Ronnie Scott's [PV avec Kalan Nemesis]

La galerie était fermée pour toute la semaine et Alessandro pouvait profiter de quelques jours de vacances bien méritées. Il faut dire que ces derniers jours avaient été particulièrement éprouvant, puisqu'il avait eu à gérer de nombreux arrivages d'œuvres asiatiques et africaines, qu'un type du pôle relation presse d'un musée voisin souhaitait faire une revue de presses complète sur l'exposition passée et qu'un mécène avait décidé de retirer ses dons pour une raison obscure.

Ce soir là, il avait décidé de sortir en solitaire et avait donc décliné l'invitation d'une bande d'amis qui souhaitaient se rendre dans un bar latino. Il avait besoin de se ressourcer un peu et de souffler avant de faire la fête avec ses compagnons. Pour le coup, le Ronnie Scott's, un club de Jazz célèbre dans le monde entier avait été sa destination.

Tous les fans de jazz de Londres, et d'ailleurs, se retrouvait dans le West End afin de se rendre dans cet endroit enfumé, cosy et emprunt d'authenticité. En plus d'y découvrit de nouveaux artistes, des concerts interprétés par des musiciens plus renommés étaient souvent donnés, ce qui donnait un cachet supplémentaire au lieu.

Il poussa la porte du club vers 21h et s'installa dans un divan près d'une fenêtre et non loin de la scène où une jeune femme jouait du saxo. Il commanda un Martini et hésita un moment avant de prendre une cigarette.

"Rah… je devrais arrêter..."

Se dit-il alors. Il laissa le paquet sur la table, s'enfonça dans son divan, le verre à la main, et écouta alors la jeune artiste avec une oreille attentive

La petite Nemesis avait besoin de faire une pause... Elle voulait ce retrouver au milieu de gens simples, ignorant tous de ses soucis. Un lieu où elle ne risquait pas d'être reconnu, elle avait donc jeté son dévolu sur un lieu fréquenté par des êtres dépourvu de magie. Assez régulièrement il lui arrivait d'avoir envie d'un moment pour souffler, ce n'est pas pour rien qu'elle avait choisi de vivre dans un quartier typiquement moldu et au moins deux fois par ans elle aimait s'immergé totalement dans cette étrange faune.

C'est donc une jeune sorcière, vêtu de sa traditionnelle cape noir, qui passa la porte du Ronnie Scott's. Elle avait ôté sa capuche et elle avait laissé libre sa longue crinière orange. Son regard sombre scruta la salle bondée de monde...

*Décidément ces moldu on des styles vestimentaire vraiment incroyable.* Il est vrai que Kalan aimait plus que tous les modes Moldu, à chaque fois elle trouvait que les vêtements qu'ils portaient étaient étonnante par leur diversité, leurs formes et leurs couleurs.

La sorcière, elle, avait toujours porté de simple robe de sorcier noir, accompagné d'une cape noire et elle ne se voyait absolument pas s'afficher dans les vêtements hallucinants des moldus. *Oui, je me fait déjà bien assez remarquer.*

Le Pub était plein à craquer et elle chercha une place libre.

Au bous d'un moment elle en trouva une, mais un homme était assit à coté. *Tempi, c'est ça ou rien...*

Elle s'approcha donc sans bruits et elle s'installa doucement aux cotés du beau jeune homme.

"Je ne vous dérange pas j'espère?"

Le visage fermé, Alessandro releva les yeux de son verre pour les poser sur la jeune femme qui venait de l'interpeller. Il la fixa un moment, sans lui adresser le moindre signe de sympathie, sans lui offrir un sourire ou en regard amical puis il fit un petit mouvement blasé de la tête en direction du morceau de canapé qu'elle venait de s'attribuer.

"Je n'attends personne."

Lui répondit-il alors avant de boire une gorgée de Martini.

"Vous pouvez donc vous asseoir."

Sans un mot de plus, il reporta son attention sur l'artiste qui était entrain de chanter. Il s'agissait de Gisèle Blackdoor, une jeune auteur, compositrice et interprète, qui mélangeait subtilement soul et jazz.

Puis, il se redressa, posa son verre sur la petite table usée qui se tenait devant lui et attrapa son paquet de cigarettes. Il en sortit une en tapant le fond de son paquet sur sa cuisse et avant de l'attraper entre ses lèvres, il se tourna vers sa compagne de fortune et la lui tendit.

"Vous en voulez une ?"

Il avait le bras tenant son paquet tendu vers elle et son regard, toujours aussi hostile, la regardait sans vraiment la voir.

L'homme n'était pas avenant, loin de là. Kalan senti bien qu'elle le dérangeait au moins un peu, mais la jeune sorcière s'en moquait royalement. Au file des ans elle avait prit l'habitude de gêner et maintenant était même étonné quant les êtres vivant ce montraient ouvert et souriant avec elle... *Il y a bien que ce cher Olliv' qui puisse être une exception à la règle.* Oui, jamais elle ne s'était senti de trop avec le vieux fabricant de baguette.

