée. Tomas.. quel doux nom, n’est-ce pas ? Il n’avait rien de très exotique et c’était tant mieux, sinon elle aurait sans doute été transportée à des lieues de là. Son nom résonnait dans sa tête. C’est peut-être pour cela qu’elle avait été autant éblouie en entrant dans Gringott’s.

L’afflux d’information la déstabilisa un peu. De quoi parlait-il ? Ah oui, le cinéma, le film sur les yeux.
Elle hocha la tête

« Oui, je suis allée une fois ou deux au cinéma étant enfant »

En réalité, elle n’était pas retournée au cinéma depuis qu’elle était entrée à Poudlard, les seules sorties étant organisées par l’école primaire. Elle n’avait pas aimé les films, les avaient trouvés ennuyeux. Le premier parlait de la seconde guerre mondiale, elle n’avait rien compris ; le second était un dessin animé sur les sorciers, elle l’avait trouvé ridicule. Elle n’avait jamais eu l’occasion de renouveler l’expérience.
Elle n’était pas sure de comprendre ce qu’était une thé-lait mais préféra ne pas poser de question. Elle ne désirait pas qu’il la prenne pour une inculte.

Elle glissa un regard vers lui, il lui avait sembler qu’il avait laisser sa phrase en suspend. Il observait la banque avec les yeux de quelqu’un qui découvre un nouvel endroit « merveilleux » Ce devait bien être la première fois qu’il venait. Elle l’observa plus longuement. Ses traits étaient fins mais il semblait avoir tout de même vécu quelques aventures et il était beau.. ça, c’était certain. Elle se sentit plutôt fière d’être à son bras. Il se maintenait élégamment, peut-être avait-il reçu une haute éducation. En tout cas, il n’avait pas réagi comme le faisait les moldus lorsqu’ils se trouvaient devant elle, c’était un bon point. Il sourit alors et Lileana suivit son regard, un gobelin qu’elle ne put identifier les regardait d’un œil peu amène… et cela faisait sourire Tomas. Il était vraiment étrange cet homme. Il lui souffla qu’il était fou et aventurier, ce qui la fit frissonner. Elle crut qu’il lui posait une question sur ce qu’était Gryffondor et elle allait se lancer dans une explication sur les différentes maisons que l’on pouvait trouver à Poudlard mais son cavalier semblait être déjà reparti dans sa contemplation de la banque, perdu dans ses rêveries. Elle le regarda, attendrie. C’est alors qu’il lui dit qu’il était venu ouvrir un compte. Elle en fut plutôt très surprise.

« Vous êtes sorciers ?!? Oh.. j’avais cru que vous étiez un moldu.. vous.. »

Vous quoi ? Qu’est-ce qu’elle pouvait dire ? Elle n’allait pas s’excuser, elle n’avait pas commis d’impair. Cela expliquait sans doute pourquoi il n’avait pas eu cette réaction bizarre que les moldus avaient en la voyant. Elle se félicita de ne pas s’être embarquée dans l’explication de Poudlard.. déjà qu’il devait la trouver inculte, il n’aurait plus manqué qu’il la trouve idiote.

« Vous devez aller au guichet 17 pour ouvrir un compte, monsieur »

Termina une petite voix aigrelette. Un gobelin qui gardait l’entrée regardait Tomas d’un air un peu pressant. Après tout, il était là pour fluidifier la circulation à l’entrée de la banque et les deux sorciers bouchaient l’entrée depuis leur entrée.
Lileana devait retirer de l’argent, les cinq premiers guichets y étaient destinés. Dans quelques instants elle devrait se séparer de son charmant cavalier. Décidément, la journée était morose de tout point de vue.

Alors que la petite voix aigrelette du gobelin terminait la phrase de Lileana, Tomas laissa échapper un rire franc et expressif.

-MMOUWAWAWAAAA

De nombreuses personnes se retournèrent vers eux affichant un air désapprobateur et lançant des regards noirs. Ils semblaient estimer qu'il était invraisemblable que certains puisse ce permettent de perturber le calme et la sérénité respectueuse des lieux. Tomas se contrefichait de cela, aucune loi n'interdisait les éclats de rire dans les lieux publique et il aurait volontiers rit encore plus fort s'il n'avait pas eu peur de blesser sa compagne. Il fut quant même satisfait de voir quelques rares quidams sourire.

Aillant conscience qu’ils étaient au milieu du chemin, Tomas, qui tentait de retrouver son calme, attira doucement sa ravissante cavalière à l'écart. Puis d'une voix légère et douce il déclara.

-C'est le plus beau compliment que vous pouviez me faire.

Effectivement, rien ne pouvait plus lui faire plaisir et un sourire sincère illuminait son visage. Son regard scintillait de joie, d’une euphorie enfantine qui lui donnait un air d'éternel enfant. Il ne chercha pas à savoir si, par son attitude, il avait blessé Lileana car de toute façon même si c'était le cas il ne s'excuserait pas. Tomas n'aimait pas cela, il préférait assumer ses actes.

-Je ne me moque pas, rassurer vous. En fait je dois vous avouer... Il avait baissé le ton de sa voix et il agissait comme s'il allait lui révéler un secret. Même moi il m'est arrivé de me prendre pour un être non magique... Alors la confusion était possible.

Il aurait été simple pour la jeune femme de le prendre pour un fou. En fait cela était déjà arriver à Tom mais il s'en moquait pertinemment. Il avait cette insolence et cette folie qu'on les personnes qui s'assume totalement et qui ne font guère attention aux regards des autres.

Il était si proche l'un de l'autre que Tomas pouvait sentir le parfum léger et suave. Elle était si charmante, comment être indifférent à une telle jeune femme?

-En fait le plus grisant et le plus enivrant c'était votre surprise... Vous avez été merveilleuse... Mais j'avoue que je n'avais pas en tête de vous tromper et j'en suis d'autant plus ravi. Il était même encore plus que ravi, il jubilait, même ses semblables se laissaient prendre au piège. Un cours instant il songea à son père, qu'aurait il dit s'il avait assister à une telle scène?

Son enthousiasme était palpable et Tomas savait par avance que cela ne laissait personne indifférant. Beaucoup l'avaient prit pour un fou et quelque un seulement avait réussit à saisir l'enfant qui était en lui, comment réagirait elle ?