*Mais au moins il ne me demande pas d'aller voir ailleurs.* Et même si ses paroles n'aillaient pas de paire avec les expressions qu'il affichait, Kalan n'y fit pas attention. Elle même n'était pas une personne très souriante et alors que le jeune homme la fixait du regard, elle ne ce gêna pas pour le détailler. Puis elle reporta son attention sur ce qui ce passait dans la salle du Pub. Cette dernière était de plus en plus remplie, la musique était agréable et elle se laissa aller à étudier la faune présente.

C'est alors qu'étrangement, l'homme qui était assit à ses cotés lui tendit un drôle de paquet. Kalan le détailla étrangement, ne savant pas vraiment ce qu'il attendait et ce que c'était. Elle releva alors les yeux affins d'observer son compagnon de fortune. Elle était un peu perdu, elle connaissait certaine des coutumes étranges des moldus, mais elle n'avait jamais réussit à bien les comprendre.

Ses hésitations semblaient agacer le moldu et ne sachant trop quoi faire ou répondre, elle fit un geste de la main.

"C'est que... Enfin non, je ne sais pas..." Puis ce ressaisissant elle dit de façon un peu brusque. "C'est mal... je crois que j'ais entendu que c'était une sorte de drogue."

Il haussa les sourcils et resta dubitatif devant la réponse de la jeune femme. D'où sortait-elle ? Il la fixa un instant, sans ciller, puis abandonna son geste.

"Ouai... peut-être..."

Dit-il alors nonchalamment en sortant la cigarette. La portant à ses lèvres, il l'alluma et tira une longue taffe. Quelques secondes s'écoulèrent avant que l'air vicié s'extirpa de ses poumons lorsqu'il expira.

"Vous n'êtes pas du coin..."

Lui lança-t-il alors sans la regarder.

Il appuya son bras que le dos du siège et pivota vers la rouquine pour lui faire face. La fumée se dégageait de l'extrémité de sa cigarette, diffusant une odeur de tabac.

"...je ne vous ai jamais vu auparavant."

Curieuse de nature, Kalan ne pu s'empêcher d'observer les gestes de son compagnon de fortune. Il n'avait jamais vraiment fait attention à l'utilisation que les moldus pouvaient faire de leurs bâtonnets aux plantes.

Il en prit un entre ses lèvres, le jeune homme sorti un brique-tout-flamme et il embrassa l'extrémité de son bâtonnet. La flamme du briquet fit étinceler les yeux noirs de la jeune sorcière, une étincelle étrange et surnaturelle. Elle tourna le regard afin d’éviter de fixer les braises de la cigarette. Puis jetant des coups d'oeil furtif, elle continua de regarder l'étrange rituel. La fumée aromatisée au tabac fit grimacer la rouquine, mais étrangement elle recherchait tout de même à capter quelques effluves de cet étrange parfum.

"Je ne suis pas native de Londres, mais j'y vis maintenant depuis quelques années."

Oui, Kalan était née en Irlande, puis lors de sa 7 ème année elle avait rejoint le domaine de ses grands parents en Ecosse et dès qu'elle eu 17 ans elle emménagea chez son futur patron, l'illustre Ollivander. Maintenant elle avait un petit appartement dans un quartier Moldu de Londres, mais elle y était rarement car elle passait beaucoup de temps à la boutique de baguette magique.

"Disons que habituellement je ne fréquente pas trop ce genre d'endroit." Dit t'elle d'un ton détaché. Puis ce tournant vers le moldu, elle enchaîna.

"Je suis Kalan, enchanté monsieur..."

Dit elle en plongeant son regard, aussi sombre qu'une nuit sans lune, dans le regard du jeune homme.

La jeune femme avait toujours eu une façon étrange de se présenter, même certains sorciers pouvaient trouver ses manières étranges. Mais l'héritière des Nemesis s'en moquait ouvertement. De plus elle appréciait le fait de connaître le nom des personnes avec qui elle discutait.

Elle n’était pas native de Londres... Il n’y avait rien d’étonnant à cette déclaration au vu de sa réaction, de sa manière de parler et de sa façon de s’habiller. Il était donc surprenant d’apprendre qu’elle était tout de même sur la capitale britannique depuis plusieurs années. Peut-être était-ce une marginale ou alors une artiste ?

Continuant de fumée tranquillement sa cigarette, le jeune homme fixait sans ciller la jeune femme et l’écoutait parler. Enfin, il haussa les sourcils quand elle se présenta à lui et un fin sourire se détacha de son visage. Il n’appréciait pas les personnes ennuyeuses, les gens devaient le capter, le fasciner sinon il se lassait immédiatement et irrévocablement.

"Enchanté l’étrangère… Moi je me nomme Alessandro."

Son prénom chantait, il le prononçait toujours avec son accent italien et n’aurait jamais eu l’audace de l’angliciser. Il soutenait son regard, nullement troubler par ses manières et son accoutrement. Puis, il ajouta.

"Et, qu’est-ce qui vous a poussé à franchir les portes de ce club alors ?"

Un rictus ironique se dessina sur les lèvres pâles de Kalan, il l’avait appeler l'étrangère mais elle avait réussit à lui arracher un faible sourire. La jeune sorcière ne s'offusqua pas de cela car oui, elle était déjà assez étrange pour un sorcier alors pour un moldu... N'en parlons pas.

En entendant son nom elle fut parcouru de frisson glacé, oui il avait dit cela avec un accent chaleureux et chantant... Un accent du sud... Une note d'Italie... Depuis ces mésaventures avec Effinie, Kalan ne voyait plus L'Italie comme avant. Oui avant elle s'en serait foutu comme de sa première petite culotte, mais maintenant c'était différant.

"Italien ?" Demanda t'elle avec un peu plus de froideur qu'elle ne l'aurait voulu. La petite Nemesis ce demanda même si un moldu aurait pu entendre parler de la licorne noire, la redoutable mage noire italienne disparu depuis peu. *Non, ce serait étonnant... Les anglais ne savait même pas qui était vous-savez-qui... Alors qu'un Italien est entendu parler de cette bourrique ce serait étonnant.*

Sans s'en rendre compte elle s'était mise a fixer le jeune homme et sans vraiment détourner les yeux elle choisi de répondre à sa dernière question.

"Disons que je suis une "étrangère" qui aime venir fait le plein d'étrangeté. " Ben quoi les moldus sont une espèce étrange pour la descendante d'une des plus vieilles familles de sang pure du monde magique. Elle aimait les étudier et les regarder ce dépatouiller sans l'aide de la magie.

"Alors quoi de mieux que de venir dans de tel lieu... La faune y est tellement intéressante."

Avec un air froid et pincé, la rouquine lui demanda s’il était italien. D’après lui, son prénom parlait de lui-même et son faciès n’avait rien de britannique. Il rétorqua donc sans attendre :

"Effectivement."

Il écouta la suite de ses propos alors qu’elle le fixait avec une attention nouvelle et une lueur étrange. Il était surpris de ses paroles et de son raisonnement insolite, en quoi le pub était un lieu ampli d’étrangetés ? Ici, c’est elle qui dissonait totalement avec son environnement. Elle lui rappelait d’ailleurs d’amers souvenirs avec sa cape et sa tenue extravagante.

Puis, l’entendant parlé de faune, de lieu, il lui lança la question suivante :

"Biologiste ?"

Et bien oui, son vocabulaire n’était pas approprié pour décrire le pub où ils se trouvaient, il avait la sensation d'être devant un vieux scientifique qui étudie une colonie de fourmis en Afrique centrale. Alors, il reprit sa manière d’interpeller les gens et des les interroger au détour d’une question uniquement composée d’un mot. Le jeu était amusant, il fallait l'avouer mais combien de temps celui-ci allait-il le passionner ? C'était une autre question.

Effectivement il était Italien, Kalan eu un petit rictus ironique... Elle ne pût s'empêcher de murmurer.

"C'est un pays très riche en diversité et la faune y est ma foi plus que passionnante." Oui, Elle gardait encore en elle la marque cuisante de l'ex licorne noire mais elle n'approfondi pas plus son raisonnement car l'homme semblait lui avoir posé une question.

"Biologiste ?"

Le mot resta en suspens entre elle et le moldu. *Biologiste ? C'est quoi ça une maladie...?* Elle ne savait pas vraiment quoi dire étant donné qu'elle ne savait pas vraiment ce qu'il lui demandait. L'héritière des Nemesis n'avait que très peu fréquenté le monde non magique et du coup elle était un peu perdu avec certaine de leurs expressions. Elle ne savait pas que c'était le nom d'un métier qui désignait des personnes qui étudiaient leurs environnements. D'un certain coté elle aussi analysait et essayait de comprendre ses semblables car c'était une étape indispensable pour trouver le sorcier idéal pour leurs baguettes magiques.

Sont regard interrogateur fixait toujours l'homme assit à ses cotés. Etrangement elle savait qu'il ne pousserait pas plus sa question et du coup elle essaya tout de même de répondre.

Mais que devait elle dire? Elle ne savait pas se que le Moldu attendait d'elle et du coup elle était perdue et Kalan n'aimait pas cela.

*Allez, réagit ma grande... ne reste pas là à le regarder tel un géant qui à une lueur de génie.*

"Hum mmm ben. Je ne dirais pas ça comme ça..." Oui, elle ne savait même pas ce qu'elle dirait. "En fait non..." Elle savait qu'en démentant l'interrogation elle ne risquait pas de se laisser surprendre par un sujet dont elle ignorait tout.

"NON et vous? " Voilà ainsi peut être en dirait il plus sur cet étrange mot.

Arquant un sourcil devant sa remarque encore portée sur la faune locale, ne comprenant pas qu'elle faisait allusion à l'Italie, il la regarda d'un air dubitatif. Elle était vraiment étrange comme femme. Inquiétante même.