Son éclat de rire la laissa interdite. Elle resta quelques seconde bouche bée, le regard fixe, ne faisant pas le moins du monde attention à la réaction des autres personnes présentes dans la banque. Elle ne s’était pas vraiment attendue à une telle réaction. Un petit sourire oui, ou alors un déni formel, la plupart des sorciers ne voulant pas vraiment être confondu avec des moldus, mais pas un éclat de rire. Oui, cela pris bien quelques secondes à son cerveau pour lui intimer l’ordre de refermer la bouche et de se ressaisir pour ne pas ressembler à un troll face à une énigme runique. Elle regarda alors autour d’elle avant d’afficher un petit sourire tendre. Il était naturel, c’était agréable. Il la traîna un peu à l’écart, elle se laissa faire.

Elle allait lui rétorquer qu’elle était soulagée qu’il n’ait pas mal pris ma méprise mais il la devança et à nouveau elle fut surprise. Pour lui c’était un compliment d’être confondu avec les moldus, étrange. Ils étaient pourtant un peu rustres et repoussaient toute différence, elle avait eu de sérieuses mésaventures enleur compagnie et était loin de la rechercher, mais, même pour les sorciers, elle était différente.
Le sourire qui illuminait son visage donnait de la sincérité à ses propos.. il pensait vraiment que ce qu’elle venait de dire était un compliment. S’il n’était pas à Gryffondor, dans quelle autre maison aurait-il pu être ? Poufsouffle peut-être.. cette joie de vivre leur correspondait plutôt bien. Elle était redevenue pensive… Il recelait encore de plein de mystère pour elle, et elle voulait en savoir d’avantage sur lui, il était tellement différent de son quotidien.

Peut-être qu’il avait interprété son mutisme songeur par une quelconque marque de susceptibilité car il essaya de la rassurer en lui disant qu’il ne se moquait pas d’elle. Elle pencha légèrement la tête sur le côté, interrogatrice.

« Oh, ne vous inquiétez pas, je n’ai pas pensé un seul instant que vous vous moquiez de moi.. c’est jsute que votre réaction est si.. si.. inhabituelle »

Elle fixait son visage, ne pouvait détacher le regard de ses traits joyeux et enfantin. Elle avait tellement l’habitude de rencontrer des êtres désabusés par la vie que de voir quelqu’un avec autant de joie de vivre la surprenait.

« Vous ne vous servez pas de votre magie ? »

Elle avait malgré elle chargé sa voix d’un espoir fou, s’approchant un peu plus de lui. Elle évoluait dans un monde magique mais sa baguette ne lui obéissait plus, elle était condamnée à une vie de cracmol et le supportait très mal. Heureusement qu’elle pouvait toujours manipuler l’eau, son seul raccord à ce monde était son don, octroyé par son côté non-humain, quelle ironie. Elle avait l’impression d’être l’incarnation de l’imposture, alors, peut-être que quelqu’un qui avait renoncé volontairement à la magie.. non, elle s’emballait pour rien. Il était malgré tout sorcier et il venait ici pour ouvrir un compte, pour revendiquer son appartenance à cette société, pas comme elle. Il y avait longtemps qu’elle ne s’était fait ce genre de réflexion et une simple conversation avec un parfait inconnu avait réussi à la perturbée, et elle était retombée dans un silence de réflexion.

Elle réalisa qu’elle s’était beaucoup rapprochée. Cette simple constatation lui fit venir le rose aux joues et elle abandonna ses pensées trop moroses pour cette rencontre. Le plus grisant pour elle était de se sentir aussi proche de lui, mais elle ne pouvait formuler cette pensée. Elle crut vaciller lorsqu’elle entendit qu’elle était merveilleuse alors que ses jambes la tenaient toujours autant et replaça la phrase dans son contexte : sa surprise l’avait émerveillé.. uniquement. Et, à croire que la bonne humeur est communicative, elle se sentit emplie d’allégresse comme si on venait de lui lancer un sort du même nom.

« vous êtes…incroyable »

C’était sorti tout seul. La pensée avait traversé la barrière de ses lèvres sans qu’elle ne s’en rende compte, sans qu’elle cherche à l’en empêcher.
Elle ouvrit grand les yeux et posa sa main sur sa bouche, avant d’avoir un petit rire et que son regard fuit de côté.

«Vous êtes quelqu’un de pas commun mon cher Tomas »

Elle était tout sourire et son cœur était tout léger, comme celui d’un enfant se retrouvant devant une montagne de toutes les merveilles du monde.

Qui avait 'il de plus charmant qu'une femme qui détoure les yeux en ayant un petit rire retenu? Peut être une femme qui se laisse aller à ses élans de joie...
Lileana n'était pas comme les sorcière qu'il avait rencontré au cours de sa vie, elle n'était pas effacé comme sa mère, elle n'affichait pas de prétention supérieur quant elle parlait de "Moldu", elle semblait sincère et entière et Tomas appréciait toutes ces qualités... Pour lui une personne ne se m'était pas en valeur par la pureté son sang ou sa puissance magique. Non, un être vivant se mettait en avant grâce à ses qualités humaine.

Mais que savait il de cette charmante petite créature aux yeux violet? Il ne la connaissait que depuis quelques instant, alors comment être sur qu'elle ne jouait pas un double jeu.

Tom se secoua violemment les neurones, il ne pouvait se permettre d'essayer de comprendre ses semblables. Il devait agir comme il en avait l'habitude, être lui même et attendre de voir les réactions de l'autre. Pour l'instant il appréciait beaucoup les réactions de lileana et il songea un court instant que le monde magique n'était peu être pas aussi pourrit qu'il l'avait imaginé. Il eu un sourire franc mais a bien y réfléchir se sourire n'avait jamais quitté les lèvres de l'étrange sorcier.

- Oui quelqu'un de pas commun... Il avait dit cela d'une voie détaché et lointaine car effectivement, et au grand désespoir de sa noble et respectable famille, il n'était qu'un sorcier passable. Un voile sombre passa au fond de son regard, il ombre qu'il chassa aussi vite qu'elle était venu.

- Mais vous être aussi une créature étonnante. Le mot créature lui avait échappé, elle semblait si particulière, si... Bon affin de couper cours à ses divagations, il opta pour répondre à l'astucieuse question qu'elle lui avait posé.

- Disons que je l'utilise le moins possible. de façon naturel il avait remit un peu de distance entre eux deux mais pas trop pour pas que les commères puissent écouter leurs conversations.

- En fait j'ai passé de nombreuse année sans m'en servir du tout et croyez moi se ne fut pas simple tout les jours... Pour tout vous dire, aujourd'hui j'essaye de renouer avec se monde de fou qu'est le monde magique. Tomas avait toujours été sincère et il n'avait jamais caché son intérêt pour certaine de ses passions. Cela lui avait même attiré beaucoup de souci quant il était plus jeune mais avec le temps il avait apprit à faire face à tout cela.