Il finit par se demander si elle avait comprit le mot « Biologiste » car elle affichait un air hagard et le fixa sans dire un mot. N'avait-elle pas compris le comique de la situation ? Ou méditait-elle un long exposé sur son métier ? Lorsque sa réponse tomba, il sembla quelque peu désarçonné par le ton hésitant qu'elle employa.

"Non plus" répondit-il alors "La biologie n'a jamais été mon fort..."

Il aurait bien relancé le sujet, en proposant une nouvelle solution aléatoirement, mais il s'en abstint. A la place, il lui demanda clairement ce qu'elle faisait.

"Alors, dans quel domaine travaillez vous ?"

Il se débarrassa des cendres amalgamées sur la longueur de sa cigarette, en tendant le bras au-dessus du cendrier qui était sur la table. Puis, avant de revenir à sa place, il attrapa son verre de Martini et en but une gorgée. Il reporta alors son regard sur la femme aux cheveux roux, la dénommée Kalan.

Et ben non... Il n'en dirait pas plus. Dommage car elle aurait bien aimer savoir de quoi il en retournait. Il disait que cela n'était pas son fort alors c'est qu'il devait parler d'une discipline, d'un passe temps ou d'un truc qui n'a strictement rien à voir. Quant du coup il lui demanda quel métier elle exerçait, une lueur se fit dans son esprit. *Mais bien sûr ça doit être une profession... Par contre je ne sait pas du tout ce que peuvent bien faire des biologiste.* La jeune femme savait pertinemment que demain elle tenterait de se renseigner de façon plus approfondit car elle n'avait jamais aimer être dans le doute... En même temps les moldu était tellement bizarre qu'il n'était pas simple de les comprendre.

Kalan fit mine de regarder les gens présents elle avait besoin de quelque instant pour faire le point et pour répondre. Elle ce voyait mal y aller du tac au tac et lui dire de but en blanc qu'elle fabrique des baguettes magique. Quoi que les êtres non magique avait l'esprit tellement tordu qu'ils étaient capable de croire qu'elle faisait des jouets pour les enfants... *Mais oui bonne idée...*

"Je suis artisan... Je fabrique des objets en bois, des pièces unique et je les vend." Kalan n’avait jamais aimé le mensonge et du coup elle se contentait de dissimuler la vérité. «Et vous… Que faite vous dans la vie… Mis à part fréquenter les Pubs et discuter avec les personnes étranges… » Elle avait fait un petit clin d’œil ramenant au début de la discussion.

Kalan se sentait à l’aise et cela lui faisait un bien fou de passer un moment loin de son monde et loin de ses soucis. Elle se détendit et regarda si elle apercevait un serveur, elle avait soif et elle prendrait bien un verre. Justement un jeune homme avec un plateau s’approcha d’elle du coup elle lui fit signe.

L’employé s’approcha et il lui demanda ce qu’elle voulait boire… *Très bonne question… Ce n’est pas ici qu’elle trouverait de la bièreauberre…*

« Hum, je prendrais… un… Chocolat chaud… » Elle avait été à cour d’idée et vu qu’elle savait que les moldus raffolaient aussi de cette boisson.

Le serveur regarda Alessandro attendant un signe de sa part.

Alessandro fit signe au serveur qu'il ne désirait rien, il n'avait pas encore terminé son premier verre. Il tira une nouvelle fois sur le filtre de sa cigarette, l'extrémité s'embrassa légèrement, consumant le papier et le tabac.

"Je suis négociant en œuvre d'art… Je travaille pour un galeriste renommé de Londres."

Il écrasa la fin de sa cigarette dans le cendrier, d'un geste précis mais nerveux. Puis, il relâcha la fumée qu'il avait emmagasinée dans ses poumons. Il adressa un sourire amusé à Kalan et lui demanda.

"Vous pensez être une personne étrange ?"

Le serveur revenait à présent avec une tasse de chocolat chaud et fumant, Alessandro le suivit du regard. Le serveur posa la tasse sur la table et tendit l'addition à la jeune femme. Il lui fit alors un signe de la main et lui dit.

"C'est pour moi… Rajoutez-le sur ma note."

D'un simple signe de tête, le jeune homme en pantalon noir, chemise blanche et tablier, s'éloigna avec la note de la jeune femme, qu'il agrafa à celle d'Alessandro, habitué de la maison.

L'Art moldu... Voilà bien un domaine que Kalan trouvait étrange. Comment faire pour ce passionner pour des oeuvre qui reste toujours figé ? Il était triste de voir des tableaux qui ne changeaient pas aux files des saisons ou de voir des personnages qui resteraient éternellement bloqué dans la même posture et avec la même expression gravée sur le visage. Kalan se demanda même si il était possible qu'il ait des états d'âme, si c'était le cas il devait être atroce de rester paralysé toute une vie et même plus.

Un sourire dubitatif passa rapidement sur les lèvres de la petite rouquine au moment même où il lui demanda si elle se trouvait étrange. Non, ce n'était pas le cas, c'était lui et son univers non magique qu'elle trouvait décalé et bizarre mais comment le lui expliquer.

Quant le serveur apporta la boisson elle se décala pour le laisser poser la tasse fumante et au moment où Kalan allait attraper la note, Alessandro fit signe au jeune homme. Avant même qu'elle ait eu le temps de comprendre il avait fait ajouter le chocolat à ses propres consommations. L'Héritière des Nemesis se sentit gêné et le rouge lui monta légèrement aux joues. Ne sachant pas trop quoi faire elle marmonna.

"Il ne faillait pas... Mais merci quant même, c'est..." C'était la première fois que l'on avait un tel geste pour elle. Enfin Ollivanders lui avait déjà payé quelques verres ou autres mais c'était différent... Alessandro ne connaissait la jeune femme que depuis très peu de temps. "C'est très gentil de votre part."

Afin d'éviter d'être trop mal à l'aise elle préféra changer de sujet et elle répondit alors à sa question.

"Non, je ne me voix pas comme une personne étrange... mais je sais que d'autres pourraient le penser et en même temps je m'en moque... un peu." Pour rester sur le sujet de la bizarrerie, une question vient titiller la petite rouquine, elle aurait préféré ne rien dire mais la curiosité était trop forte.

"En parlant d'Art... je me demandais, ne serait il pas plus intéressant et plus vivant de créer des tableaux vivant et qui évoluent. Car l'Art mol..." *NON... dit pas ça reprend toi ma p'tite...* Kalan avait été sur le point de dire l'art moldu, cela lui avait échappé et il fallait qu'elle retombe sur ses pieds... "L'art... En fin bref je trouve que cela serait plus intéressant si les tableaux et les oeuvres étaient animées."

Il ne releva pas les remerciements hésitants et gênés de la jeune femme, et se concentra sur la suite de ses propos en sirotant son verre. Il esquissa un léger sourire lorsqu'elle revint sur le sujet de la "bizarrerie" des personnes.

Elle ne se qualifiait pas comme une personne étrange pourtant dans l'ambiance feutrée de ce pub elle était "déplacée". Son accoutrement vestimentaire, ses propos, sa manière d'agir, tout tranchait radicalement avec l'ambiance environnante. Il était donc évident que les gens devaient lui faire la remarque mais il était plaisant de voir qu'elle s'en moquait.

Sans l'interrompre, il la laissa poursuivre et sembla plus que dubitatif devant ses remarques. Il reprit son paquet de cigarette et saisit l'une d'elle comme il l'avait fait précédemment. Il en embrasa le bout et tira sur le filtre avant de relâcher la fumée et de la saisir entre ses doigts.

"Des tableaux vivants" répéta-t-il d'un air perplexe.

Le regard qu’il posa sur elle ne devait certainement pas être flatteur. Il devait la regarder comme une démente qui tentait de s'exprimer et pour dire vrai, cela renforça quelque peu son avis sur la question… elle était étrange. Toutefois, il n'en était pas décontenancer et tenta de saisir son point de vu et le considéra avec attention.

"Hum… "

Il semblait pensif.

"J'avoue que vous avez une conception de l'art très particulière..."

Il fit tomber des cendres dans le cendrier et poursuivit.

"Vous savez, l'art est un vaste domaine… Vous parlez de tableau mais je pense que vous êtes consciente qu'un tableau ne peut s’animer… un tableau est figé… Il n'est pas concevable de réaliser un tableau changeant… du moins... "

Il plissa les yeux.

"... si on se borne aux tableaux "standards"... Par contre, si on prend les œuvres d'art évolutives comme les Graff, enfin les Burning, qui évoluent au fil des mois via le travail acharné de leurs artistes, on a en effet des tableaux qui bougent dans le temps."

Il tira sur sa cigarette avant de reprendre.

"Il y a d'ailleurs une galerie d'art à Rome qui expose ce type de projet ambitieux. La "GRAFFITI & AEROSOL ART GALLERY" Je vous conseille vivement de la visiter si vous êtes attirée par les œuvres changeantes bien que… il faut tout de même quelques jours avant de voir l'évolution des fresques."

Il la fixa attentivement, marquant une pause.

"Et puis ensuite vous avez l'art vidéo ou l'art numérique… cela pourrait vous intéressez, surtout si vous trouvez les tableaux trop ennuyeux car par assez vivants… interactifs dirai-je même. Le précurseur de cet art est sans doute Nam June Paik qui eut le geste créateur de ce courant artistique en 1960, en disposant un aimant sur une télévision afin de créer des distorsions colorées et des images déformées. Ensuite les artistes ont fusé… films, montages, constructions… de véritables œuvres mouvantes et interactives."

Il esquissa un sourire

"Tableau vivant en somme."

Sentant que malgré son attention, la jeune femme semblait perdue dans ses propos, il s'interrompit.

"Désolé… je me laisse emporter. Enfin, tout cela pour dire qu'un tableau peu difficilement bouger car la peinture est une matière qui ne se prête pas à ce type d'exercice… à moins que vous soyez une visionnaire ?"

Il eut un rire amusé et reprit sa cigarette entre ses lèvres.

"Des tableaux vivants" répéta-t-il d'un air perplexe.