Elle ne comprit pas pourquoi en répétant qu’il n’était pas quelqu’un de commun, son regard s’était assombrit, très fugacement, mais l’ombre était quand même passée et Lileana l’avait vue. Elle se demanda si par cette simple réflexion elle n’avait pas touché un point sensible de l’histoire personnelle de Tomas. Elle se sentit désolée et se retrouva dans la situation de la personne qui met les pieds dans le plat sans savoir comment s’en dépêtrer. Elle n’avait jamais été très douée pour forcer la confidence et ne savait que trop rarement comment rassurer et redonner le sourire. Heureusement pour elle, cet état n’était que passager pour lui, sinon la jeune sorcière aurait été bien en peine de continuer la conversation.

Mais alors qu’il reprenait la parole, elle eut un geste de recul.. sans doute de surprise. L’avait-il percée à jour avec tant de facilité ? La plupart de ses semblables ne soupçonnait même pas son ascendance non humaine et lui, il aurait pu, en quelques minutes, savoir qu’elle n’était pas tout à fait humaine ? Soit il était particulièrement perspicace et son esprit très aiguisé, soit il ne s’agissait que d’une coïncidence, une expression orale qu’elle aurait mal interprété. Ce devait sans doute être ça parce qu’il continua à parler, changeant de sujet. Alors pourquoi remettre tant de distance entre eux ? Il la gardait bien sûr à portée d’oreille et de confidence mais néanmoins, il avait esquissé un geste pour la repousser. Peut-être s’emballait-elle et qu’il ne s’agissait au fond qu’une simple politesse, un geste de courtoisie. Après tout il semblait avoir été élevé dans certaines valeurs de la haute société. Elle se demanda un instant si elle ne dépareillait pas trop à son bras. Il était très vague dans sa réponse.. et cela en soulevait une dizaines d’autres dans la tête de la jeune femme.

« Mais pourquoi vous priver de la magie volontairement ? Vous regrettez certaines de vos actions magiques ? »

Elle ne put qu’hocher la tête lorsqu’il lui avoua que ce n’était pas simple de se passer de la magie. Elle en faisait l’expérience bien malgré elle depuis quelques années maintenant. C’était son petit secret dérangeant. Certains la prenaient pour une Cracmol mais personne n’osait le lui dire en face. Encore maintenant, cela passait pour une insulte. Il fallait dire qu’elle n’était pas totalement sans ressource magique et les rares qui en avaient douté ouvertement, remettant par la même occasion sa légitimité à pouvoir travailler au ministère l’avaient regretté. L’eau était présente partout, surtout en Angleterre, et elle avait avec cet élément une affinité incroyable.
Mais lui au moins, il pouvait sans problème revenir dans le monde magique. C’est ce qu’il était en train de faire d’ailleurs. Elle comprit alors pourquoi il voulait ouvrir un compte. C’était une preuve de son appartenance à la communauté sorcière.

« Vous avez vécu parmi les moldus longtemps ? C’est assez peu conventionnel comme choix »

Elle se dit que peut-être il avait suivi son cœur vers une moldue et qu’un chagrin d’amour l’avait rendu au monde magique. C’était digne des romans publiés dans la collection « Charmes de sorciers », mais elle préférait imaginer ça plutôt qu’une histoire plus sordide.

« Bienvenue dans ce cas ! »

Elle sembla soucieuse tout à coup

« Vous avez un endroit pour vous loger ? »

Elle se dit que s’il devait ouvrir un compte, c’est qui devait avoir un moyen de subsister, une rente, un travail. Elle ne lui posa donc pas la question.

Elle semblait très intriguée par le fait qu'il avait vécu sans utilisé sa magie et cela faisait sourire Tom. Si certain aurait put trouvé les question de Lileana dérangeante, voir même trop personnel, ce n'était pas son cas; Bien au contraire il aimait la curiosité. Elle était même sa complice depuis longtemps.

En parlant du fait qu'il ai vécu sans utiliser ses pouvoirs, il avait vu l'intérêt nouveau de la jeune femme et un court instant il se demanda pourquoi. Si elle était née de parents non magique, elle n'aurait pas trouvé ça si intriguant et elle n'aurait même peut être pas relevé cette information... Pour Tomas seul un sorcier élevé dans le monde magique pouvait être aussi intéressé mais dans se cas de figures il y avait encore plusieurs possibilité. Elle aurait pu réagir en trouvant ça complètement incohérent, voir même idiot; Dans ce cas la elle aurait fait parti de cette catégorie de sorcier qui estime que la magie est plus importante que le reste -Ridicule- songea t'il. Elle aurait aussi put se moquer de lui et de son envie de vivre comme un "Moldu" et selon l'intensité du ton employé il aurait su s'il avait à faire à une sorcière issu de sang pur qui s'estime supérieur et qui méprise les être non magique voir même les autres espèce magique -Déplorable- Mais non, elle avait réagit comme une sorcière ayant grandi parmi les siens mais restant ouverte à un autre style de vie-Peut être une fan de "Moldu"... NON- Tomas sentait qu'il y avait autre chose, elle ne s'intéressait pas à la vie des moldu mais plutôt au fait qu'il avait vécu sans magie -Pourquoi ?-

Il avait toujours aimé cerner et comprendre les créatures vivantes, cela lui était même devenu indispensable dans son ancienne entreprise. Du coup il ne pouvait pas s'empêcher d'analyser les situations en fonction des cartes qu'on lui donnait.

Tout c'était passé très vite dans sa petite tête et alors qu'elle lui posait sa dernière question il continuait de lui sourire.

-Merci pour le bienvenu, c'est sympa de votre part. Alors je vais essayer de répondre à vos questions du mieux que je peux... Mais si cela vous intrigue vraiment et que vous voulez approfondir le sujet, je pense que l'on sera mieux à une table avec une boisson. C'était bel et bien une invitation pour ce revoir plus tard mais avant d'insister sur le sujet il préféra tenter une réponse.