Jamais Kalan ne c'était sentit aussi stupide et le regard qu'Alessandro lui lança ne pouvait guère l'aider à se sentir mieux. Elle avait l'impression d'avoir évoqué l'existence du Ronflak Cornu et pourtant elle savait que se qu'elle venait d'évoqué était réelle. *Enfin dans t'a propre réalité ma p'tite.*

Elle eu un petit ricanement mi-gêné mi-amusé. *Est ce qu'il existe des êtres qui ont vu un Ronflak Cornu car si c’est le cas je les pleins...* Oui comment expliquer quelque chose qui ne rentrait pas dans les normes de son propre monde.

Puis le jeune homme se mit à parler de l'art et Kalan fut submergé par une vague d'information et de renseignement. Cet homme était un véritable passionné et il parlait avec fougue. Kalan n'osa pas l'interrompre car même si elle était très loin de tout comprendre elle ne voulait pas le couper dans son élan car l'entrain qu'il mettait, à évoquer les différents types d'art, était presque contagieux et Kalan avait envie d'en savoir plus.

Elle n'avait jamais aimé rester ignorante sur un sujet mais comment réussir à comprendre pleinement les moldus, ils avaient des façons de faire si particulière. Quant le jeune homme s'interrompit pour s'excuser de son emportement, Kalan eu un sourire timide et elle accompagna le rire d'Alessandro avec son propre rire léger et discret.

"Il n'y a pas de souci j'aime écouter les gens qui sont passionné par ce qu'il raconte, ils arrivent presque à transmettre leurs passion et du coup on a envie d'en savoir plus. Car je ne vous cacherais pas que j'ai eu du mal à tout suivre."

Elle porta un instant son attention sur son chocolat et elle le touilla doucement. Puis sans reporter son regard sur son interlocuteur elle déclara.

"Je ne pense pas être une visionnaire..." Pas parce qu'elle ne pouvait avoir de bonnes idées; mais plus parce qu'elle avait déjà vu des tableaux vivants, elle avait même grandi dans des lieux qui en était recouvert.

"Mais j'ai quelque question à vous poser car vous avez éveillé mon intérêt."

Elle arrêta de touiller sa boisson et usant de sa cuillère elle récolta la mousse au dessus du liquide fumant. Puis elle se pencha en avant et apporta le fruit de sa récolte à ses lèvres. La cuillère était bouillante mais la mousse était agréable et légère.

"Votre... Enfin je comprend que vous n'arriviez pas à faire bouger les peintures, il faudrait..." Non à part avec de la magie elle ne voyait pas comment on pouvait y arriver. "Non rien je me perd avec toutes les données passionnante que vous m'avez donné." Puis un détaille revient alors à la mémoire de la jeune femme, l'art numérique... Oui le numérique elle en avait entendu parler en cours d'Arithmancie.

"L'Art Numérique... Cela doit être étrange de voir évoluer des chiffres, je serais très curieuse de voir cela..." Elle se demandait bien ce que pouvait se raconter un 2 et un 5 qui se rencontre et à cette pensée elle eu une moue septique.

Continuant à fumer, tout en l'écoutant, il eut du mal à croire qu'elle n'était pas atteinte d'un trouble psychologique quelconque. Surtout lorsqu'elle affirma comprendre qu'on ne pouvait pas faire bouger la peinture, comme si les artistes y mettaient de la mauvaise foi et quand elle déclara qu'elle serait curieuse de voir l'évolution des chiffres en faisant référence à l'art numérique.

"Vous êtes une extra-terrestre ?" Lui lança-t-il en souriant et en déposant sa cigarette à moitié consumée sur le cendrier.

Puis, sans se départir de son sourire, il prit la peine de lui expliquer.

"L'art numérique ne consiste pas en une suite de chiffres qui interagissent les uns avec les autres, même si certains artistes se sont plu à faire des œuvres allant dans ce sens et même si d'une manière générale les outils permettant de créer de telles œuvres d'art fonctionnent en mode binaire."

Ses yeux suivirent l'artiste qui prenait maintenant place et qui remplaçait la jeune Gisèle Blackdoor.

"L'art numérique s'est développé comme genre artistique depuis près de 40 ans et désigne un ensemble", il insista sur ce terme, "varié de catégories de création utilisant les spécificités du langage numérique."

"Portée par la puissance de calcul de l'ordinateur et le développement d'interfaces électroniques autorisant une interactivité créative entre le sujet humain et l'intelligence logicielle, la création numérique s'est considérablement développée en déclinant des catégories artistiques déjà bien identifiées comme la réalité virtuelle, ou la réalité augmentée, l'Art génératif, ou encore l'Art des interfaces, qui viennent compléter les désignations techniques du Net-art, de la photographie digitale ou de l'art robotique."

Il reprit sa cigarette, une longue cendre s'était formée, la braise ayant été ravivée par un léger courant d'air qui filtrait de la porte d'entrée.

"Rien à voir donc avec des chiffres qui se font la conversation."

Il pointa son index vers un cadre accroché au mur. Une affiche sombre où se dessinait une lune surdimensionnée de couleur verte et des formes fantomatiques entrecroisées d'arabesques.

"Cette affiche fait partie de l'art numérique… Ce n'est pas une peinture, ni une simple photo puisqu'elle a été retouchée via un ordinateur".

Il reporta son attention sur Kalan.

"Vous voyez ?"

Extra-terrestre...

Voici un terme totalement Moldu. Kalan avait déjà entendu parler, en cours d'Etude des Moldu, que ces dernier imaginaient qu'il n'était pas seul dans l'univers. Cela avait toujours fait beaucoup rire Kalan... Dire qu'ils arrivaient à ignorer ce qu'il avait juste sous les yeux et sous la main et q'ils arrivaient à imaginer des choses aussi étrange.

Alessandro souriait toujours, il semblait amusé par l'ignorance de la pauvre Kalan mais cette dernière n'y fit pas attention et elle écouta la suite de ses explications. Il faut l'avouer elle était encore plus perdu. La bouche entre ouverte elle essayait de comprendre de quoi il en retournait... *Mode Binaire ?... Binaire, il me semble que cela veux dire deux unités... mais des unités de quoi ? Peut être deux chiffre... mais ce serait dommage il en existe plusieurs alors pourquoi ce contenter de deux...*

L'artiste sur la scène laissa sa place et Kalan essayait de garder le fil de l'histoire. *Langage numérique ? Est ce des personnes qui ne parle qu'avec des chiffres à la base? Non ça doit être autre chose* C'est alors qu'il s'emballa et la jeune sorcière fut complètement perdu. Elle avait l'impression de parler avec un être usant un autre langage... C'était peut être ça le langage numérique, à moins que ce n'en soit un autre. Elle fut complètement perdue et elle devait ressembler à une idiote. Afin de ne pas rester la bouche grande ouverte, elle gesticula un peu sur son siège tout en gardant une oreille attentive au discours de son compagnon. Elle réussit tout de même à saisir les deux dernier terme. La photographie digital qui devait sûrement parler de photo représentant des doigts * Ils sont vraiment étrange ses moldus...* et l'art Robotique, Kalan avait déjà entendu parler des Robots. C'était des espèces de créature non vivante que les moldus avaient créé, notamment pour remplir les mêmes taches que les Elfe de maison... Elle essaya de s'imaginer Solstiss qui essayait de faire une oeuvre d'art et cela la fit sourire. Kalan se demanda à quoi pouvait bien ressembler une création faite par un robot.

Certes rien a voir avec des chiffres qui ce font la conversation, tout semblait beaucoup plus compliqué... Tellement de terme inconnu avait été employé qu'elle regrettait un peu son ignorance. Quant il tendit son doigt en direction d'une affiche, Kalan fut encore plus perplexe. Pourquoi avait on besoin d'un Ordinateur pour faire une telle affiche? Kalan avait déjà entendu parler d'ordinateur, très rapidement quant elle était en cour à Poudlard... Mais elle ne voyait pas en quoi un ordinateur aurait pu être utile... A moins que... *Mais oui... peut être que l'ordinateur leurs permet de faire des images comme cette affiche... des images non réelle... Est ce ça l'art numérique?* Elle sentait qu'elle approchait d'une vérité et elle avait besoin de s'en assurer.

Se sentant plus détendu et plus sereine elle répondit à la dernière question du jeune homme.

"Oui je vois... C'est vous ce que vous pouvez arriver à faire avec vos machines... Je suis à chaque fois assez épaté."

Elle attrapa sa tasse. Le chocolat avait eu le temps de refroidir un peu et elle pu enfin en boire une gorgée... Elle n'avait jamais aimé le boire trop chaud et du coup elle devait attendre car elle ne pouvait user d'aucun sort.

"Mais mon art préférer restera quant même la peinture... Ou même la sculpture, surtout si cette dernière peut évoluer librement." Zut encore un petite gaffe... Elle espérait qu'il ne relevrait pas vraiment la nature de ses dernier propos car en parlant d'évoluer librement elle parlait bel et bien de sculpture qui prenait vie toute seule. Il en existait quelque une dans le monde sorcier mais bien souvent les artistes se limitaient à ne pas leurs donner vie car sinon c'était une vraie galère. Kalan se souvenait de quelque anecdote sur certaine de ses œuvre qui était tombé aux mains des Moldu. Notamment en Égypte avec quelque représentation grandeur nature de momie.

La première réponse de Kalan soulagea quelque peu Alessandro, même s’il trouvait étrange qu’elle ne s’inclue pas. En effet, elle trouvait bien ce "qu’ils" pouvaient faire… les Hommes en général ou les artistes ? Certainement les artistes… Car si c'était les Hommes, elle aurait tout de même dit "ce que nous pouvons faire" et non "ce que vous pouvez faire".

Tirant sur le filtre de sa cigarette, il l’observa d’un œil discret boire quelques gorgées de chocolat. Insondable en apparence, il était tout de même curieux de comprendre l’étrangeté de son interlocutrice. C’était une marginale certes mais jusqu’à quel point ?