-Oui, je me suis privée de la magie volontairement. Il n'ajouta pas que durant son enfance il ne s'était jamais montré très doué car il y avait plusieurs raisons à cela. Je n'ai jamais regretté aucun de mes gestes, disons plutôt que je regrette le monde dans le quel je suis né... J'avais besoin de voir autre chose et en plus cela tombait à un moment assez difficile pour la société magique. Il avait fuit la même année que la mort du grand Dumbledore, juste à temps pour ne pas assister aux moments les plus pénibles du retour du seigneur des ténèbres. -En plus qui sais ce que mon père aurait pu exiger-

- Je vous l'accorde c'est très peu conventionnel comme choix mais je suis ainsi. Pour tout vous dire j'ais vécu aussi longtemps dans le univers magique que dans le monde non magique. Soit presque 20 ans dans chaque univers... Du coup vous comprenez que moi même je ne sais plus vraiment de quel bord je suis... Il avait passé trop de temps loin de la société magique pour s'en sentir citoyen et il n'avait jamais fait totalement parti de la société magique mais cela importait peu à Tomas, le principal c'était de faire ce dont il avait envie.

- Mais si au début je me suis sevré de la magie, j'ai fait le choix au bout de plusieurs années de mettre mon don au service des gens qui en était dépourvu. C'est ainsi qu'il avait put pratiqué le seul métier qu'il avait réussit a garder une 10ène d'années.

- Puis vient un moment où l'on revient en arrière... Disons que pour moi c'est presque plus par curiosité que par besoin de faire le deuil d'une vie passé. Un matin il avait éprouvé le besoin de revenir, de retrouver ses repères d'enfant. Du coup il avait suivit son coeur, CARPE DIEM comme le dise certain. Aujourd'hui, il se retrouvait donc dans univers qu'il avait quitté il y a plus de 20 ans et il devait réapprendre à le voir. Car même si le petit Tom était toujours présent en lui, il avait grandi, mûrit et évolué sur certain point.

- Pour mon logement... Un sourire taquin passa sur son doux visage... Je venais justement ici pour voir s'il n'avait pas une chambre à louer...

Il venait de l'inviter à prendre un verre avec une telle facilité et un
tel naturel qu'elle répondit tout aussi naturellement et spontanément :

«
Oui, ce serait plus agréable en effet de se retrouver derrière une
boisson chaude qu'au milieu de cette grand banque froide.. Bonne idée !
Peut-être pas aujourd'hui, car cet après-midi j'ai beaucoup à faire au
travail, mais ce sera avec un réel plaisir Tomas »

Oui, il ne fallait pas qu'elle oublie de finir quelques rapports
concernant les troubles avec les mermaids dans les Orcades qui
prenaient de l'ampleur et qui allait sans doute obliger le ministère à
faire intervenir aurors, oubliators et contrôleurs de créatures.

Mais l'heure n'était pas au travail et elle reporta son attention
sur son compagnon qui lui exposait les points et les choix de sa vie
non magique. C'était très intéressant, il n'approuvait pas la société
sorcière telle qu'elle avait été.. et il était parti lors de troubles..
Depuis une vingtaine d'années, il n'y avait rien eu de notable de ce
côté-là.. Etait-il parti depuis si longtemps ? Sans doute. Cela datait
même d'avant sa propre entrée à Poudlard. Elle se demanda quel âge il
pouvait avoir dans ce cas. Il ne semblait pas vieux mais s'il avait
attendu la fin de ses études pour partir, comme le faisaient la plupart
du temps les sorciers et qu'il était parti une vingtaine d'années, il
devait avoisiner les 40 ans. Peut-être avait-il fui les persécutions de
cette époque. Etait-il un enfant issu de moldu ? Elle avait étudié en
cours d'histoire que lors de la seconde domination du Seigneur des
Ténèbres, les enfants nés de moldus étaient pourchassés et accusés
d'être des usurpateurs. Elle comprenait que n'importe qui aurait voulu
fuir un tel despotisme.

Elle ne savait pas si elle devait sourire ou se sentir désolée pour
lui du fait qu'il ne sache pas trop où il en était, de « quel bord il
était ». Elle ne le connaissait pas et pourtant elle eut envie de le
soutenir à cet instant. Mais elle ne voulait pas s'apitoyer, il n'était
pas de ce genre là, à quémander la pitié,cela se voyait, il respirait
trop la bonne humeur. Il n'empêche..

« Ca doit faire bizarre de ne pas avoir de réelle attache nulle
part.. on doit se sentir un peu déphasé, comme lorsqu'on absorbe par
hasard du bulbobulp »

Il y eu une note plus légère et joyeuse.
Il s'était très bien adapté à la vie moldue et y avait trouvé un grand
attrait apparemment.

« Votre don ? Mais que faisiez-vous ? »

Elle était
intriguée. S'était-il servi de magie devant des moldus ? Comment
avait-il pu passer à travers la restriction à ce moment là ? A chaque
phrase qu'il prononçait, il entraînait une myriade d'interrogation de
la part de la sorcière.

Lorsqu'il lui parla de location, elle se fit la réflexion qu'il ne
devait plus avoir de famille ou qu'il s'était brouillé avec. Elle n'osa
lui poser la question car si la réponse avait été que sa famille avait
été massacrée durant le deuxième règne du Lord Noir, elle n'aurait su
comment réagir.

« Le chaudron baveur doit avoir des chambres à louer. Il est tenu
par une femme charmante et douce : Hannah Abbot. L'accueil y est en
général chaleureux. Les résidents forment tous une petite famille. Je
pense que ça vous plairait »

D'autres personnes entrèrent dans la banque, bientôt, les
guichets allaient être bondés, ils devaient se dépêcher s'ils ne
voulaient pas faire la queue pendant une heure.

« Vous voulez
que je vous accompagne à l'auberge ? Vous devez sans doute la connaître
mais si jamais vos souvenirs étaient rouillés… »

Ils pouvaient très bien chacun aller de son côté et faire ses affaires à la banque et se retrouver à la sortie.

Elle avait accepté son invitation tout naturellement et cela enchanta Tomas. Lui qui aimait avoir de la compagnie, voilà quelques semaines qu'il vivait en reclus essayant ainsi de faire le points sur ce qu'il pouvait attendre de ça vie en revenant ici. Mais il ne sert à rien de ruminer comme il l'avait fait, du coup il avait prit la décision de voir ce qui ce passerait au jour le jour...

Comme on pouvait le dire... Carpe Diem.

-Parfait, pour tout dire je ne sais pas ci aujourd'hui j'aurais eu le temps. Du coup cela m'arrange. Il n'était attendu nul par et n'avait rien de précis à faire, en réalité il souhait simplement profiter de cette journée et redécouvrir le chemin de traverse.