Puis, l’étonnement refit surface, il faillit rire mais étouffa rapidement cette envie en déglutissant. Après la peinture vivante, voici qu’elle parlait de sculpture mouvante… Il lui lança un regard pénétrant et lui dit d’un ton léger.

"Vous êtes une marrante vous…"

La réponse ne se fit pas attendre, la surprise modifia les traits du visage d'Alessandro... Apparemment il savait contenir ses émotions, l'étonnement passa très rapidement car le regard de l'Italien se fit perçant, pénétrant. Un instant Kalan se senti mise à nue et affin de ne pas y prêté attention elle fit style de s'intéresser à se qui se passait dans la salle.

Puis se fut à son tour de se retenir de rire... La voie d'Alessandro était légère et cela tranchait avec le regard qu'il avait eu peut de temps avant mais ce qui surprit surtout la jeune sorcière ce fut les mots qu'il employa.

*Un marrante moi???* C'était bien la première fois de sa vie qu'on lui disait une telle chose et elle avait du mal à cacher sa surprise. Telle une chouette elle tourna la tête dans la direction de son camarade de soirée et les yeux aussi rond que deux cognards, elle le dévisagea. Durant un instant d'intense réflexion elle ne cilla pas, essayant de savoir s'il était ironique ou non. Puis jouant la carte de la franchise, elle lâcha d'un air amusé.

"C'est la première fois de ma vie que l'on me dit que je suis une marrante."

Puis ne sachant pas quoi dire de plus elle choisi d’attendre qu’Alessandro se dévoile un peu plus. Elle avait fait pas mal de gaffe ce soir et le jeune homme était intelligent, il devait la prendre pour une folle.

"Et bien peut-être vous présentez-vous à moi sous un jour nouveau ? Ou alors vos connaissances ne distinguent pas la subtilité de votre humour."

Il écrasa sa cigarette dans le fond du cendrier, qu'il repoussa ensuite d'un geste lent de la main. Puis, il s'installa confortablement dans le divan, laissant la musique prendre un peu le pas sur cette conversation des plus étranges. La voix envoûtante de l'interprète, et la musique lente, donnait à toute cette scène un aspect bien singulier.

Le serveur revint vers eux, Alessandro avait terminé son verre, il en commanda un second avec un simple geste de la main et un regard dans la direction du garçon. Le silence planait encore, lourd, pesant, puis le verre plein se posa près du vide.

Alessandro décida alors de changer de sujet, tout en restant dans le domaine de l'art, puisqu'il comptait à présent interroger sa camarade du soir sur la musique. Aurait-elle encore des propos incohérents ? Allait-elle encore saisir son intérêt ou le lasser ?

"Qu'est-ce qui vous plait le plus comme style ?"

Lança-t-il dans un premier temps.

"De musique cela va de soit..."

Il lui sourit.

"La soul ? Le gospel ? Le blues ou le jazz ? A moins que vous ayez un penchant pour le rythm and blues ?"

Curieusement, il ne la voyait pas écouter de telles musiques… D'ailleurs, elle dépareillait dans ce lieu sacré du jazz. Toutefois, il était intimement convaincu qu'elle arriverait à lui répondre et que cette réponse l'intriguerait d'avantage.

En parlant de folle, Kalan ne se sentait pas bien ses derniers temps... Cela n'était pas constant, mais ses malaises avaient tendance à revenir de façon de plus en plus fréquente et ils étaient aussi de plus en plus forts.

Pourquoi pensait elle à cela maintenant ? Et ben simplement parce qu'elle se sentait fiévreuse. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, elle n'était que très peu souvent malade et elle ne voyait pas où elle avait put attraper un rhume. *C'est bien ma veine...* pensa t'elle.

Elle avait écouté d'une oreille distraite les dernières paroles de son compagnon et d'un regard rapide elle essaya de trouver un mouchoir afin d'essuyer son nez qui coulait légèrement. Elle se saisi alors d'une serviette en papier qui était à porté de sa main et tamponna légèrement sa truffe humide.

"Je suis assez facile en se qui concerne la music. A partir du moment où cela me plais, je ne fait pas attention au styles." Elle avait parlé avec une petite voix fatiguée. Elle qui n'avait pas fait attention au bruit ambiant, était soudainement rattrapée par les sons. Elle grimaça... Kalan avait l'impression qu'une fanfare de kermesses jouait dans sa tête et elle avait besoin de prendre un bol d'air frais. Elle essaya de se redresser, elle devait sortir. L'héritière des Nemesis se sentait faible et elle n'aimait pas cela, il avait toujours profité de ses instants de faiblesse mais il ne devait pas prendre possession d'elle ici...

Plus pâle qu'un linge, elle se redressa.

"Désolé, je dois sortir... Me sent pas très bien..."

Sans attendre elle commença à partir en direction de la sortie.

"Merci... A bientôt... j'espère!" Puis elle disparu dans la foule, laissant ses sens reprendre le dessus et fuyant vers un hypothétique havre de tranquillité.

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