Puis il écouta attentivement les remarques de Lileana, celles-ci le firent beaucoup sourire et avec une mimique comique il déclara.
- Du bulbobulp! Ma fois je n'ai jamais essayé... Mais en faite je crois que je n'ai jamais eu d'attache nul part, du coup cela ne me posa pas de souci.
Il avait bien eu une famille et une maison mais il c'était toujours senti de trop et rien n'est plus terrible pour un enfant d'être un étranger dans sa propre famille. Il avait surmonté cela depuis de nombreuses années et il c'était créer un monde personnel...
- En fait je pense que je suis comme ses peuples nomade, je porte mes propre racines en moi et du coup partout où je suis en harmonie avec ma personne, je me sent bien. Ce n'était pas forcément un concept compréhensible pour tout le monde mais Tomas était ainsi. Qui aurait pu savoir qu'il était le petit dernier des O'Reilly, famille aussi réputé en Irlande que l'état leurs cousin Black en Angleterre... Il chassa rapidement ces désagréables pensées et il reprit le fil de la discussion.

Que faisait-il ?... Il savait pertinemment que beaucoup de sorcier puritain aurait crié au scandale s'il avait sut ce que Tomas avait fait mais le jeune homme avait toujours été très intelligent et du coup il avait réussit à gérer cela sans créer de souci... Et il en était très fier. Il ne voyait pas de raison de le cacher à Lileana, du coup il lui expliqua brièvement.

- Au bout de quelques années parmi les gens dépourvu de magie, j'ai souhaité les aider. J'ai monté un cabinet de détective privé... Ce sont des personnes qui enquête sur différent points pour les aider à régler quelques problèmes plus où moins grave... En fait je me servais de la magie pour résoudre mes enquêtes.
Puis avant qu'elle n'ais le temps de dire que c'était de la folie ou autres, il ajouta...
-Mais je n'ais jamais fait cela devant eux et personne ne connaissait mon secret. Il pensait juste que j’étais très doué dans mon domaine... Mais j'avoue que mes concurrent était très jaloux et il ne fut pas simple de leurs cacher mon petit secret.

En même temps, les êtres humains, Sorcier ou non, avait toujours le don de ne pas vouloir comprendre ce qui sortait de leurs propres règles, alors si certain avait vu des choses étrange et anormal pour lui, il avait du ce faire une raison. Cette pensée fit sourire Tom, il aurait bien aimé savoir ce qu'avait put imaginer ses concurrents.

Puis un sourire taquin passa sur son visage quant il vit qu'elle n'avait pas comprit sa plaisanterie... Par ICI, il voulait parler de la banque des sorciers...
Quant elle prononça le nom de Hannah Abbots, Tom se dit que ce nom lui disait quelque chose. Peut être que cette sorcière avait du être à Poudlard en même temps que lui.

- Je me suis mal exprimé... En fait je vous faisait une blague, par le terme ICI j'entendait le bâtiment de Gringotts.
Il avait presque des crampes au joue a force de sourire mais en même temps il avait beaucoup d'entraînement.
- Ne vous en faite pas, je me suis trouvé une charmante maison dans le Warwickshire... C'est d'ailleurs une maison que les moldu apprécie beaucoup car elle à appartenu à un auteur qu'il affectionne tout particulièrement.

Elle était assez contente que lui non plus ne puisse lui accorder du temps en ce jour. Elle n’aimait pas beaucoup éconduire les gens qu’elle appréciait, d’autant plus qu’elle trouvait Tomas très intéressant et qu’elle aurait vraiment souhaité qu’il lui raconte sa vie parmi les moldus, son parcours,et à peu près tout ce qu’il aurait bien voulu lui raconter. Mais le moment n’était pas propice. D’ailleurs bientôt, elle devrait se séparer de sa compagnie et vaquer à ses propres occupations, qui n’allait pas être aussi plaisantes soit dit en passant.

Rien que par son récit sur les peuples nomades, il la faisait voyager, ce devait être un excellent compteur et elle aurait pu boire ses paroles des heures durant, mais là encore le lieu et le temps ne s’y prêtait pas vraiment, dommage, mais rien n’était perdu puisqu’ils allaient sans doute se revoir. Après tout le monde magique n’était pas si grand que ça, et sur le chemin de traverse, on pouvait souvent croiser des têtes connues.

« Détective privé.. »

Répéta-t-elle.. *comme dans les livres* commenta-t-elle en son fort intérieur. Elle regarda ce personnage échappé d’un univers fantasmagorique avec cette lueur dans le regard qu’on les enfants qui croient encore au merveilleux et qui s’inventent des odyssées fantastiques à l’aide de bout de bois et de vieilles fripes. Il la faisait rêver dans tout ce qu’il disait, c’était très étrange et en même temps, très agréable, cela lui permettait de sortir de son train-train quotidien et un peu répétitif.
Elle n’avait même pas pensé à lui dire que c’était folie d’user de magie à proximité de moldus, elle était bien trop embarquée dans son imagination. C’est pourquoi, lorsqu’il tenta de se justifier, elle ne put que rire de bon cœur

« Ne vous inquiétez donc pas, je suis sure qu’avec votre verve, les moldus n’y ont vu que du feu.. »

Elle sembla hésiter quelques instants, comme si elle cherchait ses mots pour définir exactement ce qu’elle ressentait et pensait

« Vous avez un don incroyable pour captiver votre auditoire Tomas. Hmmm je reverrais peut-être mon jugement sur la maison à laquelle vous auriez dû appartenir. Pas Gryffondor.. »

Maintenant qu’elle savait qu’il était sorcier, c’était certain qu’il avait du aller à Poudlard. Et depuis le début de leur conversation, elle n’avait de cesse de changer d’opinion sur la maison à laquelle il avait appartenu. Mais sa capacité à s’exprimer aussi joliment lui donna une idée..

« Serpentard peut-être ? »

Elle le scruta de ses grands yeux violets, pour voir si elle avait fait mouche.

Il s’était donc déjà trouvé un logement, bonne nouvelle. Le Warwickshire, en plein milieu de l’Angleterre, une jolie région. Sa phrase avait encore une fois soulevé une interrogation dans l’esprit de la sorcière

« De quel auteur s’agit-il donc ? »

Le terme de détective privé faisait toujours son effet et quant Lileana le répéta à voix haute une lueure d'amusement passa dans les yeux du sorcier. On pouvait l'imaginer tel Sherlock Holmes, traquant des secrets étrange et palpitant mais la réalité était souvant bien loin du mite; Mais Tomas avait quant même passé de nombreuses année à s'amusé comme un fou.
Au lieu de faire un scandale par ce qu'il avait user de magie pour aider les moldus, la charmante sorcière lui fit un sacré compliment et c'est avec les joue légèrement rougissante qu'il lacha un petit...

-Merci.

Ce n'était pas la première fois qu'on le flattait ainsi mais à chaque fois cela avait le même effets. Tom avait toujours eu un peu de mal avec les compliment car étant plus jeune, il n'y avait pas été abitué, bien au contrair. Quant on est le vilain petit canard de la famille c'est un peu normal mais le cygne avait enfin trouvé sa destiné et il avait déployé ses ailes.

Puis, amusé, il l'écouta chercher la maison à la quelle il avait pu appartenir. Tomas avait souvent été une egunime pour ses camarades et si certain peuvent s'étonner de la vérité, lui il c'était fait une raison depuis déja de nombreuse année. Comme beaucoup elle avait parlé de Gryffondor, certe, il avait quelque qualité et défaut indégniable de cette maison, on pouvait l'imaginer très courageux par ce que depuis son plus jeune âge, il avait défendu ses idées et par moment il pouvait même passer pour un têtu et un fonceur... Mais la réalité profonde était tout autre et Mr O'Reilly ne put retenir ça surprise quant elle trouva.

Serpentard!

Il baissa légèrement les yeux. Presque toute sa familles était pâssé par là et luî même avait réussit à y trouver sa place. Extrémement ambicieux, personne ne pouvait se metter entre lui et ses envies, personne n'avait encore réussit. De plus il préfèrait fuir les conflit plutot que de les créers, sinon pourquoi serait il parti il y à 20 ans. Rusé, il avait sut bouger les pions qui lui était favorable et il avait ainsi réussit à tenir William père en échec. Un échec d'autant plus cuissant que le vielle homme n'avait jamais réussit à briser son propre fils. Une lueur de malice éclara le visage du sorcier et d'une voix amusé il enchaîna.

-Alors là je suis impressionné. Sachez que peut de personne on trouvé aussi vite... Vraiment très peut de personne, normalement c'est plus Gryffon où Poufsouffle. Vous étes très maligneet vôtre ouverture desprit prouve que vous êtes suffisament intéligente pour ne pas prétéer attention au préjugé. Je pourrais dire que vous étiez à Serdaigle mais je ne pense pas que cela soit vraie. vous avez d'abort chercher à m'identifier en tant que Gryffondor et souvent on compart en premier avec ce que l'on connait le plus. Alors je dirais que vous apparteniez à la maison de Godrick; Mais l'erreur est humaine.

Il ne présisa pas non plus que bien souvent les élèves trouvent que leur maison est la plus intéraissante et du coup quant il aprécit quelqu'un il essaye souvent de l'associer à leurs propre groupe. Mais cela pouvait souvent s'avéré faut et il ne voulait pas vraiment phylosopher la dessus aujourd'hui.

-Sinon pour ma maison... Il s'agit que l'une des maison de William Shakespeare.

Encore un William pensa t'il amusé. La fatalité le ratrapait et il savait qu'il devrait un jours ou l'autre affronter son propre William personnel.

Elle fut attendrie et en même temps contente qu’il rosisse à son tour. Il n’était pas de ce qui, voulant garder leur fierté à tout prix, masquent leurs émotions. C’était agréable ce naturel. Elle n’avait que trop peu l’habitude de côtoyer des gens simples et vrais, le ministère était plein de faux-semblant bien qu’il prône une étiquette limpide et sans tâche. Son esprit était comme « en vacances », elle n’avait pas à marcher sur les œufs, ça faisait tellement de bien.

Il fut très surpris lorsqu’elle tomba juste sur sa maison, ce qui l’enchanta et fit redoubler d’intensité son sourire. Durant un instant il sembla ailleurs, perdu dans des souvenirs anciens. Puis il revint vers elle, le regard plein de malice pour la complimenter sur sa sagacité. Il enchaîna sur des suppositions concernant la maison de Lileana, énumérant son raisonnement à voix haute. Il tomba sur la bonne maison, mais contrairement à lui, elle ne sourit pas, son regard se voila quelque peu et son cœur s’accéléra lourdement, elle sentit une pression dans sa cage thoracique. Elle n’aimait pas évoquer les vieux souvenirs, trop douloureux, impossibles à assumer. Et pourtant c’était elle qui avait mis le sujet sur le tapis. Il y eut quelques secondes de silence. Elle n’eut pas la présence d’esprit de camoufler son état en toussant ou en faisant mine de chercher quelques effets dans son sac. Il avait pu la voir, voir la détresse qui s’était emparée d’elle à cet instant. C’est avec une voix effacée et un peu faiblarde qu’elle répondit :

« Oui, vous avez vu juste, j’étais à Gryffondor »

Elle ne put développer, ni raconter des anecdotes, encore moins se plaindre en minaudant des têtes brûlées qui avaient composé sa maison, non, sa réponse avait été superficielle, absente.

Elle lui fut plus que reconnaissante de changer de sujet et de parler de sa maison. Shakespeare.. oui elle connaissait cet auteur de nom même si elle n’avait jamais lu aucune de ses œuvres.

« Ce doit être enchanteur d’habiter la demeure d’un écrivain.. »

Elle avait perdu un peu de sa joie de vivre et avait un peu de mal à sourire à nouveau mais elle ne voulait accabler Tomas par sa morosité. Le mieux aurait été de couper cours à leur conversation. D’autant plus qu’ils étaient occupés tous les deux.
Une lointaine horloge sonna comme pour appuyer ses pensées et elle tourna rapidement la tête vers les comptoirs quasi vides. Bientôt le flot sorcier sortant du travail se déverserait ici. Il fallait faire vite pour passer avant la foule.

« Je.. je suis désolée, mais je ne vais pas pouvoir m’attarder beaucoup plus longtemps »

Elle lui fit un petit sourire, effaçant pour de bon son humeur précédente

« Oh euh.. Tomas, y a-t-il un endroit où vous joindre pour convenir d’une rencontre un peu moins fortuite ? »

Elle travaillait au ministère, il était facile de la retrouver. Lui par contre, elle ne savait rien de lui, pas même son nom de famille.

Elle confirma la déclaration de Tom et celui-i en fut enchanté. Même après quelque année de repos il gardait la main pour cerner et analyser les choses. Peut être devrait il essayer de remonter un cabinait de détective à Londres... NON, pas tout de suite. Il verait un peu plus tard, il devait déja réapprendre à vivre avec ses semblables.

Il avait aussi remarqué le changement dans l´attitude de Lileana, Gryffondor ne semblait pas évoquer de trés bon souvenir, aussi prit il le soin de ne pas la relancer sur le sujet et cela même si sa curiosité le poussait à vouloir en savoir un peu plus. Il prit donc la deuxième option et il répondit à la relance qu´elle avait fait. Tomas se plaisait beaucoup dans sa nouvelle demeure et pour l´instant il essayait d´en découvrir tout les secrets.

- Je dirais même plus... C´est magique. Il employait ce terme comme l´aurait fait un moldu.

- J´aime imaginer ce que cette grande batisse a put voir et j´essaye même de trouver les secrets qu´elle essaye de me cacher... Un peu comme un enfant avec un nouveau jouet.

En terminant sa phrase, il éclata de rire. Il était et resterait un enfant car il aimait cela plus que tout.

- Mais vous avez raison, l´heure avance et nous avons tout deux des choses à faire. Alors autant profiter du calme avant la tempête.

Puis avec un sourire des plus enjoleur il déclara...

- Il n´est pas dans mon habitude de donner mon adresse à une femme lors de notre première rencontre... Mais pour d´aussi beau yeux...

Il lui fit alors un clin d´oeil, espérant qu´elle ne prendrait pas mal sa remarque.

- Bon, trève de plaisenterie, car sinon on va louper notre tour. Vous pouvez m´envoyer un message chez moi l´adresse n´est pas très compliquée... « Mary Arden's House » Warwickshire et si vous adressez votre message à Tomas O´Reilly, je suis sur qu´il me parviendra.

Machinalement, il avait baissé le ton quant il avait prononcé son nom de famille. Si il avait à faire à une sorcière qui si connaissait un temps soit peu dans les grandes, vielles, de nobles familles de sang pur, il savait qu´il serait démasqué.

Il la sorti de sa morosité avec ce simple « c’est magique » et elle pouffa de rire.

« Pour que cela vous transporte autant, ce doit être une autre forme de magie que ce qu’on est habitué à voir tous les jours »

Son air signifiait qu’elle n’attendait pas de réponse de sa part, elle avait compris ce qu’il voulait dire.

Même si elle savait pertinemment qu’il jouait avec elle et plaisantait, elle ne put s’empêcher de s’empourprer devant le compliment. Elle n’arrivait jamais à cacher totalement ses sensations. Certains voyaient en cela une faiblesse. D’autre trouvait ça touchant de naïveté. Lileana, elle n préférait penser qu’elle était simplement naturelle et sans faux-semblants.

« Il est rare que l’on me fasse des compliments aussi directement »

Déclara-t-elle cependant comme pour se justifier. Son clin d’œil finit de lui donner un teint écarlate et elle ne put prononcer le « merci » qui pointait sur sa bouche.

Elle retint mentalement « Mary Arden’s House ». Sa mémoire était plutôt bonne, une de ses rares caractéristiques qu’elle trouvait très utile. Son visage exprima la surprise par la suite.

« O’Reilly ? Vous faites parti du clan irlandais des O’Reilly ? »

Etant irlandaise elle-même, elle avait forcément entendu parler de cette famille aux principes très stricts et sectaires. Elle n’en revenait pas qu’un être aussi charmant que Tomas puisse appartenir à cette famille. Il était tellement dissemblable.. mais il avait été à Serpentard. Elle était interloquée et dans sa surprise elle laissa échapper son impression

« Mais vous êtes tellement différent des autres »

Se rendant alors compte qu’elle avait sans doute été très malpolie, elle se tut, se sentant désolée de l’avoir mis dans l’embarras malgré elle.

Il apréciait vraiment cette jeune femme. Naturelle et simple, elle savait être agréable. Tom songea qu'il avait bien fait de rentrer en Angleterre car il aurait été domage de rester sur de faut semblant. C'est fou comme on peut être borné quant on est jeune.

-Et oui je suis assez direct... C'est ma forme et ma faiblesse à la fois.

Plus d'une fois cela lui avait attirer des ennuis mais le jeune O'Reilly avec les principes et le premier de ceux ci est justement le fait de les respecter.

La suite fut très légèrement moins agréable. Alors que la surpise c'était peinte sur le doux visage de la sorcière, elle demanda à Tom s'il faisait parti du Can O'Reilly. La façon dont elle avait demander cela et la réflection qui suivit donnairent un indicateur sur Tomas. Soit elle était Irlandaise, soit elle connaissait relativement bien ce pays.

Prit entre décèption et amusement, le beau visage de Tom fut tiraillé par une grimace étrange.

- Je ne peux rien vous cacher.

Faire parti de la famille O'Reilly, une des plus grande honte de Tom mais avec le temps il avait changé cela en force et la petite remarque qu'elle avait faite ensuite lui avait surtout donné envie de rire.

- Disons que je suis né et que j'ai grandi au domaine famillial mais que je suis le monton noir du Clan. Vous etes Irlandaise ?

Sa question était tournée en affirmation car il s'attendait un peu à la réponse mais l'erreur est humaine.

Devant eux les files d'attente continuaient de diminuer, s'ils voulaient éviter le coup de boure, les deux bavards feraient mieux de se dépêcher. Tomas commença à avencer en direction d'un gichet.

Sa force et sa faiblesse… comme beaucoup de trait de caractère lorsqu’on y réfléchit bien.

Elle n’arriva pas à déchiffrer la grimace qui lui montra lorsqu’elle lui demande s’il faisait partie des O’Reilly. Etait-il mécontent ? Heureux ? Elle n’aurait su le dire, mais quelque chose lui disait qu’elle aurait mieux fait de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Le mouton noir de la famille.. Il y en avait partout, il en fallait toujours un. Et il était plutôt pas mal le mouton noir pour le coup. Sa transition la déstabilisa. Elle ne voyait pas vraiment le rapport. Elle avait du louper le cheminement de sa réflexion.

« Oui oui, je suis Irlandaise. Du sud… Wicklow. Vous connaissez ? »

C’était un petit village assez isolé mais tellement magnifique. Aucune grande propriété, aucun grand propriétaire.. Seulement la nature qui s’étendait à perte de vue. Elle adorait l’endroit où elle vivait depuis toute petite. Son seul regret était qu’il y ait autant de moldus. Sans eux, son enfance aurait été plus agréable.

Il avança vers un guichet. Elle en fit de même. Elle bifurquerait un peu plus loin pour se rendre au bon endroit. Mais quelques minutes de plus de bavardage ne lui feraient pas de mal.

Dans le mille, elle était bien irlandaise. Il était assez étrange de penser qu'un homme qui avait tant voyagé ne connaissait pas vraiment son pays natal mais c'était bel et bien le cas pour Tom. Il avait passé les 17 premières années de sa vie au domaine familial et à Poudlard. Ce dernier étant en Écosse et n'ayant pas vraiment le droit de sortir du parc de la propriété des O'Reilly, le jeune garçon n'avait du coup pas vu grand chose de l'Irlande. Il pouvait sembler étrange que l'un des fils O'Reilly ne soit pas plus renseigner que cela sur sa patrie mais Tomas ne s'occupait pas beaucoup des qu'en dira t on.

- Malheureusement, et bien que j'y soit né, je ne connais pas beaucoup ce beau pays.
C'était même une des raisons qui l'avaient pousser à revenir.
- Mais je vais remédier à cela !
Il avait dit cela d'une façon sereine et sur de lui. Tom avait toujours eu beaucoup de rêve et pour l'instant il avait réussit à en réaliser un bon nombre.

Lileana commençait à s'éloigner doucement en direction du guichet qui lui état utile et du coup la distance qui les séparait tout deux commençait à grandir.
- Et vous, vous connaissez bien l'Irlande ? Moi je suis originaire de la cote ouest, près de Galway...
Beaucoup de monde savait où se trouvait le domaine des O'Reilly car leur somptueux château faisait bien des envieux et cela autant chez les sorciers que chez les non sorciers.

- Bon je crois que nous avons tout deux bien mieux à faire pour l'instant mais je serais vraiment ravit d'avoir l'honneur de discuter à nouveau avec vous. J'espère que mon adresse est pas trop compliqué à retenir. La file devant Tom continuait de diminuer et il ne restait plus d'une personne entre lui et le comptoir.

- Je crois qu'il ne me reste plus qu'a vous souhaiter une agréable journée et sachez que j'ai vraiment été très heureux de faire votre connaissance. Le monde des sorcier lui réserverait encore bien des surprise, il le savait, mais une rencontre comme celle ci était rare et très appréciable.

Elle ne fut pas surprise lorsqu’il lui avoua qu’il ne connaissait pas Wicklow, c’était un endroit un peu reculé, et l’Irlande étant riche et vaste (à son goût), il était tout à fait normal que Tomas ne sache pas tout sur sa patrie. N’ayant aucune idée de comment un jeune sorcier de sang pur était élevé lorsqu’il appartenait à une famille aussi prestigieuse que la sienne, elle ne put s’étonner de quoi que ce soit.

Il était assez surprenant par contre de continuer à parler alors qu’ils se séparaient, cela les obligeait à hausser la voix pour couvrir la distance. Elle ne connaissait pas bien l’Irlande, non. Elle n’avait pas tellement voyagé mais elle avait tout de même fait quelques excursions sur la côte Ouest. A l’exact opposé d’où elle habitait.

« Je sais ,oui »

Lui répondit-elle malicieuse. Elle avait eu l’occasion de visiter les parties du domaine ouvertes au public. Une sortie familiale en été, lors de ses douze ans. Il avait fait étonnamment chaud ce jour là et la petite Lileana courait partout ; de l’ombre d’un arbre à un autre, en riant et sautant dans le moindre endroit contenant de l’eau, comme beaucoup d’autres enfants le faisaient d’ailleurs. Son père lui avait acheté une réplique du château en pain d’épice que sa mère avait saupoudré de chocolat. Ils l’avaient mangé le soir même, devant un magnifique feu d’artifice à Galway. Un bon souvenir.

« Magnifique endroit d’ailleurs »

Elle avait eu l’occasion d’apercevoir quelques membres de la famille. Ils lui avaient fait peur avec leur tête bizarre, comme si tout le monde les ennuyait. Mais aucun visage net, trop vague souvenir.

Elle fut légèrement attristé par la perspective de mettre fin à leur conversation mais il avait raison, elle avait des choses à faire et lui aussi.

« Si j’envoie un hibou à la maison de Shakespeare, il vous trouvera ? »

Bien sûr elle avait retenu l’adresse. Mary Arden's House.. Le nom était chantant et évocateur de rêverie.

« Je suis ravie aussi Tomas d’avoir pu vous rencontrer. Bonne journée à vous »

Sur un dernier sourire et un signe de la main, elle s’en retourna à sa file, de l’autre côté de la banque, où un gobelin peu affable lui demanda ce qu’elle voulait. La pause était terminée, et la journée reprenait ses droits.

Ainsi elle semblait connaître le domaine, il eu un hochement de la tête en signe d'approbation. Lui aussi trouvait que c'était un endroit magnifique et il était vraiment heureux d'avoir su faire la part des choses quant il était plus jeune. Jamais il n'avait assimilé cette demeure à l'horrible enfance qu'il avait eu et du coup il lui tardait de retourner voir cette merveille de plus près mais il n'avait pas encore osé cela.
Plus la distance grandissait et plus il devait élever la voix, bien qu'il n'eu jamais bien apprécier cela il fit quant même un effort pour Lileana. Une personne comme elle valait bien un petit sacrifice et du coup il força un peu sur ses cordes vocales.

- Oui, je suis sur qu'il me trouvera c'est justement ça qui est merveilleux avec ses animaux c'est qu'ils finissent toujours par trouver... Enfin, il me semble. Si jamais un des courrier de Tom c'était égaré il ne l'avait jamais su.

La personne devant lui avait presque fini et Lileana était de plus en plus loin.

- Bonne journée à vous aussi et j'espère à bientôt ! Dit il en agitant lui aussi la main.

Certaine personne le regardait d'un air soit amusé, soit dérangé, et Mr O'Reilly les ignora tout simplement. Il regarda la jeune femme disparaître dans la foule.

- Monsieur ! Monsieur, que puis je pour vous ? La petite voix aigu et désagréable fit sursauter Tom et se forçant à sourire il avança vers le guichet où l'attendait un petit gobelin tout fripé.
- Je viens pour ouvrir un compte et pour avoir un coffre personnel.
- Votre noms s'il vous plais.
- Tom John Christopher O'Reilly...
Le petit être chercha dans ses registres magiques puis trouvant ce qu'il cherchait, il continua d'enregistrer Tomas. Tout ce passa très bien et il réussit sans aucun souci à obtenir ce pourquoi il était venu ici.

Une vingtaine de minute plus tard, quant il en eu terminé et qu'il s'aprettait à ressortir de Gringotts, il chercha rapidement Lileana du regard. Malheureusement la foule était devenue beaucoup plus dense et il ne la trouva pas. Ressortant alors de la banque, il décida de faire un petit tour sur le chemin de traverse. La pluie avait arrêté de tomber et le soleil semblait vouloir percer entre les nuages.

» Nouvelle mission, nouvelle baguette ! [Terminé]
» Présentation de Lileana Kennit [terminée]
» Rendez-vous clandestin [Lileana Kennit]
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